Biographie d’Alfred de Musset à travers ses pièces de théâtre

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Portrait de Paul et Alfred de Musset peint par Dufaut en 1815. Photographie de presse/ [Agence Rol]. Source: BnF/Gallica
Né le 11 décembre 1810 à Paris, Alfred de Musset grandit dans une famille littéraire : son grand-père maternel était poète, son père était l’éditeur scientifique de Rousseau, et son parrain, écrivain. Il est proche de son frère Paul-Edmé, de six ans son aîné, et de sa jeune sœur Charlotte-Amélie-Hermine. Il poursuit une scolarité brillante au collège Henri IV. Grâce à son ami Paul Foucher, le beau-frère de Victor Hugo, Musset est introduit au Cénacle, auprès des romantiques et dans le cercle littéraire de Charles Nodier à la Bibliothèque de l’Arsenal.  Il exprime alors sa vocation littéraire : «je voudrais être Schiller ou Shakespeare». Jeune homme très séduisant, il devient un dandy et fréquente les nuits parisiennes. À 19 ans, il publie un recueil de poésies les Contes d’Espagne et d’Italie, qui rencontre un vif succès.

En décembre 1830, sa première pièce La Nuit vénitienne est mise en scène à l’Odéon. C’est un échec cuisant. À la mort de son père, emporté par l’épidémie de choléra de 1832, l’écriture devient pour Alfred de Musset un moyen de gagner sa vie.  Il choisit de publier des pièces de « théâtre à lire », indépendamment de toute volonté de représentation, lui permettant ainsi de s’affranchir des conventions de la scène. Elles sont d’abord publiées dans la Revue des deux Mondes et sont ensuite regroupées sous le titre : Un spectacle dans un fauteuil. La première livraison de décembre 1832 comporte un drame romantique noir, La Coupe et les Lèvres, une comédie tendre et sentimentale, À quoi rêvent les jeunes filles et un conte oriental Namouna.

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Les Soirées du Louvre. Musset par le dessinateur E. Giraud. Source : BnF/Gallica

 Il intègre en 1833 la Revue des deux mondes de Buloz où il rencontre George Sand. Une passion violente nait. En 1833, il publie André del Sarto et Les Caprices de Marianne, puis Lorenzaccio (la pièce ne sera représentée qu’en 1896). En 1834, il édite On ne badine pas avec l’amour, Fantasio, et une nouvelle version de Lorenzaccio. En 1835, il écrit pour le théâtre Barberine et Le Chandelier ; en 1836, Il ne faut jurer de rien.

Dans les deux années qui suivent, il écrit des nouvelles et une nouvelle pièce, Un Caprice, qui rencontre un vif succès en 1847 à la Comédie-Française. Cela  l’incite à écrire de nouveau pour le théâtre :  Louison (1849), Carmosine (1850), Bettine (1851). 

 Alors que sa santé est déjà sérieusement dégradée par la dépression et l’alcool, il reçoit la Légion d’honneur en 1845, est élu à l’Académie française en 1852, puis nommé bibliothécaire du ministère de l’Instruction publique le 18 mars 1853. Il meurt à Paris le 2 mai 1857, à l’âge de 46 ans.

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Caricature, tête de profil par Nadar. Source : BnF/Gallica
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Lithographie par Gavarni. 1854. Source : BnF/Gallica
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Musset par Nadar. 1854. Source : BnF/Gallica
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