Biographie d’Alfred de Musset à travers ses pièces de théâtre
En décembre 1830, sa première pièce La Nuit vénitienne est mise en scène à l’Odéon. C’est un échec cuisant. À la mort de son père, emporté par l’épidémie de choléra de 1832, l’écriture devient pour Alfred de Musset un moyen de gagner sa vie. Il choisit de publier des pièces de « théâtre à lire », indépendamment de toute volonté de représentation, lui permettant ainsi de s’affranchir des conventions de la scène. Elles sont d’abord publiées dans la Revue des deux Mondes et sont ensuite regroupées sous le titre : Un spectacle dans un fauteuil. La première livraison de décembre 1832 comporte un drame romantique noir, La Coupe et les Lèvres, une comédie tendre et sentimentale, À quoi rêvent les jeunes filles et un conte oriental Namouna.

Il intègre en 1833 la Revue des deux mondes de Buloz où il rencontre George Sand. Une passion violente nait. En 1833, il publie André del Sarto et Les Caprices de Marianne, puis Lorenzaccio (la pièce ne sera représentée qu’en 1896). En 1834, il édite On ne badine pas avec l’amour, Fantasio, et une nouvelle version de Lorenzaccio. En 1835, il écrit pour le théâtre Barberine et Le Chandelier ; en 1836, Il ne faut jurer de rien.
Dans les deux années qui suivent, il écrit des nouvelles et une nouvelle pièce, Un Caprice, qui rencontre un vif succès en 1847 à la Comédie-Française. Cela l’incite à écrire de nouveau pour le théâtre : Louison (1849), Carmosine (1850), Bettine (1851).
Alors que sa santé est déjà sérieusement dégradée par la dépression et l’alcool, il reçoit la Légion d’honneur en 1845, est élu à l’Académie française en 1852, puis nommé bibliothécaire du ministère de l’Instruction publique le 18 mars 1853. Il meurt à Paris le 2 mai 1857, à l’âge de 46 ans.


