Lettre d’information n°8

13 mars  2016

Tout Courteline (ou presque) sur  Libre Théâtre

Editorial

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9053276f
Georges Courteline, homme de lettres : à son bureau : [photographie de presse] / Agence Meurisse 1921
Après Feydeau, nous avons choisi de mettre à disposition sur Libre Théâtre l’ensemble des pièces et saynètes de Courteline.

Le travail à accomplir s’est avéré plus complexe que prévu : si certaines pièces se trouvent dans la bibliothèque Wikisource, beaucoup n’étaient pas disponibles en version texte. Il a fallu partir des versions numérisées, en corrigeant les textes obtenus grâce aux logiciels de reconnaissance des caractères. Dans certains cas, nous avons effectué une saisie complète du texte : à cette occasion, nous avons testé les possibilités de dictée vocale pour ce type de saisie… Nous vous ferons part de ce retour d’expérience dans une prochaine lettre. Autre difficulté rencontrée :  la multiplicité des recueils édités du vivant de Courteline et qui regroupent parfois des  pièces identiques, publiées sous des titres différents.

Le théâtre de Courteline permet de se plonger dans des tranches de vie réalistes de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, scènes souvent cruelles mais toujours comiques. Les pièces de Courteline, saynètes ou courtes pièces en deux actes, proposent des croquis satiriques de différents milieux, s’inspirant de ses propres expériences de militaire, d’employé au Ministère des Cultes, d’habitué des cafés parisiens ou d’usager des transports publics.

Rares sont les personnages de Courteline qui sont totalement antipathiques, malgré leurs défauts, qu’ils soient orgueilleux, naïfs, stupides, arrogants ou seulement médiocres. Le comique nait du contraste entre leur condition, modeste, et leur ego très développé : des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs, des maris pleutres… Courteline a une tendresse particulière pour le personnage de la « poire », bien campé dans BoubourocheLe Droit aux étrennes (avec Landouille) ou J’en ai plein de dos de Margot, saynète connue aussi sous le titre de la Cruche.

Un univers à découvrir ou redécouvrir…

Ruth Martinez


 

Le théâtre de Georges Courteline

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500084
L’illustre Piégelé. Albin Michel 1904. Source : BnF/Gallica

Libre Théâtre propose sur son site la quasi-intégralité de l’œuvre théâtrale de Courteline, soit 88 saynètes ou courtes pièces à télécharger gratuitement. Il est possible de faire des recherches par distribution à partir du répertoire data.libretheatre, d’accéder à la liste des oeuvres sur Libre Théâtre ou aux oeuvres classées par thématique.


Biographie de Georges Courteline

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9053276f
Georges Courteline, homme de lettres : à son bureau : [photographie de presse] / Agence Meurisse 1921. Source : BnF/ Gallica
Georges Courteline est le fils du chroniqueur judiciaire et auteur de théâtre Joseph Moineaux, connu sous le nom de plume de Jules Moinaux.

Georges Courteline est né à Tours en 1858 et a été élevé par ses grands-parents jusqu’à l’âge de cinq ans. Ses parents le font ensuite revenir à Paris. Tous les étés, la famille s’installe dans une villa à Montmartre rue de la Fontenelle puis rue du Chevalier-de-la-Barre, où se rendent les célébrités du théâtre du Second Empire. Il est très attaché à ce quartier et prendra pendant un temps le nom de plume Jean de la Butte.

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https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ACh.Leandre_Courteline.png
Courteline s’amusant avec son théâtre de marionnettes – Fusain aquarellé de Charles Léandre. (source : Wikimedia Commons)

Courteline, précurseur du théâtre de l’absurde

Quelques saynètes de Courteline portent les germes du théâtre de l’absurde, mettant en scène les difficultés de communication entre les êtres ou les dérèglements du langage. Nous en avons sélectionné quelques-unes…

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Les transports parisiens dans le théâtre de Courteline

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531133988
Omnibus à chevaux Panthéon – Place Courcelles. Agence Roll 1912. Source : Bnf/Gallica

Le théâtre de Courteline fournit le prétexte d’une exploration de Paris et de la région parisienne, à travers les divers moyens de transports de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : fiacres et cochers, omnibus à cheval, tramways, trains mais aussi trottoir roulant … On découvre également que le fléau du harcèlement sexiste dans les transports semble être apparu en même temps que les transports publics… Sans oublier une première leçon de vélo avec Tristan Bernard.

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Le couple et la famille dans l’oeuvre de Courteline

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1158111d
Couverture de l’édition de 1910

Courteline s’est marié deux fois. Son couple et les relations avec ses enfants fournissent de la matière première pour ses pièces, tout comme l’observation attentive de ses amis…

Chaque étape de la vie du couple fait l’objet de saynètes, qui oscillent entre tendresse et cruauté, avec quelques scènes de ménage épiques.

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Courteline, les employés et les fonctionnaires

Couverture de l'édition chez Albin Michel de 1897
Couverture de l’édition chez Albin Michel de 1897

En 1880, Courteline entre comme expéditionnaire au ministère de l’Intérieur, à la Direction générale des cultes. Il passera 14 ans dans la fonction publique, qu’il quittera dès qu’il pourra vivre de sa plume. Courteline a dressé une caricature féroce du monde de l’administration dans son roman Messieurs les-ronds-de-cuir, à travers une série de portraits de petits fonctionnaires travaillant au Ministère des Dons et des Legs, caricature que l’on retrouve également dans quelques saynètes.

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Le monde judiciaire dans le théâtre de Courteline

https://archive.org/details/petinmouillarbou00cour
Illustration issue de l’édition Flammarion de 1899. Source : archives.org

Fils du chroniqueur judiciaire et auteur de théâtre Jules Moinaux, Georges prend en 1881 le pseudonyme de Georges Courteline, pour ne pas être confondu avec son père. Ses premières pièces, des « fantaisies judiciaires », sont directement inspirées du recueil des chroniques de Jules Moinaux, Les Tribunaux comiques.

Dans d’autres saynettes, Courteline met en lumière plus directement les aberrations de la Justice ou dépeint de manière caricaturale et cruelle tous les maillons de la chaîne judiciaire.

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Courteline et les militaires

fernandel_lettreAprès des études au collège de Meaux, Courteline fait son service militaire à Bar-le-Duc en 1879 au 13e régiment de chasseurs à cheval. Ce séjour à l’armée lui inspire quelques nouvelles, pièces et saynètes : les Gaités de l’escadron,  Lidoire, ou 26, avec une galerie de personnages pittoresques.

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Courteline sur scène

Une sélection de quelques spectacles en 2016.

Dans les bras de Courteline
Théâtre de Suresnes, 12-14 avril 2016.
D’après La Peur des coups, La Paix chez soi, Les Boulingrin, Le Gora de Georges Courteline. Mise en scène : Nathalie Grauwin, lien vers le spectacle

Les Boulingrin et autres pièces
Théâtre du Nord-Ouest, 13 au 26 mars 2016 puis à l’Aktéon du 06 avril au 02 juin 2016
Quatre pièces : Le Gora, La Conversion d’Alceste, La Peur des Coups et Les Boulingrin. Mise en scène par Geoffrey Lopez.

 


Courteline à la Une

Sélection d’émissions à revoir ou ré-écouter autour de Courteline

Le site de Gallica offre des trésors à écouter : La Paix chez soi avec Fernandel (1954), L’Article 330avec Raymond Souplex et Michel Bouquet(1954), Le Gendarme est sans pitié  avec Fernandel (1954), Boubouroche avec Bernard Blier (1959).

Sur le site de l’INA :

Theodore_Michel_simonMonsieur Badin avec Michel Serrault et Jean Poiret (version intégrale payante).

26 avec Daniel Russo et Jérôme Deschamps (promotion 1973 du Conservatoire d’Art Dramatique)

Les Bouligrin : premières minutes de la pièce de Courteline, filmée par André Teisseire en 1970, avec Michel Aumont.

Michel Simon a beaucoup joué Courteline. Il  rend hommage dans une interview au génie de Courteline et à son caractère désespéré, proche de Kafka (à écouter sur le site de l’INA ).

Actualité de Georges Courteline, Concordance des Temps, Emission de Jean-Noël Jeanneney du 2 mai 2015 à écouter sur le site de France Culture


Prochaine intervention de Libre Théâtre

Libre Théâtre interviendra lors d’une table ronde intitulée « Opendata : promesses, prouesses et compromis », animée par Jean-Marie Bourgogne au Forum des archivistes, le 30 mars à Troyes.  Programme en ligne.


Merci aux 43 KissBankers qui ont soutenu ce projet et permettent aujourd’hui de lui donner vie.

N’hésitez pas à nous faire part de retours : vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources…

data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 716 oeuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral se poursuit. Après Feydeau et Courteline, nous nous attaquons à Octave Mirbeau !

Le Répertoire de Libre Théâtre est accessible à partir des formulaires de recherche sur libretheatre.fr : des recherches par oeuvre, par auteur et par distribution sont possibles. Vous pouvez ensuite explorer l’ensemble des oeuvres disponibles en élargissant ou réduisant votre recherche.

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