Boubouroche de Georges Courteline

Pièce en deux actes.
Distribution: 7 hommes et 1 femme

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63861982
Le comédien Pons-Arlès. Extrait du Photo-programme 1897. Source : BnF/ Gallica

Boubouroche paraît d’abord sous forme de nouvelle dans L’Echo de Paris en juillet 1892. La pièce est créée le 27 avril 1893 au Théâtre Libre et publiée la même année. Lors de cette création, le rôle de Boubouroche est joué par Pons-Arlès. Le vieux monsieur est joué par André Antoine (fondateur du Théâtre Libre).

Elle est jouée à l’ouverture du théâtre Antoine en 1897. Le 21 février 1910, Boubouroche entre au répertoire de la Comédie-Française.

Téléchargez gratuitement le texte intégral de cette pièce sur Libre Théâtre.

L’argument

Le premier acte se déroule dans un café. Des amis jouent au carte : on comprend rapidement que Boubouroche est un personnage faible et timide, exploité par ses « amis », qui entretient depuis plusieurs année une jeune femme, Adèle. Un vieux monsieur qui a écouté la conversation lui apprend qu’elle le trompe. Le second acte se déroule dans la chambre d’Adèle où Boubouroche vient lui demander des comptes. Alors qu’il surprend l’amant, Adèle réussit à lui faire croire qu’elle ne l’a jamais trompé. Et c’est le vieux monsieur qui sera puni par Boubouroche.

Lien audio

Lien vers l’enregistrement audio réalisé par le site  courteline.org

Un extrait

Potasse
Je te dis que tu es une poire.
Boubouroche
Tu répètes toujours la même chose.
Potasse
Oh ! une bonne poire, ça, je te l’accorde, savoureuse et juteuse à souhait. Mais une poire, pour en finir.
Boubouroche
Je ne suis pas l’homme que tu supposes.
Potasse
Bah !
Boubouroche
Que connaissant l’existence et que naturellement avide de faire bon ménage avec elle, je lui fasse par-ci, par-là…
Potasse
Une petite concession.
Boubouroche
Ça, mon Dieu, je ne dis pas le contraire. Mais au fond, tu entends, Potasse, je ne fais que ce que je veux faire et ne crois que ce que je veux croire. Je suis têtu comme une mule, avec mes airs de gros mouton.
Potasse
Avec ton dos de pachyderme et ta tête de sanglier, tu as juste assez d’énergie pour être hors d’état de défendre ta bourse contre l’invasion des barbares, juste assez de poils aux yeux – tu entends, Boubouroche ? – pour passer par un trou de souris le jour où ta maîtresse exige que tu y passes.

Captations

Captation audio en 1959 avec Bernard BLIER (Boubouroche) – Sophie DESMARETS (Adèle) – Gilbert GIL (André) – Léo CAMPION (un vieux monsieur) – Claude MARCAN (Roth) – Jean CLAUDIO (Fouettard) – Fernand RAUZENA (Potasse) . Source : Bnf/Gallica

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