Monologues

Monologues pour un comédien ou une comédienne présents sur Libre Théâtre (texte intégral)

 

Alors que La Brige vient de déménager, son loueur de piano vient avec des déménageurs lui reprendre.

Vous n’avez jamais vu d’idiots, vous ? Eh bien ! regardez-moi !… J’en ai vu comme vous n’en verrez jamais !

Plumard, mari trompé de Pépita, décide de faire venir la police pour constater les faits. Taupinier, l'amant, arrive, mais Pépita le renvoie chercher le journal et une broche en forme de chien qu'elle a égarée la veille. Arrive Lemercier, un instituteur qui pense avoir trouvé le « chien » de Pépita. Taupinier revient avec le journal dans lequel on parle d'un dangereux tueur qui ressemble étrangement à Lemercier.

Et dire qu’il y a trois jours, j’étais un simple bijoutier inoffensif, et du jour au lendemain, parce que le sort me désigne, me voilà le maître souverain des destinées humaines… souverain au douzième bien entendu…, puisque nous sommes douze ! Mais enfin - tout ça au prorata - je puis à mon gré, suivant que j’ai bien ou mal dîné, suivant que la tête du sujet me plaît ou ne me plaît pas, faire vivre ou mourir tel individu qui tremble devant moi. Je suis juré aux assises de la Seine !

Des monologues ! a-t-on idée de cela ! Si j’étais la préfecture de police, je les défendrais ! C’est faux ! Archi-faux ! Un homme raisonnable ne parle pas tout seul ; il pense, et alors il ne parle pas ! C’est ce qui le distingue des fous qui parlent et qui ne pensent pas. Admettre le monologue, c’est rabaisser l’humanité ! On devrait le défendre ! cela me rend malade !

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