Le prix d’une gifle de Georges Courteline

Saynète publiée dans le recueil Théodore cherche des allumettes, Edition de 1904.
Cette saynète a été publiée dans les Ombres parisiennes en 1894 sous le titre Petin contre Bougnasse et a été reprise dans la pièce Petin, Mouillarbourg et consorts jouée en 1896.
Distribution : 5 hommes
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Résumé

https://archive.org/stream/petinmouillarbou00cour
Illustration extraite de l’édition de Petin, Mouillarbourg et consorts, Flammarion 1899. Source : archives.org

Petin a reçu une gifle de Bougnasse, qui lui avait auparavant pris sa femme. L’avocat de Bougnasse, ancien substitut, découvre le dossier en même temps qu’il le plaide et agit confusément : il commence à accuser au lieu de plaider puis se trompe de client…  c’est finalement le plaignant qui écope de prison pour outrage à magistrat.


Un extrait

Petin,  abasourdi.
Seize francs !… seize francs !… Voilà un drôle qui me tombe dessus sans motif, me soufflette en plein café, et il en est quitte pour seize francs !
Le président.
Ah ! vous allez vous taire, n’est-ce pas ?
Petin.
En Angleterre…
Le président.
L’Angleterre n’a rien à voir là-dedans. Laissez-nous tranquilles ; c’est jugé.
Petin.
Il est joli, le jugement !
Le président.
Plaît-il ?
Petinqui se dirige vers la porte.
Des mufles, ces gens-là… Des mufles !
Le président.
Gardes, emparez-vous de cet homme.
Petin, empoigné au collet, est amené devant le tribunal.
Le président.
Retirez vos paroles !
Petingoguenard.
Avec un peu de sauce !
Le président.
Vous les maintenez ?
Petin.
Absolument ! Etant donné le prix d’une gifle, un gros mot doit coûter dans les deux francs cinquante, je serais donc bien bête de faire des platitudes.

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