Les Marionnettes de la vie de Georges Courteline

Première édition du théâtre de Courteline sous le titre chez Flammarion, en 1900.
Contient les textes suivants (les textes sont téléchargeables indépendamment en cliquant via les notices)

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Courteline s’amusant avec son théâtre de marionnettes – Fusain aquarellé de Charles Léandre. (source : Wikimedia Commons)

Lidoire : Un soldat de carrière est confronté à l’imbécilité et au despotisme absurde de la chose militaire et doit de surcroît se montrer presque maternel avec un frère d’armes totalement ivre.
Boubouroche : le premier acte se déroule dans un café. Des amis jouent au carte : on comprend rapidement que Boubouroche est un personnage faible et timide, exploité par ses « amis », qui entretient depuis plusieurs année une jeune femme, Adèle. Un vieux monsieur qui a écouté la conversation lui apprend qu’elle le trompe. Le second acte se déroule dans la chambre d’Adèle où Boubouroche vient lui demander des comptes. Alors qu’il surprend l’amant, Adèle réussit à lui faire croire qu’elle ne l’a jamais trompé. Et c’est le vieux monsieur qui sera puni par Boubouroche.
Monsieur Badin : un fonctionnaire régulièrement absent est accueilli par son chef qui lui demande des comptes. Pour sa défense, il lui expose les affres que lui font subir la crainte perpétuelle de sa révocation, et finit par en tirer argument pour réclamer une augmentation.
La Peur des coups : de retour d’une soirée, scène de ménage. Lui est jaloux, mais aussi terriblement couard. Il ne supporte pas que des hommes fassent la cour à sa femme ni même lui parlent, mais il est incapable de leur demander des comptes. Elle le provoque.
Les Boulingrin : Des Rillettes,  un pique-assiette, essaie de s’immiscer  chez Les Boulingrin. Il pense pouvoir passer d’agréables moments chez eux bien au chaud pendant une bonne partie de l’hiver, mais il se retrouve au centre d’une scène de ménage et devient un prétexte de chamaillerie supplémentaire, le couple le prenant pour arbitre. La scène bascule jusqu’à devenir absurde :  les meubles de cet intérieur bourgeois typique sont brisés, les insultes et les cris fusent, des coups de revolver partent. La scène s’achève par un incendie.
Théodore cherche des allumettes : à trois heures du matin, le jeune Théodore rentre chez lui après une fête, complètement ivre. Dans les escaliers de son immeuble, il dérange tous les voisins. Puis, cherchant des allumettes dans son appartement, il réveille son père qui est furieux de sa conduite.
Un client sérieux : Le Substitut craint d’être révoqué car Barbemolle, avocat au Barreau de Paris, voudrait prendre sa place. Dans la salle d’audience, Lagoupille se présente pour être jugé des faits qui lui sont reprochés mais ce dernier n’a pas d’avocat… Par chance, le fameux Maître Barbemolle est présent dans la salle et va être désigné avocat de Lagoupille par l’huissier.
Le tribunal entre en séance. La première audience de la journée est reportée pour une quatrième fois. La deuxième audience concerne justement le cas de Lagoupille. Alfred accuse ce dernier de se comporter « comme un cochon » dans son café du Pied qui remue. Le patron, excédé par le comportement de Lagoupille qui accapare tout autour de lui quand il se rend dans son café, a tenté de l’en expulser par la force.
Hortense, couche-toi : Un propriétaire impitoyable, Monsieur Saumâtre, s’apprête à faire saisir les meubles du locataire, La Brige, qui a commencé à déménager alors qu’il lui reste un loyer à acquitter ; La Brige a en effet dû consacrer l’argent du loyer à des frais médicaux pour sa femme, enceinte de neuf mois. Il propose au propriétaire différentes solutions, en vain. La Brige alors ne se laisse pas faire :  il refuse de payer et de quitter les lieux, la loi accordant à sa femme neuf jours pour accoucher et la situation de retourne…
Le Droit aux Etrennes : Le 1er janvier, un bourgeois nommé Landhouille établit la liste des étrennes qu’il a reçu (aucune) et celles qu’il a donné à quantité de fâcheux et de casse-pieds. Alors qu’il est au milieu de cet inventaire à la Prévert, d’autres importuns viennent avec insolence réclamer leur part : un cocher de l’ »Urbaine »qui l’a renversé lors d’une course en fiacre,  un soldat qui se révèle l’amant de sa cuisinière,  Louison, son ancienne maîtresse, accompagnée « d’un monsieur bien mis».
Le Gendarme est sans pitié : M. Boissonnade, procureur de la République est très ennuyé. Le gendarme Labourbourax, susceptible et inculte, est le champion du procès-verbal pour outrage à agent. Il sanctionne notamment tous ceux qui prononcent diverses expressions populaires ou savantes, dans lesquelles il entend des injures, faute d’en saisir le sens. Il s’en prend au baron Larade, homme affable et pacifique qu’il pousse à bout par sa sottise.
Le Commissaire est bon enfant : Un commissaire tyrannique mais poltron reçoit différents plaignants.
L’Article 330 : Monsieur La Brige se trouve au Palais de Justice. Accusé « d’outrage public à la pudeur » (article 330 de l’ancien Code pénal) par le Ministère Public, ce dernier expose sa vision des faits et organise sa défense face au Président d’audience, à l’huissier et au substitut : il a montré son derrière aux visiteurs de l’Exposition universelle, exaspéré des quolibets qu’ils lui jetaient en passant devant ses fenêtres ouvertes alors qu’ils se trouvaient sur le Trottoir Roulant…

Pour explorer l’œuvre théâtrale de Georges Courteline dans Libre Théâtre :

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