Le Mariage de Victorine de George Sand

Comédie en trois actes représentée pour la première fois au Gymnase-Dramatique le 26 novembre 1831.
Distribution : 5 hommes, 3 femmes
Texte intégral de la pièce à télécharger sur Libre Théâtre

L’argument

George Sand imagine une suite à la pièce de Sedaine, Le Philosophe dans le savoir, représentée en 1765. Dans la pièce de Sedaine, le riche négociant Vanderk marie sa fille. Le même jour, son fils Alexis doit se battre en duel contre un officier qui a traité tous les commerçants de fripons. Alexis considère que son père a été insulté. L’atmosphère de fête liée au mariage est donc assombri par la perspective de ce duel.
George Sand choisit Victorine, la fille d’Antoine, l’homme de confiance de M. Vanderke, comme personnage central de sa comédie. On comprenait dans la pièce de Sedaine que Victorine était éprise d’Alexis, en dépit de sa condition sociale. La pièce de George Sand s’ouvre avec l’annonce du mariage de Victorine avec Fulgence, le jeune commis fier et ambitieux de M. Vanderke. Victorine est soucieuse d’obéir à son père,  mais elle sent confusément que ce mariage ne la rendra pas heureuse. Elle a du mal à avouer son amour pour Alexis, qui l’aime aussi, mais dissimule également ses sentiments. Fulgence se rend compte de l’indifférence de Victorine à son égard et des sentiments qu’elle éprouve pour Alexis. Il lui indique qu’une fois mariés, ils quitteront la maison de M. Vanderke. Victorine tente de lutter contre Fulgence et contre son père. Son salut viendra de la perspicacité de M. Vanderke et de sa générosité.

George Sand précise dans sa préface :  « Ce sont des hommes bien trempés, qui luttent contre les fausses idées de leur siècle, tout en conservant avec la même fermeté les idées éternellement bonnes et vraies. On respire l’honneur, le courage et la générosité dans l’atmosphère de M. Vanderke. On sent que rien de grand et de fort ne sera impossible dans cette famille ; et, en présence de ce chaste amour de la petite Victorine pour l’héritier d’un nom et d’une fortune, en présence de cette fierté puritaine du vieux Antoine, qui s’efforce d’étouffer l’amour de sa fille, on ne peut pas douter un instant du résultat que Sedaine a laissé prévoir et que j’ai osé montrer. »

Pour en savoir plus

Olivier Bara. « Du théâtre de Nohant aux scènes parisiennes: répétitions, adaptations,réécritures. » Tréteaux et paravents. Le théâtre de société au XIXe siècle, Créaphis, pp.167-181, 2012.<hal-00910241>

Critique enthousiaste de Louis Huart dans L’Argus : revue théâtrale et journal des comédiens du 29/11/1851. Source : BnF/Gallica

Critique acerbe de Francisque Sarcey dans Quarante ans de théâtre : feuilletons dramatiques. [Volume 4] 1900, disponible sur Gallica

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8402646r/f1.item
Le mariage de Victorine, comédie de George Sand : estampe de 1851. Source : BnF/Gallica
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