Charles IX ou l’Ecole des rois de Marie-Joseph Chénier

Tragédie en 5 actes de Marie-Joseph Chénier, créé en 1789.
Ecrite en 1787, censurée puis créée au Théâtre-Français situé au Faubourg-Saint-Germain le 4 novembre 1789 sous le titre Charles IX et rebaptisée ultérieurement Charles IX ou l’école des rois. Publiée en 1790.
Distribution: 10 hommes et une femme

A l’occasion de la première « journée particulière » organisée par la Comédie Française, Libre Théâtre publie le texte de Charles IX ou l’Ecole des rois de Marie-Joseph Chénier. 

Une Journée particulière  : 7 novembre 1789

Le Ciel en me frappant donne un exemple aux rois : [estampe] / Le Barbier l'ainé inv. 1790 ; L.M. Halbou sculp. ; [eau-forte de A.J. Duclos]. Source : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE FOL-QB-201 (120)
Le Ciel en me frappant donne un exemple aux rois.  Source BnF

La Comédie Française propose un nouveau rendez-vous  :  à partir d’une date « particulière », des lectures d’extraits des deux pièces et une mise en contexte offrent un nouveau regard sur des événements théâtraux et historiques. La première séance a rencontré un très grand succès avec une salle comble et enthousiaste. 

À la Comédie-Française, il y a 226 ans… 

Le 7 novembre 1789, au Théâtre-Français situé au Faubourg-Saint-Germain (à l’emplacement de l’actuel Odéon), rebaptisé Théâtre de la Nation suite aux événements révolutionnaires, la troupe donne sa troisième représentation de Charles IX de Marie-Joseph Chénier, suivie du Somnambule, comédie d’Antoine de Ferriol de Pont-de-Veyle. 

Portait de Talma. Source BnF
Portait de Talma. Source BnF

La salle bruit encore des événements survenus lors de la création de la pièce de Chénier : une foule incroyable s’est présentée aux portes du théâtre, de nombreux députés de l’Assemblée nationale occupent les places en vue des loges, dont les tribuns Danton, Desmoulins, Mirabeau… La salle entière a acclamé l’auteur qui a eu l’audace d’écrire une pièce sur la Saint-Barthélemy et un roi odieux qui massacre son peuple au nom de Dieu ! Le jeune et ambitieux Talma, acteur de seconds rôles, s’empare du rôle de Charles IX et est ainsi propulsé sur le devant de la scène théâtrale et politique…

Charles IX ou l’Ecole des rois de Marie-Joseph Chénier

Estampe. Source : Bibliothèque nationale de France, département Arts du spectacle, 4-ICO THE-971
Estampe. Source BnF

La création de la pièce de Marie-Joseph Chénier le 4 novembre 1789 est l’une des grandes dates de l’histoire du Théâtre-Français. La pièce, interdite par la censure pendant de long mois, est portée par ce très jeune auteur, convaincu qu’il a tout a attendre de la Révolution. Homme de propagande, il ne ménage pas sa peine  : il fait paraître tracts, brochures, se fait le héraut de la liberté d’expression, recrute des partisans qui réclament sa pièce et troublent les représentations. Immense succès qui égale voire dépasse celui du Mariage de Figaro, cette pièce de circonstance entre en résonance avec les événements politiques de la Révolution. Le soir de sa création, plus de deux mille personnes s’entassent dans la salle inaugurant une série de représentations triomphales. 

Mais au sein de la Troupe, l’équilibre est menacé par ce succès, par le rôle prépondérant qu’acquiert tout à coup le jeune Talma, par le cours des événements extérieurs annulant les privilèges de la Comédie-Française et modifiant sa relation au politique. Charles IX a été représenté 54 fois dont 36 représentations durant les années 1789-1790. Charles IX n’ a jamais été joué dans son entier depuis 1830. (texte extrait du programme remis à l’entrée).
Le texte est en ligne sur Libre Théâtre.

 

Le Somnambule d’Antoine de Ferriol de Pont-de-Veyle

Le Somnambule est créé le 14 janvier 1739 sous l’anonymat. La pièce n’a d’ailleurs été que tardivement attribuée à son auteur, Antoine de Ferriol, comte du Pont-de-Veyle. Cette petite comédie jouée après les tragédies Médus de Deschamps ou Rodogune de Corneille est jouée 9 fois à sa création. Elle est très régulièrement reprise à partir de 1763 à raison de quelques représentations chaque année, le plus souvent pour accompagner les tragédies de Voltaire ou de Corneille. Le Somnambule n’a jamais été joué depuis 1824. (texte extrait du programme remis à l’entrée).
Le texte est en ligne sur Libre Théâtre.

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