Afin de décider si l’inconstance en amour doit être premièrement imputée à la femme ou à l’homme, les initiateurs de cette dispute entreprennent de trancher la question par une expérience. Deux garçons et deux filles sont élevés en marge de la société avec chacun pour seule compagnie un couple de tuteurs. À l’âge de l’adolescence, ils sont enfin mis en présence des autres, le but étant de savoir qui de l’homme ou de la femme se montrera le premier inconstant dans ses choix amoureux. Cette expérimentation conclura finalement à une « double inconstance » à la fois masculine et féminine.
Charles-Simon Favart est né le 13 novembre 1710 à Paris. Il se consacre tout d’abord aux comédies à vaudeville, dialogues parlés mêlés de chansons, et remporte un premier succès avec Les Deux Jumelles, jouée à l’Opéra-Comique en 1734. La Chercheuse d’esprit (1741) est représentée plus de 200 fois. Jean Monnet, directeur de l’Opéra-Comique, appelle Favart comme régisseur et « directeur des pièces » en 1743. Il y rencontre sa future femme, Justine Duronceray dite « Mlle de Chantilly », célèbre sous le nom de « Madame Favart ».
Sur la pression des Comédiens-Français, jaloux du succès d’Acajou de Favart (1744), Monnet se voit retirer par le roi l’exploitation de l’Opéra-Comique. Favart continue à jouer ses pièces durant les deux années suivantes. Puis pendant 5 ans, il dirige la troupe ambulante de comédiens qui suit le maréchal de Saxe aux armées. Madame Favart s’enfuit pour échapper aux assiduités du maréchal de Saxe, puis est enfermée dans des couvents. Elle est obligée de céder aux avances du maréchal qui décède en 1750.
Les Favart reviennent à Paris et connaissent d’énormes succès au Théâtre-Italien avec Annette et Lubin, Ninette à la Cour, Les Trois Sultanes, La Fée Urgèle. Favart développe un nouveau genre : la « comédie à ariettes » avec des musiques originales.
En 1757, il devient codirecteur de l’Opéra-Comique, rétabli en 1752. Dans ces années-là, Favart se partage entre l’Opéra-Comique et la Comédie-Italienne. Durant les années 1750, il est en contact avec Vienne où Gluck revoit la musique de ses pièces.
Il écrit pour la Comédie-Française L’Anglais à Bordeaux en 1763, célébrant la paix avec l’Angleterre.
En 1772, Justine Favart décède, et son mari meurt vingt ans plus tard.
Pièces célèbres de Favart
1741 : La Chercheuse d’esprit, opéra-comique, texte sur Gallica 1742 : Hippolyte et Aricie, parodie, texte sur Gallica 1743 : Le Coq de village, opéra-comique en un acte, texte sur Gallica 1744 : Acajou, opéra-comique, texte sur Gallica 1747 : Les Nymphes de Diane, texte sur Gallica 1748 : Cythère assiégée, texte sur Gallica 1750 : Zéphire et Fleurette, texte sur Gallica 1751 : Les Indes dansantes, parodie des Indes galantes, texte sur Gallica 1753 : Les Amours de Bastien et Bastienne, parodie du Devin du village, (Avec Justine Favart) texte sur Gallica 1755 : Ninette à la cour, opéra-comique, texte sur Gallica 1762 : Annette et Lubin, opéra-comique, texte sur Gallica 1763 : L’Anglais à Bordeaux, texte sur Gallica 1765 : La Fée Urgèle ou Ce qui plaît aux dames, opéra-comique, texte sur Gallica 1769 : La Rosière de Salenci, opéra-comique, texte sur Gallica
Le Théâtre de Dancourt
Florent Carton, dit Dancourt, est un acteur et auteur dramatique français né à Fontainebleau le 1er novembre 1661.
Issu d’une famille noble, Dancourt fait ses études à Paris au Collège des Jésuites. Il étudie le droit et quitte la profession d’avocat à 24 ans pour la comédie. Il épouse Thérèse Le Noir de La Thorillière puis entre avec elle, en 1685, dans la troupe de la Comédie-Française, dont il devint sociétaire jusqu’à sa retraite le 3 avril 1718. Il fait jouer la même année sa première comédie, Le Notaire obligeant ou les Fonds perdus. Il rencontre le succès et écrit plus de 80 comédies.
Dancourt est considéré comme le père du vaudeville moderne : il écrit des comédies de mœurs dépourvues de moralité et très réalistes, caricaturant les bourgeois vaniteux et les magistrats véreux.
Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, Louis-Sébastien Mercier naît le 6 juin 1740 à Paris. À vingt ans, il débute par l’écriture poétique avec Les Héroïdes. Il écrira ensuite de très nombreux romans et drames historiques, joués à Paris et en province. Il publie Du théâtre ou essai sur l’art dramatique en 1773 (sur Gallica), une attaque contre le théâtre classique et notamment contre Racine et une tentative pour définir une autre voie, produisant sur la scène la société vivante, le peuple, la vie ordinaire. Il dénonce aussi dans un autre mémoire violent, les acteurs de la Comédie-Française. Il dirige en 1775 le Journal des Dames, lance en 1789 les Annales patriotiques et littéraires, et collabore à nombre d’autres revues.
En 1771, il publie l’uchronie l’An 2440, sa vision idéale de l‘éducation, de la morale et de la politique. Il écrira plus tard : « C’est dans ce livre que j’ai mis au jour et sans équivoque une prédiction qui embrassait tous les changements possibles depuis la destruction des parlements jusqu’à l’adoption des chapeaux ronds. Je suis donc le véritable prophète de la Révolution, et je le dis sans orgueil. » Son livre, considéré comme un pamphlet contre la société, est interdit. En 1781, Mercier commence la publication, sans nom d’auteur, des deux premiers volumes de son Tableau de Paris, document irremplaçable et témoignage pittoresque sur les mœurs de l’époque. En 1798, Mercier lui donne une suite, Le Nouveau Paris, un ouvrage qui présente des détails intéressants sur les mœurs de la Révolution.
Ses principales pièces de théâtre
Jenneval, ou le Barnevelt français, drame en cinq actes et en prose, 1769, texte sur Gallica L’Habitant de la Guadeloupe, comédie en trois actes, représentée pour la première fois, à Paris, par les comédiens italiens ordinaires du Roi, le 25 avril 1786, texte intégral sur Manioc La Brouette du vinaigrier, drame en trois actes, 1775, texte intégral sur Gallica Le Déserteur, drame en 5 actes et en prose, 1770, texte sur Gallica L’Indigent, drame en 4 actes et en prose, 1772, texte sur Gallica Olinde et Sophronie, drame héroïque en 5 actes et en prose, texte sur Gallica La Destruction de la Ligue ou la réduction de Paris, pièce nationale en quatre actes, 1782, texte intégral sur Gallica Le Juge, drame ne trois actes et en prose, 1774, texte intégral sur Gallica
Pour en savoir plus
Gay-Crosier, R. (1968). Louis-Sébastien Mercier et le théâtre. Études littéraires, 1 (2), 251–279. https://doi.org/10.7202/500023ar
Aggéri Robert. Le répertoire du théâtre de Louis-Sébastien Mercier en province . In: Dix-huitième Siècle, n°35, 2003. L’épicurisme des Lumières, sous la direction de Anne Deneys-Tunney et Pierre-François Moreau. pp. 519-536. DOI : https://doi.org/10.3406/dhs.2003.2570
Le théâtre de Diderot
Diderot par Louis-Michel van Loo en 1767
Denis Diderot naît en 1713 à Langres, dans une famille bourgeoise. Il doit renoncer à la carrière ecclésiastique qui lui était destinée et ne souhaite pas travailler dans l’entreprise familiale de coutellerie. En 1730 il commence des études de philosophie à Paris. Il fréquente les théâtres et apprend l’anglais. En 1742, il rencontre Jean-Jacques Rousseau.
Ses premiers écrits sont des traductions, parues en 1743. Il publie en 1746 Les Pensées philosophiques, ce qui le conduit à une condamnation immédiate. L’aventure de l’Encyclopédie débute en 1747 et durera jusqu’en 1765, avec de nombreuses tracas : condamnation par le pape Clément XIII, censure du libraire Le Breton, . En 1749, La Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, lui vaut d’être incarcéré à la prison de Vincennes pendant quatre mois.
Parallèlement aux articles de L’Encyclopédie, Diderot écrit pour le théâtre et crée une forme nouvelle le drame bourgeois avec Le Fils naturel (rédigée en 1757, mais représentée en 1771) et Le Père de famille (1758). En 1759, Diderot participe à « la Correspondance littéraire » de la revue Grimm en rédigeant des avis sur les œuvres présentées aux Salons de peinture organisés à Paris. Puis, il s’intéresse aux formes romanesques avec La Religieuse, le Neveu de Rameau ou Jacques le Fataliste.
À partir de l’été 1773, Diderot se rend à La Haye avant de rejoindre l’impératrice russe Catherine II à Saint-Pétersbourg. De retour à Paris, il écrit le Paradoxe sur le comédien (1773-1778, publié en 1830), Entretien avec la maréchale (1776) et Essai sur les règnes de Claude et de Néron (1778). Il écrit sa dernière œuvre dramatique Est-il bon ? Est-il méchant ? en 1781. Sophie Volland, sa maîtresse qu’il fréquente depuis 1756 meurt en février 1784. Leur abondante correspondance n’a été que partiellement retrouvée. Diderot s’éteint quelques mois plus tard, le 31 juillet 1784, à l’âge de 70 ans.
Les œuvres théâtrales
Le fils naturel ou Les épreuves de la vertu, comédie en cinq actes, 1757, texte intégral sur Gallica
Le Père de famille, comédie en cinq actes, 1758, texte intégral sur Gallica
Est-il bon ? Est-il méchant ? Comédie en quatre actes, texte intégral sur Gallica
Les réflexions autour du théâtre
Paradoxe sur le comédien, ouvrage posthume, texte intégral sur Gallica
De la poésie dramatique, 1758, texte intégral sur Gallica
Le Théâtre de Marivaux
Portrait de P. Carlet de Chamblain de Marivaux par Pougin de Saint Aubin 1781. Source : Bnf/Gallica
Romancier, journaliste, dramaturge, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1688-1763) est l’auteur de nombreuses comédies dont il confie la création aux deux troupes officielles que sont le Théâtre-Français et le Théâtre-Italien. Il connaît de son vivant ses plus grands succès avec les Comédiens-Italiens, qui comptent sa muse Silvia pour laquelle il écrit de magnifiques rôles.
Il révolutionne le genre de la comédie sentimentale, développant une subtile psychologie des personnages particulièrement attachée aux tours et détours de l’amour. Il écrit aussi des comédies sociales sur des sujets tels que la liberté et l’égalité entre les individus (L’Île des esclaves), ou la situation des femmes (La Nouvelle Colonie), placées dans des cadres utopiques.
Les comédies d’intrigue
Le Père prudent et équitable (1706), texte intégral sur wikisource La Fausse Suivante ou Le Fourbe puni (1724), texte intégral sur wikisource Le Dénouement imprévu (1724), texte intégral sur wikisource La Méprise (1734), texte intégral sur wikisource La Joie imprévue (1738), texte intégral sur wikisource
Les comédies héroïques
Le Prince travesti (1724), texte intégral sur wikisource Le Triomphe de l’amour (1732), texte intégral sur wikisource
Les comédies morales
Illustration de Bertall dans Théâtre complet de Marivaux. Paris: Laplace, Sanchez et cie, 1878.
Le Legs (1736), texte intégral sur Libre Théâtre Les Sincères (1739), texte intégral sur Libre Théâtre Le Préjugé vaincu (1746), texte intégral sur wikisource L’École des mères (1732), texte intégral sur wikisource L’Héritier de village (1725), texte intégral sur wikisource Le Petit-Maître corrigé (1734), texte intégral sur Libre Théâtre L’Île des esclaves (1725), texte intégral sur Libre Théâtre L’Île de la raison ou Les petits hommes (1727), texte intégral sur wikisource La Colonie (1750), texte intégral sur wikisource L’Amour et la Vérité (1720), texte intégral sur wikisource Le Triomphe de Plutus (1728), texte intégral sur wikisource La Réunion des Amours (1731), texte intégral sur wikisource Félicie (lue à l’Académie française en 1757, non jouée), texte intégral sur Libre Théâtre Les Acteurs de bonne foi (1748), texte intégral sur wikisource
Drames bourgeois
La Mère confidente (1735), texte intégral sur Libre Théâtre La Femme fidèle (1755), texte intégral sur wikisource
Les comédies d’amour
Arlequin poli par l’amour (1720), texte intégral sur wikisource La Surprise de l’amour (1722), texte intégral sur Libre Théâtre La Double Inconstance (1723), texte intégral sur Libre Théâtre La Seconde Surprise de l’amour (1727), texte intégral sur wikisource Le Jeu de l’amour et du hasard (1730), texte intégral sur wikisource Les Serments indiscrets (1732), texte intégral sur wikisource L’Heureux Stratagème (1733), texte intégral sur Libre Théâtre Les Fausses Confidences (1737), texte intégral sur wikisource L’Épreuve (1740), texte intégral sur Libre Théâtre La Dispute (1744), texte intégral sur wikisource
Autres pièces
Annibal (1720), texte intégral sur wikisource La Commère (1741), texte intégral sur wikisource La Provinciale (1761), texte intégral sur wikisource
Le Théâtre de Voltaire
Voltaire dessiné le jour de son couronnement à la Représentation d’Irène, par Le Vachez. Source : BnF/Gallica
Voltaire, un des auteurs les plus joués au XVIIIème siècle, a écrit une cinquantaine d’œuvres dramatiques, tragédies, comédies, opéras… La Comédie-Française a inscrit trente pièces de Voltaire à son répertoire. Voltaire est très influencé par le théâtre shakespearien. Il a révolutionné l’illusion théâtrale avec Sémiramis et l’Orphelin de la Chine. Zaïre, tragédie inspirée d’Othello a connu un immense succès à la Comédie-Française et à l’étranger.
Liste des pièces ayant été représentées, avec lien vers le texte intégral
Œdipe, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 18 novembre 1718. Texte intégral sur wikisource Artémire, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 15 février 1720. Texte intégral sur Gallica Hérode et Mariamne, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 6 mars 1724, texte intégral sur Gallica L’Indiscret, comédie en 1 acte et vers, représentée à la Comédie-Française le 18 août 1725. Texte intégral sur Théâtre classique La Fête de Bélébat, divertissement, représenté au Château de Belesbat en 1725. Texte intégral sur Théâtre classique Brutus, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 11 décembre 1730. Texte intégral sur Théâtre classique Les Originaux ou Monsieur du Cap-Vert, comédie en 3 actes et en prose, représenté en 1732. Texte intégral sur Théâtre classique Ériphyle, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 7 mars 1732 . texte intégral sur Gallica Zaïre, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 13 août 1732, texte intégral sur wikisource Adélaïde du Guesclin, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 18 janvier 1734. Texte intégral sur Théâtre classique Le Comte de Boursoufle(ou L’Échange), comédie en 3 actes et en prose, représentée au Château de Cirey en 1734. Texte intégral sur Théâtre classique La Mort de César, tragédie en 3 actes, représentée au Collège d’Harcourt en 1735 puis à la Comédie-Française le 29 août 1743, lien sur Wikisource Alzire ou les Américains, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 27 janvier 1736, Lien sur Wikisource L’Enfant prodigue, comédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 10 octobre 1736, texte intégral sur Wikisource Zulime, tragédie en 5 actes, représentée à la Comédie-Française le 8 juin 1740, texte intégral sur Théâtre classique Le Fanatisme ou Mahomet le prophète, tragédie en 5 actes, représenté à Lille en 1741, puis le 9 août 1742 à la Comédie-Française, texte intégral sur wikisource Mérope, tragédie en 5 actes, représenté à la Comédie-Française le 20 février 1743, texte intégral sur wikisource Le Temple de la Gloire, Ballet héroïque, représenté à Versailles le 27 novembre 1745, texte intégral sur Gallica La Prude, comédie en 5 actes et envers, représentée au Château de Sceaux le 15 décembre 1747, texte intégral sur Gallica Sémiramis, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 29 août 1748, texte intégral sur Théâtre classique La Femme qui a raison, comédie en 3 actes et en vers, représentée à Lunéville en 1749, texte intégral sur wikisource Nanine ou le Préjugé vaincu, comédie en 3 actes et en vers, représentée à la Comédie-Française le 16 juin 1749, texte intégral sur Théâtre classique Oreste, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 12 janvier 1750, texte intégral sur Théâtre classique Rome sauvée ou Catilina, tragédie en 5 actes, représentée au Château de Sceaux en 1750 puis à la Comédie-Française le 24 février 1752, texte intégral sur Théâtre classique Amélie ou le Duc de Foix(remaniement d’Adelaïde du Guesclin), tragédie en 5 actes, représentée à la Comédie-Française le 17 août 1752, texte intégral sur wikisource L’Orphelin de la Chine, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 20 août 1755, texte intégral sur Wikisource Le Café ou l’Écossaise, comédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 26 juillet 1760, texte intégral sur Théâtre classique Tancrède tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 3 septembre 1760, texte intégral sur Théâtre classique Olympie, tragédie en 5 actes représentée à Ferney en 1762 puis le 24 mars 1762 à la Comédie-Française , texte intégral sur wikisource Les Scythes, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 26 mars 1767, texte intégral sur Théâtre classique Charlot ou la Comtesse de Givry, pièce dramatique représentée à Ferney le 26 septembre 1767, texte intégral sur Wikisource Sophonisbe, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 15 janvier 1774, texte intégral sur Théâtre classique L’Hôte et l’Hôtesse, Divertissement représenté au Château de Brunoy le 1776, texte intégral sur Théâtre classique Irène, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 16 mars 1778, texte intégral sur Wikisource Agathocle, tragédie en 5 actes, représentée à Comédie-Française le 31 mai 1779, texte intégral sur Wikisource
Le Théâtre de Jean-François Regnard
Né le 7 février 1655 à Paris, Jean-François Regnard grandit dans un milieu aisé et voyage en Italie, à Constantinople, à Alger et au nord de l’Europe.
Il écrit pour la troupe italienne installée à Paris de 1688 à 1696, onze comédies françaises, écrites par lui seul ou en collaboration avec son complice Dufresny puis il fait jouer au Théâtre-Français plusieurs comédies qui eurent un grand succès (1694-1708).
Liste des pièces de Jean-François Regnard
Arlequin aux enfers, texte intégral sur Théâtre Classique Attendez-moi sous l’orme, 1694, texte intégral sur Théâtre Classique Bal (Le), 14 juin 1696, texte intégral sur Gallica Carnaval de Venise (Le), 1699, texte intégral sur Wikisource Coquette (La), 17 janvier 1691, texte intégral sur Gallica Critique du légataire, 19 février 1708, texte intégral sur Gallica Démocrite, 1700, texte intégral sur wikisource Divorce (Le), 1689, texte intégral sur Wikisource Distrait (Le), 1697, texte intégral sur Gallica Foire Saint-Germain (La), 1695, texte intégral sur Gallica Folies amoureuses (Les), 1704, texte intégral sur Libre Théâtre Joueur (Le), 1696, texte intégral sur Théâtre classique Légataire universel (Le), 1708, texte intégral sur wikisource Ménechmes (Les), 1705, texte intégral sur wikisource Retour imprévu, texte intégral sur Théâtre classique Sapor, tragédie, 1704, texte intégral sur Théâtre classique Sérénade (La), 3 juillet 1694, texte intégral sur Gallica Suite de la Foire Saint-Germain ou Les Momies d’Égypte (La), 1696, texte intégral sur Théâtre classique Vendanges ou Le Bailly d’Asnières (Les), texte intégral sur wikisource
Le Théâtre de Crébillon Père
Illustration des Oeuvres de Crébillon Peyron, dessinateur ; Patas, Ph. Triere, N. Le Mire, graveurs. Edition 1798. Source Gallica
Le début du XVIIIème siècle marque le déclin de la tragédie classique. Prosper Jolyot de Crébillon (dit Crébillon Père, 1674-1762) développe le « tragique de situation » : de nombreuses scènes d’horreur sont représentées sur la scène, rompant ainsi avec les principes de bienséance ; des intrigues comportant de nombreux coups de théâtre annoncent le mélodrame du XIXème siècle.
Listes des pièces de Prosper Jolyot de Crébillon (dit Crébillon Père)
Idoménée, tragédie, 29 décembre 1705 (texte intégral sur Gallica ) Atrée et Thyeste, tragédie, 14 mars 1707 (texte intégral sur Gallica) Électre, tragédie, 14 décembre 1708 (texte intégral sur Gallica) Rhadamiste et Zénobie, tragédie, 23 janvier 1711 (texte intégral sur Gallica) Xerxès, tragédie, 7 février 1714 (texte intégral sur Gallica) Sémiramis, tragédie, 10 avril 1717 (texte intégral sur Gallica) Pyrrhus, tragédie, 29 avril 1726 (texte intégral sur Gallica) Catilina, tragédie, 20 décembre 1748 (texte intégral sur Gallica) Le Triumvirat, ou la Mort de Cicéron, tragédie, 23 décembre 1754 (texte intégral sur Gallica)
Le théâtre d’Olympe de Gouges
Marie Gouze naît à Montauban en 1748, fille non reconnue du dramaturge Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, officiellement son parrain, et d’Anne Olympe Mouisset, fille d’un avocat issu d’une famille de marchands drapiers. Elle est élevée dans un milieu bourgeois. Mariée à dix-sept ans, veuve et mère un an plus tard , elle s’installe à Paris au début des années 1770. Elle tient salon et fréquente les milieux littéraires. Elle monte sa propre troupe de comédiens, qui se produit à Paris et dans ses environs. Sous le pseudonyme d’Olympe de Gouges, elle publie de nombreuses pièces, dont Zamore et Mirza ou l’heureux naufrage (1785), qui prend parti contre l’esclavage, pièce acceptée puis retirée du répertoire du Théâtre-français. Elle publie également des romans, des observations sur des sujets d’actualité . Avant la Révolution, Olympe de Gouges défend des positions clairement abolitionnistes et féministes. Lors de la Révolution, elle publie à son compte un très grand nombre de brochures et « placards ». Pendant la Révolution, elle continue à écrire des pièces portant sur des sujets de société ou d’actualité politique. En septembre 1791, elle fait paraître la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui rappelle que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Son opposition résolue à Robespierre et aux Montagnards provoque son arrestation sous la Terreur. Elle périt sur l’échafaud le 3 novembre 1793.
Liste des pièces
Le Mariage inattendu de Chérubin, 1786. Comédie en trois actes et en prose. Distribution : 10 hommes, 4 femmes. Lien vers Gallica L’Homme généreux, Paris, chez l’auteur, Knapen et fils, 1786. Lien sur wikisource. Le Philosophe corrigé ou le cocu supposé, Paris, 1787. Comédie en cinq actes et en prose. Lien sur wikisource Zamore et Mirza, ou l’heureux naufrage, 1784. Drame indien en trois actes et en prose. Lien sur Gallica Molière chez Ninon, ou le siècle des grands hommes, pièce épisodique en prose et en cinq actes, 1788. Lien sur Gallica Bienfaisance, ou la bonne mère suivi de La bienfaisance récompensée, 1788. Le Nouveau Tartuffe, ou l’école des jeunes gens, manuscrit déposé et lu à la Comédie-Française, 1790. Les Démocrates et les aristocrates, ou les curieux du champ de Mars, 1790. Comédie en un acte et en prose. Lien vers Gallica La Nécessité du divorce, manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale, 1790. Le Couvent, ou les vœux forcés, comédie en trois actes, octobre 1790. Distribution : 6 femmes, 7 hommes. Lien sur Gallica Le Marché des Noirs, manuscrit, décembre 1790. Mirabeau aux Champs Élysées, 1791. Comédie en un acte et en prose. Lien sur Gallica L’Esclavage des Noirs, ou l’heureux naufrage, 1792. Lien sur Gallica. Lien sur wikisource La France sauvée, ou le tyran détrôné, manuscrit, 1792. L’Entrée de Dumouriez à Bruxelles, ou les vivandiers, 1793. Pièce en cinq actes et en prose. Lien sur Gallica
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