Spectacle à la une
Spectacles à la une, actuellement à l’affiche en France ou dans les pays francophones et recommandés par Libre Théâtre
Le Jeu des ombres de Valère Novarina mise en scène de Jean Bellorini
Du 23 au 29 octobre 2020 à la Fabrica,
11 rue Paul Achard, Avignon
dans le cadre de la Semaine d’Art en Avignon
Libre Théâtre vous recommande ce spectacle

Le Jeu des Ombres est un spectacle à la fois théâtral et musical, qui met en résonance et, si l’on peut se permettre ce néologisme, en « raisonance », le verbe poétique de Novarina et la musique lyrique de Monteverdi, autour du mythe éternel d’Orphée, pour nous proposer une rêverie philosophique sur la condition humaine, d’abord caractérisée par la conscience de l’inéluctabilité de la mort, sur le sens de la vie, et finalement sur Dieu. C’est parce qu’il ne résiste pas à l’envie de voir et de savoir qu’Orphée doit finalement abandonner Eurydice aux enfers, tout comme ce même désir de connaissance conduit Adam et Ève à être chassés du paradis terrestre pour connaître l’enfer sur la Terre. Le sentiment tragique de la vie est en effet lié à ce besoin irrépressible de comprendre un monde qui nous reste pourtant à jamais absurde. La mise en scène très abstraite, presque graphique, de Jean Bellorini, soulignant la poignante humanité des interprètes, jette un pont symbolique entre la partition textuelle de Novarina et celle musicale de Monteverdi. Un spectacle aux allures de cérémonie, fait pour ébranler toutes nos certitudes, et dont on ne sort pas indemnes. Un rendez-vous à ne pas manquer.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Distribution
Avec François Deblock, Mathieu Delmonté, Karyll Elgrichi, Anke Engelsmann, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Liza Alegria Ndikita, Hélène Patarot, Marc Plas, Ulrich Verdoni
Et Anthony Caillet (euphonium), Aliénor Feix (chant), Clément Griffault (piano), Barbara Le Liepvre (violoncelle), Benoît Prisset (percussions)
Texte Valère Novarina
Mise en scène Jean Bellorini
Collaboration artistique Thierry Thieû Niang
Musique extraits de L’Orfeo de Claudio Monteverdi
Direction musicale Sébastien Trouvé en collaboration avec Jérémie Poirier-Quinot
Scénographie Jean Bellorini, Véronique Chazal
Lumière Jean Bellorini, Luc Muscillo
Costumes Macha Makeïeff
Vidéo Léo Rossi-Roth
Coiffure et maquillage Cécile Kretschmar
Assistanat à la mise en scène Mélodie-Amy Wallet
Lien vers le site de la Semaine d’art en Avignon
L’Âge d’Or de Georges Feydeau par la Compagnie IntraMuros & Cie
Pixel Théâtre Avignon, 18 rue Guillaume Puy
Du 7 au 30 juillet à 20h00 (Relâches : 12, 19, 26 juillet)
Libre Théâtre vous recommande ce spectacle
Follentin, est un fonctionnaire râleur qui ne cesse de se plaindre de tout. Il vient d’hériter d’une grosse somme et il a engagé des dépenses. Hélas, l’héritage ne lui sera pas versé dans l’immédiat… Les difficultés se multiplient et il n’a qu’un seul souhait: changer d’époque. Il s’endort en lisant le roman de Dumas La Reine Margot. Le Temps exauce son désir: Follentin est projeté d’abord au 16ème siècle en pleine nuit de la St Barthélemy, puis en l’an 2000: le féminisme triomphe, les voitures roulent si vite qu’on ne les voit même plus et le luxe absolu est de vivre aux derniers étages des immeubles car l’on bénéficie de terrasses verdoyantes. La publicité est partout ! Le périple invraisemblable de Follentin s’achève dans une orgie…
Cette comédie surprenante de Feydeau est rarement représentée. Il faut dire que le texte original ne compte pas moins de neuf tableaux. La troupe IntraMuros & Cie relève ce défi avec succès, en resserrant les épisodes et en proposant un spectacle joyeux et délirant. Un spectacle qui fait du bien par les temps qui courent.
Critique de Ruth Martinez
Vu en octobre 2019 au Pixel
Mise en scène de Mickaël Soleirol
Avec : Nicolas Laurent, Violette Blanckaert, Damien Dufour, Noëlle Malacchina et Mickaël Soleirol
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Parfum de femme par la Cie Gérard Vantaggioli
du 7 au 30 juillet à 14h50 – Relâches : 12, 19, 26 juillet
Théâtre du Chien qui fume, 75 rue des Teinturiers, Avignon
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Parfum de femme, le roman de Giovanni Arpino, est d’abord célèbre pour avoir été porté à l’écran par Dino Risi, avec Vittorio Gassman dans le rôle principal. Gérard Vantaggioli nous en propose ici une truculente adaptation théâtrale, qui joue avec les codes du cinéma, en nous replongeant dans l’univers de la comédie picaresque à l’italienne. Un jeune conscrit doit malgré lui servir de guide à un vieux capitaine aveugle pour ce qui pourrait être son dernier voyage. Le ressort tragi-comique repose avant tout sur l’opposition de ces deux personnages : le maître à la fois séducteur et misanthrope, et son valet un peu naïf, qui en apprendra un peu plus sur la vie au cours de ce voyage tourmenté à l’issue inattendue.
Un beau spectacle, très bien servi par une distribution remarquable, avec notamment l’excellent Jean-Marc Catella, très crédible dans ce personnage de vieux Don Juan cynique et désespéré, immortalisé par Gassman, et Vanessa Aiffe-Ceccaldi, qui interprète avec brio à elle seule tous les rôles féminins de la pièce.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Spectacle vu en octobre 2020
Auteur : Giovanni Arpino
Traduction : Nathalie Bauer
Adaptation et mise en scène : Gérard Vantaggioli
Interprétation : Jean-Marc Catella, Vanessa Aiffe-Ceccaldi, Nicolas Geny, Hugo Valat
Musique : Eric Breton
Lumière : Franck Michallet
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L’occupation d’Annie Ernaud mise en scène de Pierre Pradinas
Théâtre des Halles, Rue du Roi René – 84000 Avignon
Du 7 au 30 juillet 2022 à 14h (relâches les mercredis 13, 20, 27 juillet)

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Sommes-nous vraiment irremplaçables, notamment auprès de l’être qu’on a un temps aimé, et qui nous a aimé en retour ? Même après la séparation, y compris lorsque nous en avons pris l’initiative, notre petit ego nous porte à croire que personne ne pourra jamais prendre tout à fait notre place. Il faut pourtant se rendre à l’évidence : le cimetière de l’amour est plein d’amants irremplaçables. Il est donc très dangereux de se convaincre que cet autre qui viendra après nous ne sera pas aussi unique aux yeux de la personne pour qui autrefois nous étions seul à compter. Et cette jalousie obsessionnelle peut vite conduire à l’aliénation pure et simple, c’est-à-dire à « l’occupation » de notre propre corps par l’esprit de cet autre qui nous a déjà remplacé.
Pour cette femme, dont Annie Ernaux nous conte dans son auto-fiction le destin tragi-comique, la libération passera par la nécessité d’exister autrement qu’à travers le désir de l’être aimé, et par la volonté de devenir l’auteur de sa propre vie. Dans ce spectacle à la fois émouvant et drôle, c’est Romane Bohringer qui incarne cette femme tourmentée, qui finira par découvrir le moyen d’exister par elle-même, à travers l’écriture. La comédienne est accompagnée sur scène par le musicien multi-instrumentiste Christophe « Disco » Minck, qui traduit en sons les diverses émotions qui traversent ce personnage de femme tout au long de sa salutaire métamorphose.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Spectacle vu le 3 octobre 2020 au Théâtre des Halles à Avignon
Texte Annie Ernaux
Mise en scène Pierre Pradinas
Avec Romane Bohringer et Christophe « Disco » Minck
Assistanat à la mise en scène Aurélien Chaussade et Marie Duliscouët,
Scénographie Orazio Trotta et Simon Pradinas
Musique originale Christophe « Disco » Minck
Lumière Orazio Trotta
Images Simon Pradinas
Son Frédéric Bures
Maquillage et coiffure Catherine Saint-Sever
Compagnie Le Chapeau Rouge
Texte publié aux éditions Gallimard
Les Garçons et Guillaume à table ! de Guillaume Gallienne avec Maxence Marchand
Vu en octobre 2020 au Théâtre La Tache d’encre
Libre Théâtre vous recommande ce spectacle
Nous n’avions pas vu le spectacle écrit et interprété par Guillaume Gallienne, mais nous avions bien aimé le film inspiré de cette même pièce, également réalisé par le médiatique sociétaire de la Comédie-Française, souvent présent à la télévision et sur les ondes. Dans la petite salle très intime du Théâtre de la Tache d’Encre, nous redécouvrons ce texte étonnant, interprété avec sincérité, justesse et humour par Maxence Marchand, dans une mise en scène très épurée de Peggy Dutti.
Débarrassé de l’aura un peu trop éblouissante de cet interprète hors-norme qu’est Guillaume Gallienne, qui dans son spectacle et dans son film nous racontait son propre destin, si particulier, ce texte nous apparaît d’autant mieux dans l’universalité de son propos. Comment un enfant peut-il construire son identité d’adulte sans renier ses parents, mais sans pour autant accepter de se conformer à tout prix à l’image qu’ils ont projetée sur lui avant même sa naissance ? Comment un homme peut-il construire son identité, en l’occurrence sexuelle, dans toute sa complexité, sans pour autant se fondre dans les clichés que lui impose la société ? Un garçon qui s’habille en fille est-il nécessairement un homosexuel ? Et si tout cela était beaucoup plus complexe, beaucoup plus subtil, et donc beaucoup plus intéressant que ces raccourcis ? Jusque dans la fragilité de son jeu, Maxence Marchand nous donne à voir, à entendre, à comprendre et à aimer ce personnage qui, pour trop aimer sa mère, finit par s’identifier à elle. Avant de découvrir qu’on peut aimer les femmes sans en être une soi-même. Un spectacle à la fois drôle, émouvant et troublant. Un pur moment de théâtre. À voir absolument.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Texte de Guillaume Gallienne
Avec Maxence Marchand
Mise en scène : Peggy Dutti
Tous les dimanches à 17h30 à partir du 3 octobre au Théâtre du Marais, 37 rue Volta – 75003 Paris
Lien pour réserver
Un soir chez Renoir de Cliff Paillé
Du 7 au 29 juillet à 18h50 (relâche les 12,19,26 juillet)
Espace Roseau Teinturiers – 45, rue des Teinturiers – 84000 Avignon
Libre Théâtre vous recommande ce spectacle
Renoir, Monet, Degas, Morisot… Ces grands noms de l’impressionnisme sont aujourd’hui des icônes. Mais avant de devenir des idoles dont les œuvres s’arrachent à prix d’or et même des marques permettant de vendre toutes sortes de produits dérivés, ces peintres ont douté, ils ont souffert d’un manque de reconnaissance, et ils se sont révoltés contre la bourgeoisie qui les rejetait à l’époque et qui aujourd’hui porte leur cote à des niveaux stratosphérique.
Ce spectacle nous raconte comment et à quel prix Auguste, Claude, Edgar et Berthe sont devenus Renoir, Monet, Degas et Morisot. Un soir, Renoir réunit chez lui ses trois amis impressionnistes pour discuter de l’organisation du prochain Salon des Indépendants. La discussion va vite tourner autour de l’opportunité ou non de réintégrer aussi le Salon Officiel. C’est l’heure des choix qui détermineront le destin de chacun. Le débat est arbitré par un invité surprise et quelque peu donneur de leçons : Émile Zola. Lors de cette soirée de bohème (même si certains sont mieux lotis que d’autres), il est question de savoir s’il faut s’en tenir à l’intransigeance au risque d’être marginalisé et vite oublié, ou d’accepter le compromis (vu par certains comme une compromission) pour se faire connaître voire pour passer à la postérité. Rien d’ennuyeux cependant dans cette joute verbale. On ne décroche pas une seconde de cette passionnante dispute mettant aux prises des artistes qui s’admirent l’un l’autre autant qu’ils se détestent. Chacun des personnages est parfaitement caractérisé, et les dialogues servent habilement ce débat de fond sur la question de l’art en l’habillant d’humour et de sensualité. Rabelais n’est pas loin non plus… Les six comédiens (car une jeune modèle figure aussi dans le tableau) nous tiennent en haleine de bout en bout, et on ressort de la salle avec la sensation d’avoir vraiment passé… une soirée chez Renoir. À ne pas manquer.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Mise en scène : Morgane Touzalin
Interprètes : Alexandre Cattez, Romain AK, Pauline Phélix, Maïalen Balédent, Cliff Paillé, Arthur Guézennec
Lien vers le site du OFF pour réserver
Lien vers le site de la Compagnie Hé Psst !
Danny and the deep blue sea de John Patrick Shanley
du 7 au 30 juillet à 18h35- Relâches : 13, 20, 27 juillet
La Luna – Quartier La Luna – 1 rue Séverine – Avignon
*** Libre Théâtre vous recommande ce spectacle
Quelque chose de Tennessee pour cette pièce typiquement américaine de John Patrick Shanley, mise en scène par Sylvy Ferrus, axée sur le thème de la culpabilité. La rencontre mouvementée d’un jeune homme asocial et violent avec une femme encore plus folle que lui, rongée par le remords d’un inceste volontaire. Ces deux paumés semblant voués à la prison ou au suicide trouveront-ils une rédemption dans l’amour ? A-t-on encore droit au bonheur quand un destin tragique vous a déjà condamné à mort ? Peut-on se pardonner à soi-même ? Au-delà de ce canevas dramatique très américain donc, on assiste surtout à une formidable performance de comédiens façon Actor’s Studio, qui pendant une heure nous déclinent toutes les nuances psychologiques de ces deux âmes tourmentées, mais finalement si profondément humaines. Un intense moment de théâtre. À voir absolument.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Spectacle vu en juillet 2019
Metteuse en scène : Sylvy Ferrus
Interprètes : Estelle Georget, Vincent Simon
Costumière : Pauline Gallot
Créatrice Lumière : Anaëlle D’Hui
Lien pour réserver sur le site du OFF
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Corneille/Molière, l’arrangement
Théâtre de la Tache d’encre – 1 rue de la Tarasque – Avignon
du 7 au 29 juillet à 11h00- Relâches : 11, 18, 25 juillet
🙂 Libre Théâtre vous recommande ce spectacle
Molière est non seulement l’un des dramaturges les plus joués dans le monde, mais aussi une figure romanesque, dont la vie mouvementée, parfois scandaleuse et souvent mystérieuse, a inspiré nombre d’auteurs, de George Sand à Mikhaïl Boulgakov, en passant par Anouilh et Cocteau. Sans oublier Ariane Mnouchkine, l’un des génies tutélaires de la Cartoucherie de Vincennes, qui en a fait un film devenu un classique. La vie réelle ou fantasmée de Molière est en elle-même une tragicomédie.
Et si Molière n’avait pas écrit toutes ses pièces, mais s’était « arrangé » avec d’autres auteurs, au premier rang desquels Corneille, pour fournir à sa troupe les nombreux textes dont elle avait besoin pour ses spectacles, se succédant à un rythme effréné ? C’est à partir de cette hypothèse, soutenue par quelques universitaires et pourfendue par d’autres, que Valérie Durin imagine la confrontation de Corneille et Molière pendant plus de quinze ans : la relation tumultueuse entre ces deux géants de la tragédie et de la comédie, faite d’admiration réciproque et de jalousie, de rivalité et d’amitié, de fidélité et de trahisons. Le texte est à la fois émouvant et drôle. L’intrigue intègre avec finesse de nombreuses tirades célèbres de ces deux génies du théâtre. Quant aux brillants dialogues de Valérie Durin, ils nous offrent une réflexion sur le processus de création et l’écriture pour le théâtre, et nous interrogent sur la notion même d’auteur : un concept finalement très moderne, qui ne prendra vraiment tout son sens au théâtre qu’à la fin du XVIIIIème siècle, avec la création par Beaumarchais de la première société d’auteurs dramatiques. Cette comédie historique est servie par deux comédiens de talent, qui réussissent à nous rendre très proches ces deux figures mythiques du théâtre français.
Mise en scène : Valérie Durin, Elodie Chanut
Interprète(s) : Valérie Durin
Créateur sons et dispositif : Jean-Marc Istria
Spectacle vu en 2018 au Théâtre de l’Epée de Bois
L’Affaire Dussaert de et avec Jacques Mougenot
Théâtre Essaïon Avignon – 33 rue de la Carreterie – 84000 Avignon
du 7 au 29 juillet à 15h (jours impairs) – relâche le 19 juillet
🙂 Li
bre Théâtre vous recommande ce spectacle
Parler de rien pendant plus d’une heure, c’est tout un art. Écrire une critique sur une pièce de théâtre qui traite d’un tel sujet, en s’efforçant de ne rien dévoiler, en est un autre. Mais parle-t-on vraiment d’une pièce de théâtre ? D’une conférence sur l’art contemporain plutôt ? D’une escroquerie intellectuelle, sans doute, puisqu’il s’agit de questionner, à travers le succès fulgurant mais éphémère de Philippe Dussaert, fondateur du mouvement pictural vacuiste, une possible imposture. On savait déjà que certains réussissaient à nous vendre de l’air après en avoir beaucoup brassé. On sait maintenant qu’on peut aussi vendre du rien à prix d’or. Scientifique de formation, Jacques Mougenot pousse jusqu’à l’absurde, avec une logique implacable, les mécanismes qui régissent aujourd’hui ce qu’on appelle le marché de l’art, devenu une véritable foire. Il nous embarque avec lui dans un univers où le simple excès de réalité suffit à faire surgir le surréalisme. En résumé, ceci n’est pas une pièce… à moins que cette conférence ne puise à l’essence même du théâtre, qui est de mentir plus vrai que nature. Courez voir ce drôle de spectacle afin de vous faire une opinion vous-même sur « L’affaire Dussaert ». Vous ne serez pas déçu.
(spectacle vu en 2017)