Sigismond de Courteline
Fantaisie musicale en un acte, musique de Claude Terrasse. Représentée pour la première fois sur la scène du « Tréteau de Tabarin » (direction Fursy), le dimanche 10 février 1901. Editée en 1901.
Distribution : 1 homme, 2 femmes et un choeur
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L’argument
Un fils accompagne sa mère à une visite et porte les pétunias qu’ils vont offrir. Il souffre du comportement de sa mère qui le ridiculise. Une récitante et un choeur commentent la situation. La trame est identique à la saynète intitulée Godefroy qui se déroule, elle, dans un tramway (1897).
Un extrait
Sigismond.
Quoi ?
Mme Poisvert.
Mouche ton nez ! (Sigismond mouche son nez avec son bras.)
Mme Poisvert.
Remonte tes bas. (Sigismond obéit.) Tu as encore marché dans la crotte, dégoûtant !
(Sigismond tire son mouchoir et on essuie ses souliers.)
Bon ! Va t’asseoir là-bas. Il y a une place vacante. Moi, je reste ici. Il ne faut pas nous placer à côté l’un de l’autre ; ça pourrait attirer l’attention de M. Fursy, et alors, adieu la surprise!…
Sigismond.
Compris ! (Il va s’asseoir à l’autre extrémité de la salle. Là 🙂 Saleté de pétunia ! Saleté de pétunia !…
(A son voisin de droite) De quoi ai-je l’air, avec ce pétunia?…
La récitante.
Ce jeune homme au front revêtu
D’une auréole si pudique,
Marche fièrement, tout l’indique,
Dans le sentier de la vertu.
Le Chœur.
La candeur luit sur son front blême.
La récitante.
Qu’il soit un exemple pour nous.
Le Chœur.
Qu’il soit un exemple pour nous.
La récitante.
La fleur qu’il tient sur ses genoux (bis),
De son âme chaste est l’emblème.
Sigismond,
à son voisin de gauche.
De quoi j’ai l’air ? J’ai l’air d’un idiot ; c’est bien simple. Mon Dieu, que c’est donc assommant, quand on serait si tranquille chez soi, de venir en soirée chez Fursy !
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