Les Visionnaires de Jean Desmarets de Saint-Sorlin

Comédie en cinq actes et en vers représentée pour la première fois au public en 1637 au théâtre du Marais.
Distribution : 6 hommes, 3 femmes

Publication par Libre Théâtre

Retraité par Libre Théâtre à partir de la seconde édition, à Paris, chez Jean Camusat en 1639. Source : Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55303536.
Nous avons modernisé la graphie, quand cela ne modifiait pas l’équilibre des vers. Nous avons également modifié la ponctuation pour la faire correspondre aux usages modernes et faciliter également la compréhension.
Les phrases entre parenthèses correspondent à des apartés.

L’argument

Cette comédie met en scène des « visionnaires », c’est-à-dire des personnages aveuglés par leurs folies respectives. Alcidon, le père de famille, cherche à marier ses trois filles, mais celles-ci poursuivent des chimères : l’une est amoureuse d’Alexandre le Grand, l’autre se pense aimée de tous les hommes et la troisième a pour seule passion le théâtre. Leurs prétendants, quant à eux, sont en proie à d’autres formes d’« extravagances ». Le père doit choisir entre un capitaine mythomane, un « poète bizarre », un homme qui s’imagine très riche et un amoureux des idées. Alcidon, lui-même, n’est pas exempt de folie puisqu’il ne cesse de changer d’avis et de se ranger du côté du dernier qui a parlé. Chaque personnage, confronté à la folie de l’un de ses semblables, se met à jouer avec le délire de l’autre, créant ainsi une mise en abyme autour de la question de l’identité (du je) et du théâtre (du jeu).

La confrontation de ces personnages extravagants permet de multiplier les effets comiques : les quiproquos et les jeux de mots s’enchaînent. Grâce à une écriture riche et fleurie, cette folie discursive semble prendre corps dans les personnages eux-mêmes.

Jean Desmarets de Saint-Sorlin fait représenter cette pièce en 1637, au moment de la Querelle du Cid. Dans l’argument, mais aussi dans le texte par la voix de plusieurs personnages, il expose sa conception élitiste du théâtre, sa définition de la comédie et des différents genres au théâtre ainsi que ses réflexions autour du respect de la règle des trois unités. Il s’oppose de la sorte frontalement aux partisans de Corneille.

 

Publication aux Editions La Comédiathèque

Argument et texte intégral de la pièce, suivis d’un glossaire des mots anciens et des noms propres rares.

ISBN 978-237705-106-9
Octobre 2017
105 pages ; 18 x 12 cm ; broché.
Prix TTC : 16,00 €

L’ouvrage peut être commandé dans toutes les librairies et est disponible en ligne sur les plateformes suivantes :

 


Spectacles

Mise en scène de Christian Schiaretti en octobre 2007 au TNP. Lien vers le dossier de presse.

 

Retour en haut