Monsieur de Pourceaugnac mis en scène par Raphaël de Angelis

Du 09 Juin au 02 Juillet 2017 au Théâtre de l’Épée de Bois
Cartoucherie Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Du vendredi au samedi à 20h30, Samedi et dimanche à 16h00

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Le Théâtre de l’Épée de Bois accueille, dans la grande salle en pierre, Monsieur de Pourceaugnac de Molière, produit par le Théâtre de l’Éventail : un spectacle très complet qui explore de multiples facettes de l’art scénique.

Le spectacle commence dans la plus pure tradition de la comédie-ballet  : la partition de Lully, interprétée avec brio par cinq musiciens et trois chanteurs solistes de l’ensemble de musique baroque la Rêveuse, nous plonge dans l’atmosphère des divertissements royaux. Reprenant les codes du théâtre de tréteaux, la mise en scène de Raphaël De Angelis utilise tous les ressorts de la commedia dell’arte pour nous entraîner dans l’univers de cette farce  : 6 comédiens incarnent avec talent les multiples rôles grâce à de superbes masques et costumes.
Puis peu à peu, d’autres influences accentuent la folie des situations et la mise en abyme des multiples manipulations  : des marionnettes, des masques effrayants en paille, des chorégraphies mêlant poésie, burlesque et cruauté… La pièce s’achève par un superbe tableau rappelant les atmosphères carnavalesques du Nord de la France avec un géant, double de Monsieur de Pourceaugnac.
Un spectacle familial réjouissant, qui a enthousiasmé également les plus jeunes spectateurs.

Lien vers le site du Théâtre de l’Épée de Bois
Lien vers la chronique de la pièce Monsieur de Pourceaugnac sur Libre Théâtre
Lien vers le site de la compagnie du Théâtre de l’Eventail


Note d’intention

Monsieur de Pourceaugnac est une comédie-ballet écrite par Molière et créée en octobre 1669 au Château de Chambord. Les parties musicales ont été composées par Jean-Baptiste Lully. Avec cette comédie de masques et de l’illusion aux allures carnavalesques, Molière crée un formidable jeu de théâtre dans le théâtre. Il utilise le procédé comique du provincial ridicule (qu’il reprendra un an plus tard dans Le Bourgeois gentilhomme) tout en y ajoutant un aspect cruel qu’il développera ensuite dans Les Fourberies de Scapin.

L’Histoire

À Paris, Éraste et Julie sont épris l’un de l’autre mais le père de Julie, Oronte, a décidé de la marier à un avocat de Limoges, Monsieur de Pourceaugnac. Ce n’est pas qu’il le connaisse. Il a simplement entendu dire qu’il était plus fortuné qu’Éraste. Sbrigani, un fourbe napolitain, et Nérine, une intrigante au service de Julie, conçoivent toute une série de stratagèmes pour chasser le fâcheux de Paris et permettre à Éraste d’épouser Julie. Le séjour du Limousin dans la capitale se révèle ainsi cauchemardesque pour lui, et jubilatoire pour le spectateur…

La Comédie-ballet

Monsieur de Pourceaugnac est la huitième comédie-ballet de Molière et l’une des plus abouties sur les rapports qu’entretiennent musique, danse et comédie. En effet, Molière, qui a jusqu’ici inséré la musique dans ses pièces sous forme d’intermèdes cloisonnés venant ponctuer l’histoire, opère dans Monsieur de Pourceaugnac une véritable fusion des genres entre musique et action : on passe très naturellement dans certaines scènes du texte à la musique et de la musique au texte, du langage parlé au chant.

Molière et Lully parviennent à tirer des effets comiques exceptionnels en utilisant notamment la musique dans les scènes burlesques et on atteint, dans cette pièce, un niveau exceptionnel de comique musical. Certains airs ont d’ailleurs été chantés à leur création en voie de fausset par Lully lui-même.

L’ensemble La Rêveuse reconstitue une petite forme «de voyage», de la même manière que le Roi, en déplacement, emmenait avec lui une troupe réduite de musiciens qui jouait des pièces de circonstances arrangées pour être exécutées par un effectif plus modeste. Cette formation réduite n’est pas non plus sans évoquer le théâtre de tréteaux qui se jouait dans les foires et aux grands carrefours de la ville de Paris avec notamment le grand Tabarin, ses farces et ses mascarades, dont Molière évoque l’esprit à travers le personnage de Sbrigani. Ce petit orchestre est composé de trois chanteurs, deux violons, une viole de gambe, un théorbe et un clavecin, effectif mentionné par le Maître de Musique de Monsieur Jourdain dans Le Bourgeois Gentilhomme.

Les musiciens ne resteront pas, selon une pratique plus moderne, cantonnés dans la fosse mais viendront souvent sur scène se mêler à l’action, comme on le faisait fréquemment à l’époque. Les comédiens interpréteront les parties dansées en s’inspirant des intermèdes des pièces de commedia dell’arte, des danses de carnaval et des chorégraphies de Kyôgen japonais.

Mise en scène Raphaël De Angelis
Comédiens :
Kim Biscaïno, Brice Cousin, Paula Dartigues, Raphaël de Angelis, Cécile Messineo, Nicolas Orlando en alternance avec Vladimir Barbera.
Chanteurs :
Sophie Landy, soprano
Raphaël Brémard en alternance avec Guillaume Gutierrez, ténor
Lucas Bacro en alternance avec Romain Bockler, basse

Musiciens (en alternance) :
Stéphan Dudermel, Béatrice Linon, Ajay Ranganathan, violons
Florence Bolton, Emily Audouin, Sylvia Abramowicz, viole de gambe
Benjamin Perrot, Romain Falik, théorbe
Jean-Miguel Aristizabal, Camille Delaforge, clavecin

Scénographie Raphaël de Angelis et Brice Cousin
Régie générale et sonorisation Emmanuel Clémenceau
Mise en lumière et régie Jean Broda
Costumes Lucile Charvet, Jessica Geraci, L’Atelier 360, avec l’aide de Cécile Messineo et Paula Dartigues
Décor Luc Rousseau et l’équipe des ateliers de construction de l’Agglomération Montargoise et Rives du Loing
Extension du décor d’origine Stéphane Liger, Les mécanos de la générale
Accessoires Stéphane Liger, Brice Cousin
Masques Alaric Chagnard, Den, Candice Moïse
Marionnettes à gaine Irene Vecchia et Selvaggia Filippini
Marionnette géante Yves Coumans et la compagnie Les Passeurs de Rêves
Production Théâtre de l’Eventail – La Rêveuse

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