Le Commissaire est bon enfant de Georges Courteline et Jules Lévy

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55680982
Illustration d’après les croquis de Barrère parue dans Les Gaietés de l’escadron, Fayard 1913. Source : BnF/Gallica

Comédie en un acte et six scènes, représentée pour la première fois le 16 décembre 1899 au théâtre du Gymnase à Paris. Editée en 1899.
Distribution : 7 hommes, 1 femme.
Texte à télécharger gratuitement sur Libre Théâtre


L’Argument

Un commissaire tyrannique mais poltron reçoit différents plaignants :

* un homme qui souhaite porter un revolver pour se défendre, qui est rapidement reconduit à la porte : »En sorte que j’aurai le droit de défendre ma peau après qu’on me l’aura crevée ? »

https://archive.org/details/lecommissaireest00cour
Photographie extraite de l’édition de 1899. Source : archive.org

* une femme qui vient avertir que son mari est un fou dangereux : « …il s’enferme dans les cabinets pendant des fois deux et trois heures pour déclamer tout haut contre la société, hurler que l’univers entier a une araignée dans le plafond, une punaise dans le bois de lit, et un rat dans la contrebasse !
(…) Il voit des fous partout, monsieur !… Et avec ça, notez qu’il ne fait plus un pas sans hurler : « Une, deux ! » à tue-tête sous prétexte de se développer les pectoraux. Au point qu’il est devenu la risée du quartier et que les enfants lui donnent la chasse en criant à la chie-en-lit !… » Le Commissaire ne donne pas suite…

*Un homme qui a trouvé une montre : le Commissaire lui fait subir un interrogatoire serré pour déterminer les conditions exactes de sa découverte. Un extrait :
Breloc.
Et puis j’en ai plein le dos, à la fin ; vous m’embêtez avec votre interrogatoire. A-t’on idée d’une chose pareille ? Je trouve dans la rue une montre ; je me détourne de mon chemin pour vous la rapporter, et voilà comment je suis reçu ! D’ailleurs, c’est bien fait pour moi ; ça m’apprendra à rendre service et à me conduire en honnête homme.
Le commissaire.
Ah c’est comme ça ? Eh bien attendez, mon gaillard, je vais vous apprendre à me parler avec les égards qui me sont dus ! En voilà encore, un voyou ! Est-ce que je vous connais, moi ? Est-ce que je sais qui vous êtes ? Vous dites habiter rue Pétrelle : rien ne me le prouve ! Vous dites vous nommer Breloc : je n’en sais rien. Et puis d’ailleurs, c’est bien simple. La question va être tranchée.
Le commissaire court à la porte qu’il ouvre.
Le commissaire.
Emparez-vous de cet homme-là, et collez-le-moi au violon !

https://archive.org/details/lecommissaireest00cour
Photographie extraite de l’édition de 1899. Source : archive.org

*un fou, dont on comprend rapidement qu’il est le mari de la plaignante que le commissaire a vue précédemment.
« Floche. J’attendais l’objection. Elle était fatale en un temps où la raison se promenant gravement par les rues, la tête en bas et les jambes en l’air, on en est venu petit à petit à ne plus distinguer nettement ce qui est le vrai de ce qui est le faux, puis à prendre le faux pour le vrai, l’ombre pour la lumière, le soleil pour la lune et le bon sens pour l’égarement. C’est ainsi que ma femme, qui est devenue folle au contact d’un air saturé de folie, tire des plans pour me faire fourrer à Charenton. » Le Commissaire est  ensuite séquestré et terrorisé.


Le Commissaire est bon enfant sur le site de l’INA

Captation audio de la représentation de la Comédie-Française du 11 mars 1951. Lien vers le site de l’INA
Au théâtre ce soir
du 5 septembre 1968, troupe de la Comédie-Française, mise en scène Jean-Paul Roussillon. Lien vers le site de l’INA

Lien audio

Lien vers l’enregistrement audio réalisé par le site  courteline.org

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