L’amour en sabots d’Eugène Labiche

Comédie-vaudeville en un acte d’Eugène Labiche et Alfred Delacour. Représentée pour la première fois à Paris au Théâtre des Variétés, le 3 avril 1861. Edition Michel Levy Frères, 1861.
Distribution : 6 hommes, 4 femmes
Texte à télécharger gratuitement sur Libre Théâtre.

L’argument

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8529998g
Portrait d’Alphonsine (1829-1884), artiste dramatique. Elle jouait le rôle de La Birette à la création. Source : BnF/ Gallica

Le notaire Bousseronde et le pharmacien Pigeonnier sont amis. C’est jour de la loue dans le Nivernais, le jour du marché aux domestiques. Le notaire Bousseronde a fort à faire et en profite pour recruter deux domestiques Legaloux et La Birette. Ceux-ci découvrent qu’ils ont déjà travaillé dans la même maison parce qu’ils ne s’entendaient pas… mais de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas. Ils profiteront de la situation, car si Bousseronde et Pigeonnier sont amis, ils entretiennent une liaison, chacun avec la femme de l’autre.

Un extrait

Pigeonnier.
…Pourquoi as-tu quitté ton ancien maître ?

La Birette.
J’vas vous dire… j’étions en service avec un âne rouge…

Pigeonnier.
Avec un âne rouge ?

La Birette.
Mais non ! Un gars mal peigné, bête et lourd, qui ne m’a pas fait tant seulement un compliment dans toute l’année.

Pigeonnier.
Ah ! bien… un rustaud…

La Birette.
Un pataud! Nous n’étions jamais d’accord… Chez le fermier Grivet, où nous étions, on nous donnait à tous les repas des choux et du lard… et lui il voulait toujours manger le lard, et me laisser les choux… Alors, comme je l’aime aussi le lard, nous nous tapions… J’avais queuque fois le dessus… et queuquefois le dessous… quand y me prenait en traître…ce qui fait que je m’ai dit : «Vlà la loue… je file ; je ne veux pas moisir avec ce gars-là… ». Et me v’la !

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