La Partie de bridge de Tristan Bernard

Saynète représentée au Théâtre de la Michodière le 24 avril 1937. Retraitement par Libre Théâtre à partir du recueil Théâtre sans directeur (Editions Albin Michel, 1930). Source BnF/Gallica
Distribution : 5 hommes, 1 femme
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L’argument

« Je vous conseille non moins vivement les délices de La partie de bridge, où l’on voit le pauvre M. Dergos qui a invité ses amis à « faire un bridge » souffrir si vivement de coliques néphrétiques qu’il trouble tout, est obligé de se mettre au lit et de demander un médecin. La cruauté des joueurs est cynique. Ils ne pensent qu’à leur partie compromise et ne sont pas loin de considérer M. Dergos comme un coupable et un malotru. Ils espèrent d’abord que ce malaise « ne sera rien » et que le jeu le distraira. On l’oblige à faire sa partie, on lui enjoint de ne pas gémir car ses plaintes troubleraient le jeu. L’épouse inquiète demande :  « Comment te sens-tu, Alfred ? » un joueur répond avec autorité «II va mieux, moi je dis deux sans atout. » Mais le pauvre Dergos souffre de plus en plus. Il quitte la partie. Les joueurs implacables ont d’abord l’idée de quitter cette maison inhospitalière et d’aller jouer ailleurs. Mais ils n’osent abandonner l’épouse éplorée. Ils attendent le docteur. Mais quand celui-ci arrive ils n’y tiennent plus et, avec le docteur, on va pouvoir enfin continuer le bridge. Il s’agit bien du malade ! « Vous jouez le bridge plafond ? Oh je joue tout ce que vous voudrez. » C’est admirable. Le docteur fait vite au patient une petite piqûre de morphine afin qu’il se tienne tranquille et ne trouble plus la partie. Et voilà. Ces quelques pages sont d’une réussite irrésistible. L’égoïsme inconscient et féroce des gens atteints d’une manie exaspérée et dominante est ici peint en quelques touches vives et sournoises de main de maître. C’est un sketch de Tristan Bernard, mais ce pourrait être un des Caractères de La Bruyère »
(critique de Gérard d’Houville parue dans le Figaro du 3/11/1930. Source : BnF/Gallica)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75364688/f1.item
Article de Gil Blas, paru le 19 août 1911. Source : BnF/Gallica
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