Fòs a kaz la de Myriam Baldus

du 7 au 30 juillet à 16h50 – Relâches : 13, 20, 27 juillet
Chapelle du Verbe Incarné, 21G, rue des Lices, Avignon

Foz A Kaz La, la force de ma case au cœur de la cité.

C’est une histoire très singulière, celle du déracinement des Guadeloupéens. Et c’est une histoire universelle, car nous sommes tous en quête de nos racines. C’est une histoire qui nous parle de l’exil. L’exil de ces habitants de la Guadeloupe incités à quitter leur île dans les années 70 pour travailler en métropole. C’est une histoire du décasement, celui des Guadeloupéens poussés à quitter leurs cases aux toits de tôle pour habiter dans les cités, qu’elles se trouvent en métropole ou en Guadeloupe. C’est une histoire qui nous parle de culture et d’identité, d’acculturation et de perte d’identité, mais aussi d’invention de nouvelles cultures et de diversité. C’est une histoire de dignité et de fierté. C’est un spectacle sur l’exil, mais c’est aussi un spectacle sur la nostalgie, qui est la version temporelle de l’exil. Car le temps qui passe, tout simplement, est aussi un déracinement.

En entremêlant documentaire et musique live, ce spectacle évoque donc avec force mais aussi avec délicatesse la quête d’identité de la jeunesse guadeloupéenne, entre nostalgie d’un passé pourtant très dur lié à l’esclavage, difficulté d’un présent toujours difficile dans le cadre de la cité, et espoir d’un avenir meilleur. Un spectacle qui nous parle tout simplement de la culture, qui se nourrit de la tradition, mais qui pour continuer à vivre se doit en permanence d’inventer de nouvelles formes, comme le graphisme mural ou le slam. La culture, on le sait, est un palimpseste, et cette idée est brillamment évoquée dans la mise en scène par un jeu sur la profondeur, les comédiens et musiciens apparaissant tour à tour derrière ou devant l’écran sur lequel sont projetées les images d’un passé à la fois douloureux et merveilleux.

Un spectacle tout public, donc, tant son sujet touche à l’universel. Un vrai coup de cœur de Libre Théâtre.

Critique de Jean-Pierre Martinez

Lien vers le site du Festival OFF pour réserver

Mise en scène : Géraldine Bénichou
Interprètes : Myriam Baldus, Exxòs Methkakola, Yannick Louis
Slam, écriture : Myriam Baldus
Musique : Exxòs Mètkakola
Photos et vidéo : Philippe Virapin
Dramaturgie : S. Bolle-Reddat
Lumière : Richard Fontaine
Son et régie : Pierrick Chauvet
Graffeur : Greefe

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