Lettre d’information

Lettre d’information de Libre Théâtre

Les 400 ans de Molière

Nicolas Mignard (1606-1668). Molière (1622-1673) dans le rôle de César de la « Mort de Pompée », tragédie de Corneille. Paris, musée Carnavalet.

À l’occasion de l’anniversaire de Molière, de très nombreuses ressources passionnantes ont été mises en ligne. Libre Théâtre en a sélectionné quelques-unes.

Molière, le chien et le loup – Podcast de France Inter

Philippe Collin propose de redécouvrir le véritable auteur, à l’image de son siècle.

Grâce aux interventions des historiens les plus éminents à avoir réfléchi sur le personnage, il s’agit de saisir les importantes mutations culturelles et politiques du siècle, auxquelles Molière a contribué, en dépeignant les enjeux de la société d’ordre du XVIIe siècle par le théâtre, par la mise en scène. Par le vif esprit satirique duquel couvait une réelle émancipation intellectuelle, Molière s’inscrit au carrefour des tensions et des ambivalences de son siècle, qui était aussi celui de Louis XIV.

Si l’homme fut fidèle à son roi et à l’esprit de son temps, son œuvre incarne un formidable miroir des contradictions de la société d’Ancien Régime. Au cours de ce récit, nous pénétrons dans son esprit libre, audacieux, rusé, entreprenant considéré comme subversif par ses plus grands détracteurs. Car en choquant les consciences et les mœurs de son époque, le père du théâtre moderne et de la Comédie française a avant tout légué son regard acéré sur la condition humaine.

Une série en 10 épisodes : https://www.franceinter.fr/emissions/moliere-le-chien-et-le-loup

Expodcast « Les Musiques de Molière » du Centre de Musique Baroque de Versailles

L’œuvre de Jean-Baptiste Poquelin a conservé une éternelle jeunesse et les musiques qui l’accompagnèrent n’ont cessé d’inspirer les musiciens, jusqu’à nos jours, de la scène à l’écran… En 6 épisodes racontés par Suzanne Gervais et une troupe de comédiens, cette exposition-podcast nous plonge dans l’histoire des tréteaux de Molière et de ses camarades.
https://expodcast.cmbv.fr/fr/les-musiques-de-moliere/moliere-musicien-et-danseur
5 podcasts junior sont aussi proposés sur le site internet dédié.

Molière aux mille visages, exposition virtuelle de la Comédie-Française

Quel est le vrai visage de Molière ? Il s’agit sans doute de l’auteur de théâtre le plus représenté par les peintres, les sculpteurs, les graveurs. Dans cette abondante iconographie, on l’identifie aisément : perruque bouclée, fine moustache, l’œil espiègle. Bien que reconnaissable, l’infinie variation de ses traits, interprétés par les artistes, font de Molière une figure familière, et pourtant, qui nous échappe.
https://www.comedie-francaise.fr/fr/expositions_virtuelles/moliere-aux-1000-visages

Molière sur scène, exposition virtuelle de la Comédie-Française

Quel théâtre, autre que la Comédie-Française, est le mieux placé pour mettre en scène les œuvres de son « patron », Molière ? Cette opinion répandue confère aux metteurs en scène une responsabilité intimidante, qu’ils soient invités ou issus de la Troupe. Légitimement, le public attend de ce théâtre des mises en scène éclairées par une connaissance intime de Molière.
https://www.comedie-francaise.fr/fr/expositions_virtuelles/moliere-en-scene

Molière en couleurs, exposition virtuelle de la Comédie-Française

Célébrant en 1922 le tricentenaire de Molière, la Comédie-Française remonta l’ensemble de ses pièces et conçut diverses manifestations pour célébrer le grand auteur.
L’exposition présente un ensemble de maquettes de costumes de Charles Bétout réalisées pour des comédies-ballets de Molière, dessinées pour la plupart au début des années 1920. Ces pièces à divertissements permettaient certaines fantaisies dont le costumier ne s’est pas privé : costumes allégoriques, turqueries, types à l’italienne… Ces maquettes sont aussi caractéristiques du style Art Déco.
https://www.comedie-francaise.fr/fr/expositions_virtuelles/moliere-en-couleurs

Le site de référence sur l’œuvre de Molière créé par la ville de Pézenas

Ce site, conçu dans un esprit de rigueur scientifique, est destiné à un public large. Aux étudiants ou lycéens qui recherchent des éléments d’information relatifs à Molière ; aux curieux et aux amateurs de théâtre qui s’intéressent à notre dramaturge, et aux chercheurs qui y trouveront un certain nombre d’outils de travail commodes.
http://www.toutmoliere.net/

Plateforme Molière 2022

Elaborés par un réseau de chercheurs dans les institutions partenaires à une échelle internationale, les différents événements annoncés sur cette plateforme sont destinés à apporter des connaissances nouvelles sur Molière aujourd’hui, c’est-à-dire sur la place, les usages et les interprétations dont il fait l’objet dans un monde globalisé.
https://moliere2022.org/

 

Lien vers la page Molière sur Libre Théâtre

Lettre d’information de Libre Théâtre n°27

11 janvier 2019

Libre Théâtre vous souhaite une très belle année 2019


L’aventure se poursuit…
Après la création d’une bibliothèque d’œuvres théâtrales du domaine public, le développement d’une activité de critique théâtrale, la création d’une maison d’édition (Les Editions La Comédiathèque), la production de spectacles, Libre Théâtre continue son développement et s’installera en 2019 à Avignon. 
L’alimentation du site Libre Théâtre est régulière, avec notamment la mise en ligne de l’œuvre théâtrale de Tristan Bernard.  Si Tristan Bernard reste célèbre pour ses bons mots, son œuvre dramatique est injustement tombée dans l’oubli. Son théâtre se caractérise par une humanité souriante, la drôlerie des situations, l’ironie des dialogues, la finesse des caractères des personnages…  Un auteur que nous vous invitons à redécouvrir.


Entrée dans le domaine public en 2019

Les œuvres de deux auteurs majeurs, Antonin Artaud et Georges Bernanos, ont fait leur entrée dans le domaine public le 1er janvier 2019.

Portrait d’Antonin Artaud.
Source : BnF/Gallica

Antonin Artaud n’est pas seulement un homme de théâtre. Il est « l’homme-théâtre » pour Jean-Louis Barrault. 
Sa carrière théâtrale est principalement marquée par deux expériences. En 1926, Antonin Artaud fonde le Théâtre Alfred Jarry avec Roger Vitrac et Robert Aron. Quatre spectacles y seront présentés, dont Le Ventre Brûlé ou la mère folle écrit et mis en scène par Antonin Artaud en 1927. En 1935, Artaud s’inspire de Stendhal et de Shelley pour écrire Les Cenci, une terrible histoire de viols, d’incestes et de meurtres. Dans des décors créés par Balthus, qui réalise aussi les costumes, Artaud interprète le rôle du père incestueux et s’entoure de comédiens de talent (Roger Blin, Jean-Louis Barrault…). La mise en scène joue sur les correspondances entre décor, son, musique, pantomime, gestes et cris.
Antonin Artaud a surtout profondément influencé le théâtre de la deuxième partie du XXe siècle par ses écrits théoriques, publiés en 1938 sous le titre le Théâtre et son double, recueil d’articles et de conférences sur le théâtre, écrits après l’Exposition coloniale de 1931 et sa découverte du théâtre oriental, notamment balinais. Antonin Artaud redonne au théâtre une fonction religieuse et des vertus magiques : il doit être le lieu de l’identification et du sacrifice, le Théâtre de la Cruauté. « Il ne s’agit pas de cette cruauté que nous pouvons exercer les uns contre les autres (…) mais (…) celle beaucoup plus terrible et nécessaire que les choses peuvent exercer contre nous. Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre d’abord cela. »

Le site pédagogique de la Bibliothèque nationale de France consacre une fiche passionnante à « Artaud, l’homme-théâtre ». Lien vers la fiche 


Opéra de Francis Poulenc 1959.
Source : BnF/Gallica

Le Dialogue des Carmélites est la seule œuvre théâtrale de Georges Bernanos, écrite peu avant sa mort en 1947. Elle retrace l’histoire de Blanche de la Force, une jeune aristocrate parisienne qui entre au Couvent de Compiègne en 1789 et sera guillotinée avec les autres Carmélites pendant la Terreur. Le texte fut écrit à l’origine pour un scénario cinématographique dont le sujet avait été tiré d’une nouvelle de Gertrud von Le Fort (La dernière à l’échafaud). Le texte de Georges Bernanos a été adapté à la scène par Jacques Hébertot en 1952.  En 1957, Francis Poulenc reprend le texte de Georges Bernanos pour créer une œuvre magnifique, l’un des sommets de l’opéra français du XXe siècle.


Zoom sur quelques textes mis en ligne récemment

Les Pieds nickelés de Tristan Bernard

https://www.vangoghmuseum.nl/en/prints/collection/p1350V2000
Lithographie dessinée par Maurice Denis pour le programme de l’Œuvre du 15 mars 1895. (La scène d’ André Lebey, La vérité dans le vin de Charles Collé, Les pieds nickelés de Tristan Bernard et Intérieur de Maurice Maeterlinck). Source : Musée Van Gogh Museum Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation)

Il s’agit de la première pièce de Tristan Bernard, représentée le 15 Mars 1895 au Théâtre de l’Œuvre, dirigé par Lugné-Poë, qui jouera dans la pièce avec sa femme Suzanne Després. On soulignera l’extrême variété du programme proposé par le Théâtre de l’Œuvre ce jour-là puisque les Pieds Nickelés côtoient la pièce symboliste Intérieur de Maurice Maeterlinck. Le programme est dessiné par Maurice Denis. Lire la suite.

L’Accord parfait de Tristan Bernard et Michel Corday

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9804248h/f13.item

Ecrite en 1911 par Tristan Bernard et Michel Corday, la comédie L’accord parfait propose une version moderne du triangle amoureux, multipliant les situations inattendues et les pieds de nez à la morale bourgeoise. Les arrangements entre le mari, la femme et l’amant sont présentés avec un grand naturel et une sensibilité délicate. L’ironie mordante de cette comédie de mœurs traverse les âges et séduit encore aujourd’hui. Lire la suite.



Le Danseur inconnu de Tristan Bernard

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53129709w

Comédie en trois actes et en prose, représentée pour la première fois sur la scène du Théâtre de l’Athénée, le 29 décembre 1909. Henri est un jeune homme très sympathique, de ressources modestes, dont la famille a fait faillite. Il participe à un mariage auquel il n’est pas invité. Il rencontre Berthe, une des amies de la mariée. C’est le coup de foudre.
Tristan Bernard définissait ainsi la pièce : « Le Danseur inconnu, pièce morale à morale tournante, est aussi une pièce comique et sentimentale. Je souhaite qu’on dise qu’elle est franchement comique et délicatement sentimentale. » Lire la suite.


L’Etrangleuse de Tristan Bernard

Comédie en un acte (5 scènes), jouée à la Boîte à Fursy en 1908. La Comtesse est seule dans son château avec son vieux serviteur de 97 ans et sa servante, Florentine, qui s’avère être une étrangleuse, placée dans cette maison il y a six mois, par la Société des Etrangleurs du grand Monde pour dévaliser la Comtesse. Avec l’aide du Grand Bibi, elle tente de voler le coffret rempli de bijoux.  Lire la suite.


L’Heureux Stratagème de Marivaux

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:MarivauxHappyStratagem02.jpg
M. Blaise, illustration de Bertall dans le Théâtre complet de Marivaux

Comédie en trois actes et en prose créée pour la première fois le 6 juin 1733 par les Comédiens italiens.  Cette pièce, rarement représentée, est jouée pour la première fois en 2018  à la Comédie-Française dans une mise en scène d’Emmanuel Daumas (voir la recommandation de Libre Théâtre).  Texte intégral en ligne sur Libre Théâtre avec des illustrations de différentes mises en scène. Lire la suite.


Dom Juan ou le Festin de Pierre de Molière

Don Juan et la statue du Commandeur par Fragonard – Source : Wikipedia

Présentée par Molière comme une comédie, Dom Juan est en réalité une tragi-comédie qui ne respecte pas les règles classiques. Elle fut représentée pour la première fois le 15 février 1665 et imprimée  en France en 1682. 
Texte intégral, illustrations issues de Gallica, enregistrements vidéo et audio disponibles sur le site de l’INA, dossiers pédagogiques… Lire la suite.


Dernières parutions

Le Costaud des Epinettes

Claude Brévin, un garçon sensible et de bonne famille est obligé de vivre d’expédients et fréquente le bar louche du père Tabac. Celui-ci le fait passer pour le « Costaud des Epinettes » et lui propose une affaire : il s’agit de récupérer un paquet de lettres compromettantes chez une comédienne, Irma Lurette, et de l’éliminer. Claude, désespéré par sa situation misérable, accepte. Il se rend à une fête, où on célèbre la centième de la pièce dans laquelle Irma joue. Claude la séduit et la reconduit chez elle. Mais une fois dans son appartement, rien ne se passe comme prévu.

Représentée pour la première fois sur la scène du Théâtre du Vaudeville, le 14 avril 1910, le Costaud des Epinettes est une comédie truculente, riche en expressions argotiques et imagées, mais qui s’approche parfois du mélodrame. Le texte est complété par des notes qui explicitent les très nombreuses expressions argotiques. L’édition contient également la préface de Gaston Sorbets parue dans l’Illustration théâtrale (1910). Il y raconte notamment la collaboration entre les deux auteurs et détaille les réactions enthousiastes de la presse lors de la création de la pièce.


Théâtre sans directeur

Tristan Bernard a rassemblé sous le titre Théâtre sans directeur, onze saynètes ou comédies en un acte. Certaines pièces ont été représentées dès 1903, dans des matinées de bienfaisance, au Casino d’Enghien, au cabaret de Montmartre la Boîte à Fursy, au Sporting Club ou avec d’autres pièces du même auteur au Théâtre Antoine, au Théâtre de la Michodière ou au Théâtre Saint-Michel. Tristan Bernard a présenté également ces pièces en matinée dans son propre théâtre, rue du Rocher de 1930 à 1932.
Ces courtes pièces dépeignent en quelques traits ironiques mais néanmoins bienveillants, des caractères variés, ridicules ou mesquins : des parents inquiets, un riche propriétaire qui a peur du fisc, un avocat distrait, anxieux mais professionnel, un vieil oncle rigide mais peureux, un auteur dramatique dépassé, des joueurs égoïstes, des tueurs repentis, l’insupportable mère d’une jeune comédienne…
L’article de Gérard d’Honville, paru dans le Figaro le 3 novembre 1930 à l’occasion de la sortie de Théâtre sans directeur, complète cette publication. Pièces contenues dans l’ouvrage : L’École du piston, Un mystère sans importance, Un dramaturge en plein labeur, Le Prétendant, La Sacoche, La Partie de bridge, L’Etrangleuse, Un garçon de dix-huit ans, Un homme dans la maison, Les Plaisirs du dimanche, Antoinette ou Le Retour du Marquis.


N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources…
data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 782 œuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral de ces œuvres se poursuit. 376 textes ont été traités à ce jour. 
Le Répertoire de Libre Théâtre est accessible à partir des formulaires de recherche sur libretheatre.fr : des recherches par œuvre, par auteur et par distribution sont possibles. Vous pouvez ensuite explorer l’ensemble des œuvres disponibles en élargissant ou réduisant votre recherche.

Lettre d’information de Libre Théâtre n°25

5 janvier 2018

Libre Théâtre vous souhaite une très belle année 2018 !

L’aventure se poursuit…
Après la création d’une bibliothèque d’œuvres théâtrales du domaine public, le développement d’une activité de critique théâtrale, la création d’une maison d’édition en 2017 (Les Editions La Comédiathèque), Libre Théâtre devient entrepreneur de spectacles et crée en 2018 une compagnie.
Premier projet : la Mer à boire. Dix monologues tragi-comiques de Jean-Pierre Martinez mettant en scène une dizaine de personnages, interprétés par un seul comédien aux personnalités multiples… Une plongée drôlatique dans les profondeurs de nos vies ordinaires.


 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9024334x

Le théâtre de Tristan Bernard

La mise en ligne des textes se poursuit sur le site Libre Théâtre avec, au mois de janvier 2018, l’entrée dans le domaine public de Tristan Bernard, l’occasion de (re)découvrir ses vaudevilles fantaisistes et ses comédies de mœurs. Libre Théâtre va mettre progressivement en ligne son œuvre théâtrale. En attendant le traitement des textes, vous pouvez accéder aux ouvrages numérisés sur Gallica ou archive.org. Lire la suite.

 

 

 


Textes mis en ligne récemment

Les Visionnaires de Jean Desmarets de Saint-Sorlin

Cette comédie met en scène des « visionnaires », c’est-à-dire des personnages aveuglés par leurs folies respectives. Alcidon, le père de famille, cherche à marier ses trois filles, mais celles-ci poursuivent des chimères : l’une est amoureuse d’Alexandre le Grand, l’autre se pense aimée de tous les hommes et la troisième a pour seule passion le théâtre. Leurs prétendants, quant à eux, sont en proie à d’autres formes d’« extravagances ». Le père doit choisir entre un capitaine mythomane, un « poète bizarre », un homme qui s’imagine très riche et un amoureux des idées. Alcidon, lui-même, n’est pas exempt de folie puisqu’il ne cesse de changer d’avis et de se ranger du côté du dernier qui a parlé. Chaque personnage, confronté à la folie de l’un de ses semblables, se met à jouer avec le délire de l’autre, créant ainsi une mise en abyme autour de la question de l’identité (du je) et du théâtre (du jeu).

La confrontation de ces personnages extravagants permet de multiplier les effets comiques : les quiproquos et les jeux de mots s’enchaînent. Grâce à une écriture riche et fleurie, cette folie discursive semble prendre corps dans les personnages eux-mêmes. Texte intégral à télécharger sur le site Libre Théâtre

Publication du texte aux Editions La Comédiathèque : argument et texte intégral de la pièce, suivis d’un glossaire des mots anciens et des noms propres rares.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9016289w/f1.item

Tirades et monologues

Libre Théâtre  propose une sélection de tirades et monologues du répertoire français, régulièrement présentés aux auditions des concours d’entrée aux écoles de théâtre ou travaillés dans les ateliers de théâtre. Chaque lien renvoie vers une page dédiée, avec le lien vers la notice sur l’œuvre et le texte intégral de l’œuvre en téléchargement gratuit.
Pour faciliter les accès aux textes, nous avons séparé les personnages féminins des personnages masculins, mais ces scènes peuvent être interprétées indifféremment par des comédiens ou des comédiennes, comme Sarah Bernhardt grande interprète de Lorenzaccio.
Nous avons isolé les très courtes pièces sous forme de monologues.
Cette page est en cours de construction et sera régulièrement alimentée. Lire la suite.

 


Une aventure théâtrale, 30 ans de décentralisation, film documentaire de Daniel Cling

Mêlant harmonieusement images d’archives et interviews, ce documentaire nous raconte une formidable aventure humaine au lendemain de la deuxième guerre mondiale : comment des troupes se sont constituées un peu partout sur le territoire français, bravant les difficultés économiques, pour s’adresser, hors de Paris, à des publics qui n’étaient jamais allés au théâtre et contribuer ainsi à retisser du lien. Contrairement à ce que pourrait supposer le sous-titre, ce film n’est pas un exposé didactique sur la politique culturelle de l’après-guerre, mais bien une épopée humaine, à hauteur d’hommes et de femmes, réunis par le plaisir de jouer et de faire partager leur passion au plus grand nombre. Lire la suite.
Sortie en salle le 10 janvier 2018.


N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources…

data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 754 œuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral de ces œuvres se poursuit. 365 textes ont été traités à ce jour.

Le Répertoire de Libre Théâtre est accessible à partir des formulaires de recherche sur libretheatre.fr : des recherches par œuvre, par auteur et par distribution sont possibles. Vous pouvez ensuite explorer l’ensemble des œuvres disponibles en élargissant ou réduisant votre recherche.

Lettre d’information de Libre Théâtre n°24

3 octobre 2017

Publications de Libre Théâtre

Pour répondre aux demandes des compagnies et des lecteurs, Libre Théâtre publie aux Éditions La Comédiathèque une sélection de textes de théâtre libres de droit, peu connus mais remarquables par leur empreinte dans l’histoire du théâtre, par les thématiques évoquées, leur esthétique ou leur dramaturgie. Ces textes n’ont pas fait l’objet d’éditions depuis le XIXème ou le tout début du XXème siècle. Ils restent librement accessibles et téléchargeables sur le site Libre Théâtre.
Treize titres sont actuellement disponibles dans le réseau des librairies indépendantes et sur les principaux sites de vente en ligne.

Mille francs de récompense de Victor Hugo : une dénonciation de l’injustice et de la misère sociale à travers le regard ironique de Glapieu, voleur, poète et humaniste qui incarne paradoxalement la probité, mélange de Gavroche et de Jean Valjean.
L’Âge d’or de Georges Feydeau et de Maurice Desvallières : une comédie musicale qui propose un voyage dans le temps. Follentin, un fonctionnaire râleur de 1905, est projeté avec sa famille à l’époque de la Saint Barthélemy, puis à celle de Louis XV avant de découvrir le XXIème siècle, libertaire et technologique.
La Lycéenne de Georges Feydeau : un vaudeville-opérette de Georges Feydeau, dans lequel les jeunes filles prennent les armes et refusent les mariages arrangés…
Farces et Moralités d’Octave Mirbeau : recueil de 6 courtes pièces, critique féroce de la société bourgeoise du début du XXème siècle, qui trouve d’étranges résonances avec le monde d’aujourd’hui.  La modernité de l’écriture et des thèmes abordés préfigure à la fois le théâtre de Brecht et celui de Ionesco, tout en développant un humour très corrosif.
Le Foyer d’Octave Mirbeau : scandales autour d’un foyer charitable pour adolescentes. L’exploitation des enfants qui est dénoncée dans cette pièce, apparaît d’autant plus révoltante que la noirceur des principaux personnages est teintée d’une certaine humanité.
Molière de George Sand : portrait sensible de Molière à travers cinq moments de sa vie, insistant notamment sur ses difficiles relations avec Armande Béjart.
Thérèse Raquin d’Emile Zola : deux amants décident de supprimer le mari gênant, mais une fois le crime commis, ils sont hantés par le remords. Très beau drame naturaliste.
Comédies courtes d’Henry Becque : quatre comédies qui ont en commun un humour pince-sans-rire, des dialogues ciselés et des chutes surprenantes.
Michel Pauper d’Henry Becque : l’histoire tragique d’un ouvrier chimiste autodidacte, devenu le patron respecté d’une fabrique et un scientifique de génie. Son amour éperdu pour une jeune aristocrate romantique et orgueilleuse sera le moteur de son ascension mais aussi la cause de sa déchéance.
Les Corbeaux d’Henry Becque : la déchéance d’une famille après la mort brutale du père de famille. Associé, notaire et fournisseurs vont s’entendre pour ruiner cette famille candide et sans défense.
Si jamais je te pince d’Eugène Labiche et Marc-Michel :  un vaudeville musical  dans lequel la femme mène la danse.
Monsieur Vernet de Jules Renard : Monsieur et Madame Vernet se prennent d’amitié pour un jeune artiste, Henri Gérard. Entre humour et mélancolie, l’écriture, ramassée et précise, évoque avec subtilité les relations d’un couple.
Les Romanesques d’Edmond Rostand : une comédie charmante et pleine d’humour qui se moque gentiment de l’esprit romanesque des jeunes gens.

Pour en savoir plus : http://libretheatre.fr/editions/


Textes mis en ligne récemment

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84380204/f1.item
Estampe de 1684. Source : BnF/gallica

L’Impromptu de Versailles de Molière

Molière met en scène dans cette pièce les comédiens de la troupe du Palais-Royal qui répètent sa dernière création quelques heures avant de la représenter devant le roi. C’est l’occasion pour lui de montrer ses talents d’imitateur en parodiant les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, de rendre hommage aux comédiens de sa troupe (ou de s’en moquer gentiment), de fustiger les auteurs qui préparent des pièces contre lui mais aussi d’expliquer l’essence de la comédie. Lire la suite.

 

 


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8436359d/f204.item
Rôle de Sosie. Source : BnF/Gallica

Amphitryon de Molière

Pour séduire Alcmène, l’épouse du général thébain Amphitryon, Jupiter prend les traits de ce dernier. Mercure se transforme également en Sosie, le valet d’Amphitryon, alors que celui-ci s’apprête à informer Alcmène de l’arrivée prochaine de son mari, de retour de guerre. Sosie se trouve face à Mercure, un autre lui-même, qui le chasse et le roue de coups.
La pièce repose toute entière sur le motif du double, mais joue également sur de multiples oppositions entre valet et maître, peuple et noblesse, homme et dieu. Lire la suite.


Le Démon du Foyer de George Sand

https://archive.org/details/bub_gb_E8Mg4MocbkYC
Source : archive.org

Libre Théâtre continue le traitement de tout le théâtre de George Sand. Le Démon du foyer est une pièce qui hésite entre comédie et drame.
Le maestro Santorelli a adopté trois jeunes filles après la mort de leur mère : Nina, l’aînée, est une parfaite maîtresse de maison, douce et sensible ; Camille, modeste et très attentive aux autres, se révèle une cantatrice de premier ordre ; enfin Flora possède une beauté ravageuse mais a un caractère difficile et est jalouse du succès de Camille.
Lire la suite


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8402646r/f1.item
Source : BnF/Gallica

Le Mariage de Victorine de George Sand

George Sand imagine une suite à la pièce de Sedaine, Le Philosophe dans le savoir, représentée en 1765. Elle choisit Victorine, la fille de l’homme de confiance de M. Vanderke, comme personnage central de sa comédie.
« Ce sont des hommes bien trempés, qui luttent contre les fausses idées de leur siècle, tout en conservant avec la même fermeté les idées éternellement bonnes et vraies. On respire l’honneur, le courage et la générosité dans l’atmosphère de M. Vanderke. On sent que rien de grand et de fort ne sera impossible dans cette famille. » Extrait de la préface rédigée par George Sand Lire la suite.


 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84026779/f1.item
Estampe / dessin de Maurice Sand. Source : BnF/Gallica

Les Vacances de Pandolphe de George Sand

Pandolphe, un docteur en droit, vient d’arriver à sa maison de campagne et espère se reposer. Il est accueilli par Marinette, sa fidèle servante et par Pédrolino, son jeune jardinier. Mais son repos est rapidement troublé par l’irruption de Léandre, un marquis, avec qui il est en affaire. Il découvre aussi que Violette, la filleule de Marinette, est également dans la maison. Pédrolino en est éperdument amoureux et veut l’épouser. On apprend que Violette vient d’hériter. Elle demande à Pandophe de l’accompagner dans ses démarches. Léandre et Pascariel, son ancien valet vont tout faire pour essayer de capter l’héritage avec l’aide d’Isabelle, une aventurière et de Colombine, sa servante.

« Dans cette œuvre, qui a le caractère du pastiche, Mme George Sand a voulu marier la fantaisie bouffonne de la comédie italienne avec le style de Molière et la langue du Berri. » Lire la suite.


Libre Théâtre vous recommande à Paris

Théâtre classique

Les Fourberies de Scapin, mise en scène de Denis Podalydès

Scapin n’est pas un justicier. S’il consent à user de ses ruses pour aider Octave à faire accepter à son père un mariage conclu sans son consentement, c’est moins pour faire le bonheur des jeunes époux que pour se venger de cette société qui l’a condamné il y a peu pour ses fourberies. La mise en scène de Denis Podalydès souligne dès le lever de rideau la marginalité de ce personnage asocial en le faisant surgir nu des profondeurs de la terre, tandis que c’est dans les airs qu’il se vengera de Géronte en le bastonnant, enfermé dans un sac et suspendu au-dessus de la scène et du public. Dans cette justice paradoxale, donc, « le justicier » semble tout droit sorti des enfers, et le châtiment a lieu presque dans les cieux. C’est par une autre fourberie que Scapin échappera finalement à une nouvelle condamnation. Et un coup de théâtre viendra restaurer l’ordre social un moment chamboulé. Mais la vision de la société proposée par Molière, bien traduite par cette astucieuse mise en scène, est tout sauf « morale » et manichéenne. Si l’on n’est pas encore dans le théâtre de l’absurde, le sens de cette société sans justice est en tout cas largement questionné.
Mais les Fourberies de Scapin, c’est d’abord une farce qui déclenche des cascades de rire. Benjamin Lavernhe, dans le rôle titre, nous livre une fabuleuse interprétation d’un personnage complexe, passant tout à tour d’un ton badin à une expression cruelle. Aux côtés de cet incroyable Scapin, chaque personnage de Molière semble acquérir une nouvelle densité.
Un superbe moment de théâtre ! Lire la suite.

Illustration du spectacle par Bénédicte Roullier, lescroquis.fr
Croquis sur le vif et dans la pénombre (Licence des illustrations CC BY-NC-ND)


Amphitryon mis en scène par Stéphanie Tesson

Que l’on soit prince ou valet, l’identité d’un homme est son bien le plus précieux et  se la voir aliénée par un sosie peut conduire à la folie. Tel est l’argument de cette hilarante comédie de Molière, trop rarement mise en scène. Pour séduire Alcmène, l’épouse du général thébain Amphitryon, le dieu Jupiter prend les traits de ce dernier, tandis que Mercure prend ceux de son valet, Sosie.
Dès le lever de rideau avec l’allégorie de la nuit tirée par deux chevaux, nous sommes embarqués dans un univers merveilleux, par la seule entremise de quelques toiles peintes et d’une lumière irréelle. Costumes et maquillages font naître l’illusion de cette double gémellité d’Amphitryon et de Sosie. La mise en scène épurée de Stéphanie Tesson met en valeur la subtilité du texte de Molière, servi par des acteurs fabuleux. Jean-Paul Bordes incarne un Amphitryon plein de noblesse, puis poussé au bord de la folie par ces événements extravagants. À la fois ridicule mais très attachant, il déclenche les fous rires du public qui compatit malgré tout à ses malheurs. Nicolas Vaude interprète quant à lui un valet espiègle et bondissant. Tous les comédiens nous donnent à entendre avec naturel les vers de Molière et nous entraînent avec bonheur dans cette incroyable farce, qui explore les thèmes éternels du même et du double, du maître et du valet, des hommes et des dieux.
Un spectacle à ne pas manquer. Lire la suite.


 

L’Impromptu de Versailles, mis en scène et adapté par Antonio Díaz-Florián

La Troupe de l’Épée de Bois nous invite chez elle, dans le merveilleux théâtre en bois qu’elle a bâti de ses propres mains, pour entendre Molière défendre, un siècle avant Beaumarchais, la liberté de blâmer, sans laquelle il n’est point d’éloge flatteur. Dans ce Palais des Glaces qu’est la petite salle du Théâtre de l’Épée de Bois, Antonio Díaz-Florián (le metteur en scène), Graziella Lacagnina (la comédienne) et Armelle Roux (la claveciniste) nous transportent à Versailles où la troupe d’un dénommé Molière s’apprête à interpréter devant le Roi un spectacle qui n’est absolument pas prêt. Cette mise en abyme très moderne est l’occasion pour le vrai Molière de plaider sa cause devant son illustre protecteur, afin de pouvoir continuer à moquer impunément les travers de ses contemporains, en dépit de l’opposition farouche de ses détracteurs, tenants d’un théâtre consensuel et donc sans aucun intérêt pour le public.
Malgré des décennies de métier et de succès bien mérités, cinq minutes avant la représentation, comme dans la comédie de Molière, le metteur en scène arpente nerveusement les couloirs pour calmer son appréhension, tandis que la comédienne, sur les épaules de laquelle repose tout le spectacle (puisqu’elle interprète avec brio tous les rôles) vend encore les billets à la caisse. Comble de l’élégance et de l’humilité, après les nombreux rappels, la troupe convie le public à boire un verre dans la salle, comme à la maison. L’esprit de la Cartoucherie est toujours bien vivant. Et le public est au rendez-vous. Il y a des moments et des lieux comme ça où la vie a encore un sens. Merci à la Troupe de l’Épée de Bois pour cet engagement total au service du théâtre.Lire la suite.


Lorenzaccio, mise en scène de Catherine Marnas

Monter Lorenzaccio au théâtre oblige à un travail d’adaptation. Dans ce texte, destiné initialement à la lecture et non à la représentation, Alfred de Musset multiplie les intrigues, convoquant plus de 80 personnages, et enchaîne une multitude de scènes se déroulant dans 25 lieux différents, de Florence à Venise.
Catherine Marnas propose un texte resserré et très rythmé, centré autour de la figure de Lorenzo, en transposant ce drame romantique à l’époque actuelle. Servi par de très grands interprètes, le texte de Musset, parfaitement respecté malgré les coupes nécessaires, offre d’étranges résonances avec le monde d’aujourd’hui. Jules Sagot incarne avec talent un Lorenzo au double visage  : dandy terriblement cynique quand il est avec Alexandre, il redevient un jeune homme inquiet et désenchanté quand il est seul.
Un spectacle stimulant ouvrant à une réflexion sur l’idéalisme et le réalisme en politique. Lire la suite.


Théâtre contemporain

Trahisons de Harold Pinter

Avec Trahisons, Pinter reprend l’argument classique du théâtre de boulevard, le mari, la femme et l’amant, mais si l’on peut dire à rebours, puisque la pièce est une succession de flash back, qui nous font remonter depuis l’ultime rendez-vous du couple illégitime, après sa séparation, jusqu’à la première rencontre, en passant par toutes les trahisons que suppose un adultère : la femme trahit son mari, l’amant trahit son meilleur ami, et les amants finiront aussi par se trahir entre eux. Deux chats et une souris, donc, sans que l’on sache très bien qui joue avec qui. Et qui à la fin sera dévoré. Une délicieuse comédie à déguster comme un bonbon anglais, sur la cruauté des rapports humains, lorsque l’amour et l’amitié entretiennent la confusion des sentiments. Un humour très british, pour un vaudeville joyeusement désespéré. Les dialogues de Pinter sont à pleurer de rire. Un ménage à trois superbement interprété par des comédiens habités par leurs rôles. À voir absolument ! Lire la suite.


Faisons un rêve de Sacha Guitry, mise en scène de Nicolas Briançon

Il fallait oser mettre en scène Faisons un rêve, quand les spectateurs ont encore en mémoire le film de Sacha Guitry, interprète inoubliable du rôle principal aux côtés de Raimu et de Jacqueline Delubac (la troisième femme de Guitry, les deux premières, Charlotte Lysès et Yvonne Printemps, ayant avant elle interprété aussi le rôle). Nicolas Briançon (qui signe aussi la mise en scène), Éric Laugerias, et Marie-Julie Baup (sans oublier Michel Dussarat en valet foldingue) relèvent parfaitement le défi. Nicolas Briançon, sans singer son illustre prédécesseur, incarne avec une étonnante légèreté ce séducteur misogyne qu’on aime tant détester. Le texte de Guitry, en revisitant le thème éternel de la femme, du mari et de l’amant, porte à la perfection le genre du boulevard par une construction dramatique ciselée et des dialogues irrésistibles.
Un spectacle à ne pas manquer. Lire la suite.


 

L’Amante anglaise, mise en scène de Thierry Harcourt

Claire Lannes a commis un crime épouvantable : elle a assassiné sa cousine sourde et muette, l’a découpée en morceaux et a jeté les différents membres emballés, depuis un pont, dans des trains de marchandise, tout en prenant le soin de cacher la tête. Un homme interroge le mari puis la meurtrière et tente de comprendre les raisons de cet acte barbare.
Comment à partir d’un terrible fait divers proposer ainsi un moment hors du temps, plein de poésie et d’humour ? La mise en scène sobre de Thierry Harcourt semble donner davantage de profondeur à la superbe langue de Duras et à la très belle performance des trois comédiens. Jacques Frantz est le mari, touchant et vulnérable malgré sa carrure imposante. Jean-Claude Legay interprète l’interrogateur, plus proche du psychanalyste que du policier, qui tente de comprendre, de faire accoucher la vérité, mais perd pied, petit à petit, face à une réalité qui le dépasse. Judith Magre incarne avec talent cette femme si déterminée et si fragile. Elle joue avec le texte de sa voix inimitable, offrant une palette de nuances infinies. Son regard tantôt espiègle, tantôt noir, nous renvoie parfois à la vacuité de l’âme humaine. Et si elle avait tout simplement commis ce crime pour que quelqu’un l’écoute enfin…
Un superbe texte servi par des comédiens extraordinaires. Lire la suite.


 

Non à l’argent de Flavia Coste

Le thème du loto a déjà été beaucoup exploité au théâtre. Le mérite de cette comédie est de l’aborder sous un angle tout à fait inédit : si vous osiez dire « non à l’argent », quand la fortune vous tombe du ciel et que la somme s’élève à 162 millions, comment réagiraient votre femme, votre mère et votre meilleur ami ? L’argent ne fait pas le bonheur, dit-on. Il paraît même qu’il fait parfois le malheur de certains gagnants du gros lot. Mais refuser de devenir riche… cela peut aussi coûter très cher. Le temps d’une soirée, ces quatre personnages qui semblaient unis par des liens indéfectibles vont révéler leurs fractures et se déchirer à propos d’une fortune à portée de main, que l’un d’entre eux ne veut pas saisir. Jusqu’au final étonnant que nous vous laissons découvrir… Une comédie très enlevée, bien servie par quatre comédiens de talent, dont Pascal Légitimus, « impayable » dans le rôle de ce gagnant qui refuse obstinément de devenir riche. Une analyse cruellement drôle du pouvoir destructeur de l’argent. À ne pas manquer! Lire la suite.


N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources…

data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 754 œuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral de ces œuvres se poursuit. 365 textes ont été traités à ce jour.

Le Répertoire de Libre Théâtre est accessible à partir des formulaires de recherche sur libretheatre.fr : des recherches par œuvre, par auteur et par distribution sont possibles. Vous pouvez ensuite explorer l’ensemble des œuvres disponibles en élargissant ou réduisant votre recherche.

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Lettre d’information n°23

Spéciale OFF Avignon 2017

17 juillet 2017

OFF 2017

Les textes du répertoire français sont encore à l’honneur au Festival OFF cette année avec 47 spectacles d’auteurs entrés dans le domaine public, sur les 1480 spectacles proposés. 34 pièces sont mises en scène ; les spectateurs pourront ainsi comparer différentes lectures d’une même pièce : Le Malade Imaginaire (4), Ruy Blas (3), L’Île des esclaves (3), Le Médecin malgré lui (3), Le Mariage de Figaro (2), Le Misanthrope (2), Les Fourberies de Scapin (2), George Dandin (2), On purge bébé (2)…

Comme chaque année, Molière est l’auteur le plus joué du OFF avec 19 spectacles dont 6 adaptations. Marivaux, Feydeau et Hugo sont aussi très présents dans le OFF avec 5 spectacles, puis Musset et Labiche (3 spectacles), Beaumarchais et Courteline (2 spectacles),  Corneille, Jarry et Rostand (1 spectacle).

Sur une page dédiée du site Libre Théâtre, ces spectacles sont classés par ordre alphabétique d’auteur en mentionnant le lien pour réserver directement les spectacles, le lien vers la notice sur Libre Théâtre pour en savoir plus sur la pièce et la lire intégralement, et éventuellement un lien vers la critique de Libre Théâtre. Nous avons également fait figurer les créations autour de l’œuvre ou de la vie de ces dramaturges (Molière, Racine). Lire la suite.

Nous vous proposons aussi quelques explorations en dehors du domaine public pour vous recommander des spectacles.


Textes du répertoire français recommandés dans le OFF

La Cruche

L’Envolée lyrique propose La Cruche, un texte moins connu mais plus mordant que les autres pièces de Courteline.  On rit beaucoup dans ce spectacle, qui parle d’amour et d’amitié, mais parfois avec un serrement au coeur : le personnage de Margot, la pauvre cruche maltraitée par l’odieux Lauriane, nous touche par son aveuglement.
Le metteur en scène Henri de Vasselot propose une lecture pleine de nuances de cette comédie alerte. Tout en respectant parfaitement le texte, qui reste hélas étonnamment d’actualité dans son traitement de la misogynie, il l’adapte pour quatre comédiens et l’enrichit de mélodies de Reynaldo Hahn et d’André Messager. Les quatre comédiens-chanteurs lyriques sont tous excellents, terriblement drôles et très impressionnants lorsqu’ils chantent : les quatuors vocaux, souvent a capella, sont des moments de pur bonheur. À noter aussi le décor très inventif, tenant à la fois de la maison de poupée et de la boîte à musique. Lire la suite.


Les Fourberies de Scapin, mise en scène d’Emmanuel Besnault

Il y a les mises en scène qui prennent le texte comme un prétexte, et celles qui servent le texte, en permettant de le redécouvrir encore et encore, même lorsqu’il fait partie des classiques, par une recréation totalement originale. Loin du théâtre scolaire, comme pendant la récréation après un cours un peu ennuyeux, les cinq garnements de la Troupe de l’Éternel Été réinventent le spectacle de tréteaux en enveloppant le public (parfois au sens propre) dans un tourbillon incessant d’énergie positive. Et le rire est au rendez-vous. Mais au-delà de l’apparente décontraction, il ne faut pas s’y tromper : ces jeunes gens pleins d’enthousiasme sont aussi des artistes complets. Musique, danse, mime… Ils utilisent à merveille tous les arts de la scène pour tenir leur public en haleine tout au long du spectacle. Sans oublier le décor modulaire se transformant de scène en scène pour faire voyager notre imagination. Qu’iriez-vous faire dans cette galère ? Vous amuser ! Même avec vos enfants. Car pour une fois, la galère s’amuse, en famille.
Un spectacle tout public à ne manquer sous aucun prétexte si vous êtes en Avignon. Lire la suite.


L’île des Esclaves de Marivaux par la troupe du Bon Air

La jeune compagnie du Bon Air nous  propose de découvrir ou redécouvrir ce texte drôle et touchant, portant un regard critique sur la société de son époque.
Le décor est sobre : quelques filets de pêche rappellent que nous sommes sur une île, une malle échouée évoque le récent naufrage. Les relations sociales et le renversement des rôles sont habilement symbolisés par quelques accessoires qui changent de mains : une épée, un collier, des escarpins, une bouteille, une veste… Mais Trivelin, le sage gouverneur, garde, avec son pistolet, la maîtrise des événements. Cette économie de moyens permet de mettre encore davantage en lumière la belle performance des cinq jeunes comédiens au service de la langue brillante et ciselée de Marivaux. En résumé, un spectacle enthousiasmant, à ne pas manquer, surtout pour la formidable performance de ces cinq jeunes comédiens. Lire la suite.


http://libretheatre.fr/lecole-femmes-a-avignon/L’Ecole des Femmes

Étonnant Arnolphe, Alain Bertrand, en provoquant les réactions de la salle par ses tirades outrancières contre les femmes, nous montre toute l’ironie des alexandrins de Molière, soulignant la misogynie de l’époque pour mieux la condamner. Le décor de Jean-Marie Brial symbolise avec force l’enfermement des femmes : toute l’action se déroule autour d’un portail en bois, entouré de hautes grilles, avec deux battants comportant des judas également grillagés. Un dispositif scénique offrant par ailleurs de nombreuses possibilités de jeux, les comédiens apparaissant ou disparaissant comme des marionnettes dans un décor de Guignol.

Mis en scène par le spécialiste de la Commedia dell’ Arte, Carlo Boso, ce spectacle fait aussi appel au chant et à la danse. Il exploite le côté farce de cette comédie, en soulignant l’aspect grivois du texte et en accentuant la dimension burlesque des deux valets, interprétés par Philippe Cordorniu et Christelle Garcia. Les costumes d’époque sont superbes et contribuent à véhiculer le message de la pièce quand la capuche imposée par le vieil Arnolphe à la jeune Agnès, incarnée avec grâce par Mélanie Samie, prend des allures de voile. Face à elle, Simon Lapierre est un jeune et fougueux Horace. Carlo Boso crée le rôle de la conteuse, interprétée par Cécile Boutris, qui commente au public l’action, en chansons, accompagnée de son limonaire, ou en alexandrins que l’on croirait de la plume de Molière lui-même. Des airs polyphoniques de Rameau ou Jannequin, complétés par des créations originales de l’Argentin Pedro Ochoa, sont interprétés brillamment par les comédiens et ponctuent chaque acte.
Un très beau spectacle qui met en lumière la modernité du texte de Molière. Lire la suite.


Le Cid

Toute la magie du théâtre est là :  les comédiens du Grenier de Babouchka nous donnent à entendre avec talent et naturel la superbe langue de Corneille.
Jean-Philippe Daguerre est fidèle à l’esprit original de cette pièce, en exploitant la dimension parfois comique des personnages ou des situations, tout en respectant le tragique de l’intrigue. Les comédiens, tous excellents, jouent sur toute la gamme des émotions et incarnent avec justesse ces personnages mythiques. Leur jeunesse et leur fougue nous entraînent dans ce récit épique, émaillé d’étonnants combats de cape et d’épée. Ils sont accompagnés dans cette aventure par deux musiciens interprétant une partition originale de Petr Ruzicka qui souligne discrètement l’action ou ménage des pauses. Dans un décor sobre, les superbes costumes mis en valeur par une très belle lumière donnent vie à la cour de Séville.
Ne manquez pas ce superbe spectacle ! Lire la suite.


Le Jeu de l’amour et du hasard

La mise en scène de Salomé Villiers met en lumière la modernité du texte de Marivaux, sans jamais le trahir. Elle souligne habilement la cruauté sociale de l’intrigue, tout en exploitant à merveille son potentiel comique. L’utilisation de la vidéo apporte une dimension burlesque, en ménageant des respirations dans cette pièce au rythme effréné.
Les six comédiens de la troupe (Salomé Villiers, Raphaëlle Lemann, Philippe Perrussel, Bertrand Mounier, François Nambot, Etienne Launay) restituent à la perfection la malice des personnages et la saveur des répliques de Marivaux. Lire la suite.

 


Mangeront-ils ?

Mangeront-ils est une pièce onirique de Victor Hugo, sur l’amour et la mort, mais qui porte aussi avec force un discours politique contre la tyrannie et le despotisme.
La mise en scène d’Eva Dumont rend grâce à la fois à la dimension engagée et au registre merveilleux de ce texte de Hugo méconnu. On est d’abord subjugué par l’oiseau de papier, messager surgi des ténèbres. Puis peu à peu les espaces apparaissent. Celui du cloître où se sont réfugiés les deux amoureux poursuivis par le roi, derrière un voile transparent, celui de la forêt où la végétation vénéneuse abrite la sorcière Zineb, et enfin celui du roi despote, un enfant, qui joue avec sa maison de poupée et ses figurines de bois, comme avec ses sujets. La contrainte d’un nombre de comédiens restreint devient un atout : les personnages des deux amoureux sont figurés par de superbes marionnettes, les commentaires des habitants se font dans le noir avec des jeux de lumières, la sorcière est une créature minérale envoûtante. La musique électro, au départ surprenante, contribue à renforcer l’atmosphère onirique.  Lire la suite.


Cyrano de Bergerac

Jouer Cyrano de Bergerac à deux comédiens seulement était un pari audacieux. Ce pari est gagné : le chef d’œuvre d’Edmond Rostand est interprété avec enthousiasme et émotion par deux comédiens virtuoses, Thomas Bousquet et Maryan Liver, qui signe également la mise en scène. À l’aide de quelques accessoires bien choisis, une gestuelle particulière ou une diction caractéristique, chacun des personnages est clairement identifié, ce qui permet aux deux interprètes de les incarner tous successivement sans qu’aucune confusion ne s’installe dans l’intrigue. Le cuisinier Ragueneau est symbolisé par une marmite, une grande marionnette représente Christian, le Comte De Guiche est figuré par une immense tête de carnaval… Dans cette atmosphère de théâtre de foire, l’action est menée tambour battant, et on a même droit à une joute digne d’un spectacle de cape et d’épée, avec des archets en guise de fleurets, faisant écho à toutes les autres joutes de la pièce, verbales celles-là, où les répliques cultes fusent en permanence. Quelques magnifiques créations originales constituent le décor : une malle qui se transforme en roulotte, un orgue de barbarie de la taille d’un accordéon… Les jeux d’ombre et de lumière, signés par Gillain Duda, installent une atmosphère de féerie. Enfin, la musique de Mathieu Scala accentue la dimension poétique de cette inoubliable comédie héroïque. L’ingéniosité de la mise en scène parvient donc à nous faire accepter la convention théâtrale. La puissance du texte poignant de Rostand fait le reste. À la fin de l’envoi, ce Cyrano nous touche. On sort de la salle encore ému, pleurant son malheur, mais lui enviant son panache. Lire la suite.


L’Ecole des Maris par la Compagnie Tortue Théâtre

L’Ecole des Maris est l’une des premières pièces de Molière, annonciatrice de ses plus grandes comédies. Deux frères ont la responsabilité de deux jeunes orphelines : Ariste laisse une très grande liberté à Léonor et, malgré son grand âge, gagne ainsi son amour, tandis que Sganarelle, jaloux, brutal et tyrannique, tient recluse Isabelle qui va multiplier les subterfuges pour pouvoir épouser celui qu’elle aime, Valère.Avec une belle énergie, les quatre comédiens de la compagnie Tortue Théâtre utilisent tous les codes de la commedia dell’arte au service de cette intrigue : masques, pantomime, chant… Ils sont accompagnés par une accordéoniste qui interprète diverses œuvres de Vivaldi s’accordant à la perfection avec les humeurs des personnages.Un spectacle drôle et réjouissant qui permet de découvrir ou redécouvrir une œuvre de Molière rarement représentée. Lire la suite.


Spectacles contemporains

Garden Party par la Compagnie numéro 8

Sadisme, partouze, scatologie… La Compagnie n°8 nous convie au Théâtre de l’Oulle à un spectacle débridé, très culotté, et parfois même déculotté. Pourtant, aucune outrance gratuite dans ce show burlesque dans l’esprit des Monty Python, et nulle provocation un peu convenue comme on en voit parfois à Avignon dans le In. Au-delà d’une satire féroce de l’aristocratie (ou de la bourgeoisie qui cherche à la singer), c’est finalement l’ensemble de nos codes sociaux qui est dynamité par cette levée de tous les tabous en un déferlement libérateur provoquant chez les spectateurs (vivant comme nous tous sous la dictature des règles du savoir-vivre) un effet cathartique. Le charme discret de la vie aristocratique est dépeint ici en une succession de tableaux mettant en scène des personnages grimaçants, s’exprimant par des borborygmes et mimant une existence absurde. Derrière les convenances de la vie mondaine, ce dérapage incontrôlé (mais parfaitement interprété) des bonnes manières nous laisse entrevoir l’hypocrisie et la cruauté des rapports humains en général. Afin de ménager la surprise, on ne dévoilera pas les dispositifs scéniques absolument hilarants et totalement délirants qui ponctuent cette proposition théâtrale très originale, tenant aussi du cirque, de l’opéra et de la danse. Un spectacle puisant à la source même du comique, déconseillé aux adultes de bonne famille et surtout à leurs enfants. Mais fortement recommandé par Libre Théâtre à tous les autres. Car le théâtre, justement, c’est d’abord la liberté de représenter en toute impunité sur la scène une vérité qui n’est pas bonne à dire ailleurs. Lire la suite.


Gueule d’amour, Gainsbourg for ever

Raconter au théâtre, en une heure environ, la vie d’un personnage aussi mythique que Serge Gainsbourg était un défi. Mise en scène par François Cracosky, sur un texte dont elle est l’auteur, Myriam Grélard réussit ce pari en incarnant tour à tour toutes les femmes qui ont participé à la construction de l’homme et du mythe Gainsbourg : sa mère, sa sœur jumelle, sa fille, ses amours, ses compagnes, ses interprètes… Aucune volonté cependant d’imiter en les caricaturant tous ces personnages, mais une évocation discrète, pudique et émouvante des relations féminines qui firent peu à peu de Lucien Ginsburg l’icône Serge Gainsbourg. En racontant, en mimant, parfois même en chantant la vie de cet homme complexe et de cet artiste hors norme, Myriam Grélard, par son immense talent de comédienne, et François Cracosky, par l’élégance de sa mise en scène, nous offrent un grand moment de théâtre. Au-delà de l’histoire, que tout le monde connaît déjà plus ou moins, c’est bien ce spectacle qui nous émeut jusqu’aux larmes par une interprétation à fleur de peau. Lire la suite.


L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains de Philippe Dorin

Deux personnages en quête d’auteur miment une vie qui pourrait être la leur, dans un monde déserté par les hommes, les choses et le sens. Tels Adam et Ève en un paradis perdu, ces clochards célestes tentent au sens propre de meubler leur absurde solitude pour échapper à un stérile tête-à-tête. Mais dans un couple, les rêves de l’un ne rencontrent pas toujours ceux de l’autre. À moins que le désir d’être des enfants à venir, par la seule force de l’imagination, ne pousse les amants à fonder une famille qu’il faudra encore apprivoiser pour la rendre réelle…
La mise en scène de Bertrand Fournier offre un superbe écrin au texte de Philippe Dorin. Le spectateur est d’abord conquis par l’esthétique du décor et des costumes, par les jeux d’ombre et de lumière. Il est ensuite émerveillé par la création sonore qui l’enveloppe peu à peu. Vient enfin l’émotion quand les deux parents qui s’ignorent (Denis Monjanel et Sandrine Monceau) rencontrent leurs futurs enfants (Sacha Menez-Allanic, Angèle Chédotal, Julian Le Moigne, Noémie Filoche, Titouan Olivier, Philomène Hulot en alternance).
Un spectacle poétique et musical aux multiples niveaux de lecture, qui enchantera tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant. Lire la suite.


Le Masque et l’oubli de Christian Couture

Au prétexte de ménager, comme en Espagne, une transition démocratique après la dictature, fallait-il au Chili absoudre de ses crimes la junte de Pinochet ? Où s’arrête le compromis pour devenir compromission puis collaboration ? Du réalisme politique au cynisme opportuniste, il n’y a hélas qu’un pas. Pinochet est mort dans son lit. Et les innombrables victimes de son régime resteront à jamais privées de justice, succombant à cette deuxième mort qu’est l’oubli, alors que les bourreaux d’hier ont troqué leurs cagoules pour le masque obscène de la respectabilité. En raison de ce déni, les fantômes des disparus hanteront à jamais la conscience chilienne. À travers le destin singulier de trois personnages emblématiques, c’est cette page sombre de l’histoire du Chili que nous fait revivre de façon poignante ce spectacle, dont on ne ressort pas indemne.Lire la suite.


N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources…

data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 751 œuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral de ces œuvres se poursuit. 359 textes ont été traités à ce jour.

Le Répertoire de Libre Théâtre est accessible à partir des formulaires de recherche sur libretheatre.fr : des recherches par œuvre, par auteur et par distribution sont possibles. Vous pouvez ensuite explorer l’ensemble des oeuvres disponibles en élargissant ou réduisant votre recherche.

Lettre d’information de Libre Théâtre n°22

26 juin 2017

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53066110x
George Sand :  tirage de démonstration Atelier Nadar. Source : BnF/Gallica

George Sand, Festival OFF, Les Editions La Comédiathèque

Libre Théâtre a débuté le traitement des 31 pièces de George Sand dont 25 ont été représentées du vivant de George Sand dans les plus grands théâtres parisiens : Théâtre-Français, Odéon, Théâtre de la Porte Saint-Martin, Théâtre du Gymnase, Opéra Comique, Vaudeville… 6 pièces sont déjà en ligne. Nous vous invitons à découvrir ces œuvres méconnues construites autour de très beaux personnages sensibles : François le Champi (adaptation du célèbre roman), Claudie (une jeune paysanne courageuse, fille-mère, qui épousera finalement le fils d’un métayer), Cosima (une jeune épouse écrasée par l’ennui et qui tombe sous le charme d’un habile séducteur), Lucie (naissance des sentiments d’un jeune homme pour sa demi-sœur), Maître Favilla (un musicien rêveur et un peu fou, persuadé d’être l’héritier d’un châtelain), mais aussi Molière (aux prises avec Armande Béjart). 
Nous poursuivrons la mise en ligne des textes de George Sand cet été, parallèlement à notre activité de critique de spectacles au Festival OFF d’Avignon et à notre activité d’édition.


Molière

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8415869n
Bocage jouait le rôle de Molière à la création. Lithographie de Benjamin de 1835. Source : BnF/Gallica

La pièce met en scène cinq moments de la vie de Molière, en insistant sur ses relations tumultueuses avec Armande Béjart.  Extrait de la dédicace de George Sand à Alexandre Dumas : « Je n’ai cherché à représenter que la vie intime, et où rien ne m’a intéressé que les combats intérieurs et les chagrins secrets. Existence romanesque et insouciante au début, laborieuse et tendre dans la seconde période, douloureuse et déchirée ensuite, calomniée et torturée à son déclin, et finissant par une mort profondément triste et solennelle. Un mot navrant, un mot historique résume cette vie près de s’éteindre : « Mais, mon Dieu, qu’un homme souffre avant de pouvoir mourir ! ». Lire la suite.

 

 

 


François le Champi

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10541401k
Deshayes, rôle de Jean Bonnin, dans François le Champi, Théâtre de l’Odéon en 1849, par A. Lacauchie. Source : BnF/Gallica

François, l’enfant trouvé dans les champs, revient dans la maison de Madeleine, la meunière qui l’a élevé. Il a été chassé quelques années auparavant par le mari de Madeleine, qui a dilapidé ses biens au profit d’une paysanne sans scrupule, dénommée Sévère. Mariette, la belle-sœur de Madeleine est courtisée par le neveu de Sévère. Elle tombe amoureuse de François, qui se rend peu à peu compte qu’il est amoureux, lui, de Madeleine.  Lire la suite.

Claudie

Claudie fait les moissons avec son grand-père, le Père Rémy, chez les métayers Fauvreau. Le fils Fauveau, Sylvain, tombe amoureux de la jeune fille, travailleuse et réservée. Mais le père Fauveau a d’autres vues pour son fils : la Grand’Rose, la propriétaire de la métairie, une belle femme riche et élégante que convoite également Denis Ronciat. Claudie rencontre par hasard sur Denis Ronciat.  On comprend très vite qu’il est à l’origine de ses malheurs : il a séduit Claudie quand elle avait 15 ans en lui promettant le mariage mais il l’a abandonnée. Un enfant est né de cette liaison. C’est dans la misère que Claudie a élevé son enfant, décédé à l’âge de trois ans. Denis Ronciat révèle une partie de l’histoire à Rose qui, jalouse de l’intérêt de Sylvain pour Claudie, veut éloigner la jeune fille et son père. Sylvain est désespéré. Dans une très belle scène, le Père Rémy prend la défense de Claudie et ridiculise Denis Ronciat, qui est chassé. Tout le village entoure et soutient Claudie. Sylvain lui demande sa main. Lire la suite.

Cosima

Cosima est l’épouse d’Alvire, un bourgeois négociant de Florence. Elle passe ses journées à s’ennuyer terriblement lorsqu’un riche Vénitien, Ordonio Éliséi, se met à la courtiser. Elle résiste, mais peu à peu tombe sous le charme de cet habile séducteur. Lorsque l’on croit qu’Ordonio a été assassiné, Alvire est arrêté. Mais c’est en réalité le serviteur d’Ordonio, qui se déguisait à la demande de son maître, qui a été tué. Ordonio réapparaît : Alvire, qui échappe ainsi à la sentence de mort,  lui ouvre sa maison, pour lui marquer sa reconnaissance. Cosima est amoureuse mais fidèle à son époux. Ordonio utilise toutes les ruses pour la convaincre de partir avec lui. La pièce s’achève tragiquement avec le suicide de Cosima. Lire la suite.

Lucie

Adrien revient des Etats-Unis avec son ami Stephens, après une longue absence. Son père est décédé en laissant une fille Lucie, qu’il a eue avec une gouvernante. Daniel, l’intendant, fait tout ce qu’il peut pour protéger les intérêts de Lucie, que sa mère, une femme intéressée et déplaisante, ne veut plus voir. Stéphane et Adrien tombent tous deux sous le charme de Lucie. Par ailleurs, le portefeuille qui contenait toute la fortune du père a disparu… Lire la suite.

 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84383509
Maître Favilla ou le pique-assiette sans le savoir : estampe de Pochet, 1855. Source : BnF/Gallica

Maître Favilla

Le bourgeois Keller hérite du chateau de Muhldorf, qui appartenait à son oncle, mort sans testament. Il s’y rend avec son fils et découvre Maître Favilla, un musicien rêveur et un peu fou, un ami du défunt qui s’est installé avec sa famille dans le chateau et qui est persuadé d’être l’héritier. La famille de Favilla demande à Keller de le ménager le temps qu’il recouvre ses esprits. Le fils de Keller tombe amoureux de la fille de Favilla…Lire la suite.

 


FESTIVAL OFF 2017

Comme en 2016, Libre Théâtre met à l’honneur les compagnies et les théâtres qui font vivre les pièces du répertoire français. Nous publions la liste des spectacles en mentionnant le lien vers la notice sur Libre Théâtre pour en savoir plus sur la pièce et la lire intégralement, et éventuellement un lien vers la recommandation de Libre Théâtre. Cette liste sera complétée avec les liens pour réserver dès la mise en ligne de la base des spectacles du festival OFF d’Avignon 2017. Les pièces du domaine public dans le OFF en 2017

Cette année nous vous proposerons également quelques explorations en dehors du domaine public pour vous recommander d’autres spectacles à ne pas manquer. 


La Collection Libre Théâtre des Editions La Comédiathèque

Pour répondre à des demandes transmises par des libraires, Libre Théâtre propose aux Editions La Comédiathèque, une collection de pièces libres de droit, peu connues mais remarquables par leur empreinte dans l’histoire du théâtre, par les thématiques évoquées, leur esthétique ou leur dramaturgie. Ces textes n’ont pas fait l’objet d’édition depuis le XIXème ou le tout début du XXème  siècle. Ces textes seront toujours proposés en téléchargement gratuit sur Libre Théâtre.
La Collection Libre Théâtre compte aujourd’hui 7 titres :
Henry Becque, Comédies Courtes
Henry Becque, Les Corbeaux
Henry Becque, Michel Pauper
Georges Feydeau, La Lycéenne
Eugène Labiche et Marc-Michel, Si jamais je te pince
Jules Renard, Monsieur Vernet
Edmond Rostand, Les Romanesques

Deux titres sont à paraître fin juin : 
Victor Hugo, Mille francs de récompense
Georges Sand, Molière.

Les Editions La Comédiathèque proposent également une collection contemporaine, avec  les œuvres de Jean-Pierre Martinez, en français, espagnol, anglais et portugais.


A l’affiche actuellement à Paris 

Monsieur de Pourceaugnac mis en scène par Raphaël De Angelis
Du 09 Juin au 02 Juillet 2017 au Théâtre de l’Épée de Bois

Monsieur de Pourceaugnac mis en scène par Raphaël de Angelis

Le Théâtre de l’Épée de Bois accueille, dans la grande salle en pierre, Monsieur de Pourceaugnacde Molière, produit par le Théâtre de l’Éventail : un spectacle très complet qui explore de multiples facettes de l’art scénique.
Le spectacle commence dans la plus pure tradition de la comédie-ballet  : la partition de Lully, interprétée avec brio par cinq musiciens et trois chanteurs solistes de l’ensemble de musique baroque la Rêveuse, nous plonge dans l’atmosphère des divertissements royaux. Reprenant les codes du théâtre de tréteaux, la mise en scène de Raphaël De Angelis utilise tous les ressorts de la commedia dell’arte pour nous entraîner dans l’univers de cette farce  : 6 comédiens incarnent avec talent les multiples rôles grâce à de superbes masques et costumes.
Puis peu à peu, d’autres influences accentuent la folie des situations et la mise en abyme des multiples manipulations  : des marionnettes, des masques effrayants en paille, des chorégraphies mêlant poésie, burlesque et cruauté… La pièce s’achève par un superbe tableau rappelant les atmosphères carnavalesques du Nord de la France avec un géant, double de Monsieur de Pourceaugnac.
Un spectacle familial réjouissant, qui a enthousiasmé également les plus jeunes spectateurs.
Jusqu’au 2 Juillet 2017 Lire la suite.

 


Polyeucte mis en scène par Ulysse Di Gregorio
Du 13 Juin au 2 Juillet 2017 au Théâtre de l’Épée de Bois

Polyeucte mis en scène par Ulysse Di Gregorio

La petite salle tout en bois du studio offre un véritable écrin au superbe texte de Corneille. Dès les premiers alexandrins, la mise en scène très sobre d’Ulysse di Gregorio, avec pour tout décor quelques colonnes, nous transporte dans une époque lointaine. Magnifiés par une lumière très étudiée, les costumes, à la fois antiques et contemporains, traduisent parfaitement au fil de la pièce les passions des personnages. Mais c’est surtout l’immense talent des comédiens qui nous fournit les clés pour pénétrer dans le monde des premiers martyrs chrétiens, un monde qui nous semble au départ si étranger, mais qui peu à peu devient le nôtre. Nous sommes d’abord touchés par les rôles de femmes, Pauline et sa servante superbement interprétées, puis petit à petit bouleversés par l’enthousiasme exalté puis la joie extatique de Polyeucte.
Un spectacle envoûtant.
Jusqu’au 2 Juillet 2017 au Théâtre de l’Épée de Bois Lire la suite.


L’Hôtel du Libre-Echange, mise en scène Isabelle Nanty

Croquis sur le vif réalisé par Bénédicte Roullier, lescroquis.fr

Isabelle Nanty met en scène à la Comédie-Française L’Hôtel du Libre-Échange de Georges Feydeau et Maurice Desvallières.  La mécanique implacable de cette comédie devient jubilatoire quand elle est servie par des comédiens si talentueux.
Le couple Paillardin, Jérôme Pouly et Florence Viala, se révèle drôlissime. Méconnaissable en patron d’hôtel, Laurent Lafitte rend hommage à la tradition du vaudeville en interprétant quelques chansons pendant les changements de décor. 
On retrouve un plaisir enfantin à éclater de rire à toutes les apparitions de l’extraordinaire Christian Hecq composant un Mathieu qui restera dans les annales. Et notre âme d’enfant est aussi touchée par la très belle composition du tableau nocturne, avec Bakary Sangaré dans le rôle de Boulot, sur un vélo, éclairé en arrière-plan par la lune.
Un spectacle qui fait du bien, à ne pas manquer.

Salle Richelieu jusqu’au 25 juillet 2017 Lire la suite.


Merci aux 43 KissBankers qui ont soutenu ce projet et permettent aujourd’hui de lui donner vie.
N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources… 
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Le Répertoire de Libre Théâtre est accessible à partir des formulaires de recherche sur libretheatre.fr : des recherches par œuvre, par auteur et par distribution sont possibles. Vous pouvez ensuite explorer l’ensemble des oeuvres disponibles en élargissant ou réduisant votre recherche.

Lettre d’information de Libre Théâtre n°21

9 mai 2017

Le Théâtre d’Edmond Rostand

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8438752h/f239.item
Dessin de Z. Bakbio. Source : Bnf/Gallica

Nous vous invitons à découvrir l’œuvre théâtrale d’Edmond Rostand et ses multiples facettes, à travers l’exploration des 7 pièces mises en ligne sur le site Libre Théâtre.
Cyrano de Bergerac reste l’œuvre maîtresse, mêlant fantaisie et sublime dans une fresque héroïque et romantique. L’Aiglon a la même puissance poétique que Cyrano. C’est le récit bouleversant de l’échec du fils de Napoléon Ier et de Marie-Louise d’Autriche, « l’histoire d’un pauvre enfant ». Ce rôle de jeune homme a été écrit pour Sarah Bernhardt, qui créa le rôle à 57 ans.
Cette grande tragédienne a été également à l’origine de deux autres pièces de Rostand. La Princesse lointaine conte le destin de Joffroy Rudel, un troubadour aquitain, qui a tant chanté la beauté légendaire de la princesse de Tripoli, Mélissinde, qu’il en est tombé amoureux. Cette pièce marque la première collaboration entre Edmond Rostand et Sarah Bernhardt, alors en pleine gloire et qui est à la recherche de nouveaux talents pour le Théâtre de la Renaissance qu’elle dirige. La Samaritaine est  une pièce religieuse, inspirée par les Evangiles, qui raconte la rencontre de Jésus et Photine.
Chanteclerc est un autre monument de Rostand. C’est une très belle fable poétique, lyrique et allégorique qui raille tous les défauts des hommes, incarnés par différents animaux de basse-cour : la vanité, l’ambition, la jalousie, le cynisme, la prétention… La critique a été féroce pour cette comédie hors-norme, rarement mise en scène aujourd’hui du fait du nombre d’acteurs et de costumes nécessaires
Deux autres pièces, moins connues, sont tout aussi intéressantes. Les Romanesques, premier succès d’Edmond Rostand représenté à la Comédie-Française, est une comédie charmante et pleine d’humour qui met en scène deux jeunes amoureux et leurs pères qui se détestent… en apparence. À l’opposé de la légèreté des Romanesques, l’ultime pièce de Rostand, La Dernière Nuit de Don Juan, est sombre et désespérée. Cette œuvre, moins brillante, parce que moins travaillée, a été d’ailleurs éditée de manière posthume. Elle fournit néanmoins une belle matière théâtrale en mettant en scène l’affrontement de Don Juan et d’un marionnettiste, qui n’est autre que le Diable.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cet auteur (et le rôle joué par sa femme, la poétesse Rosemonde Gérard, dans l’élaboration de son œuvre), nous vous recommandons très chaleureusement le spectacle Les Rostand à la Folie-Théâtre (voir notre avis ci-dessous).


Biographie d’Edmond Rostand

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8596912z/f27.item
Edmond Rostand par Jean Reutlinger. Source : BnF/Gallica

Nous avons repris la biographie parue dans le numéro spécial de la revue La Rampe du 15 décembre 1918, consacré à la mort d’Edmond Rostand. Cet article très complet rappelle les grandes étapes de la vie de l’auteur, mais témoigne également de l’admiration qu’il a suscitée auprès de ses contemporains  : « Edmond Rostand le plus populaire de nos auteurs dramatiques, le plus illustre de nos poètes n’est plus. La grippe stupide l’a enlevé brusquement à l’affection et à la tendresse de sa femme, de sa famille et de ses amis et admirateurs si nombreux…. » Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105204380/f1.item
Les romanesques : une maquette de costume par Marcel Mültze. Source : BnF/Gallica

Les Romanesques (1894)

Un mur sépare les jardins de deux hommes qui se détestent, Bergamin et Pasquinot.  Mais Percinet et Sylvette, leurs enfants, s’aiment, tels Romeo et Juliette, et se retrouvent chaque jour près du mur en cachette. En réalité, la haine entre les deux pères est un subterfuge pour que les jeunes gens, à l’esprit trop « romanesque », tombent amoureux et se marient permettant la réunion des deux propriétés. Les deux pères imaginent un faux enlèvement pour rendre possible la réconciliation entre eux. Tout se passe comme prévu, mais quand ils avouent aux deux jeunes gens leur machination, le mariage est alors compromis…
Les Romanesques ont été joués le 21 mai 1894 à la Comédie-Française. La critique a été très favorable. Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84387261/f57.item
Sarah Bernhardt dans le rôle de Mélissinde. Source : Bnf/Gallica

La Princesse lointaine (1895)

Le succès des Romanesques à la Comédie-Française permet à Edmond Rostand de rencontrer Sarah Bernhardt. Elle  lui commande le rôle de Mélissinde. Edmond Rostand s’inspire de la Vida de Jaufre Rudel.  Mucha, ami de Sarah Bernhardt et sous contrat d’exclusivité avec elle,  co-produisit la pièce et réalisa des dessins des costumes, bijoux, décors, programme du spectacle… Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8438731b/f20.item
Sarah Bernhardt dans le rôle de Photine. Source : BnF/Gallica

La Samaritaine (1897)

Évangile en trois tableaux et en vers, représenté pour la première fois à Paris sur le Théâtre de la Renaissance le 14 avril 1897.

Libre Théâtre propose de découvrir la très belle affiche dessinée par Mucha, un enregistrement audio de Sarah Bernhardt, quelques superbes photos de la grande tragédienne dans le rôle de Photine, deux éditions illustrées de la pièce à feuilleter… Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8528775g
Constant Coquelin dit aîné créateur de Cyrano. Source : BnF/ Gallica

Cyrano de Bergerac (1897)

Outre le texte intégral de la pièce, Libre Théâtre vous propose de découvrir un trésor : le film tourné en 1900 à l’occasion d’une expérience de cinéma sonore, le Phono-Cinéma-Théâtre, pendant l’Exposition Universelle de Paris. Ce témoignage est exceptionnel à plus d’un titre : on y voit Coquelin, le créateur de Cyrano en 1897 dans un film colorisé, avec une bande son. En relation avec la pièce, Libre Théâtre propose également des liens vers des affiches, des enregistrements vidéos ou audios de grands interprètes, des dossiers pédagogiques et le récit de la première représentation de Cyrano…
« Soirée stupéfiante, formidable, irrésistible !  Et voici Edmond Rostand sacré notre plus illustre poète dramatique. Cyrano a été un succès, que dis-je un succès, un triomphal succès. Et c’était justice, puisque c’était le triomphe de l’imagination, de l’esprit, de la sensibilité, de l’abnégation et de la bravoure. C’est un conte de fées, mais de l’espèce la plus captivante qui soit, l’histoire d’un vrai artiste et contée par un vrai poète » Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531420904/f115.item
M. Rostand et son Aiglon. Dessin de A. Rouveyre. Source : BnF/Gallica

L’Aiglon (1900)

La pièce a été créée le 15 mars 1900 au Théâtre Sarah-Bernhardt avec, dans le rôle de l’Aiglon, Sarah Bernhardt, Lucien Guitry puis Coquelin l’Ainé dans le rôle de Flambeau. La pièce fut jouée sans interruption jusqu’au 30 octobre 1900 et partit en tournée en France et à l’étranger, notamment aux Etats-Unis.

L’Aiglon a été interdit pendant l’Occupation avant d’être repris au moment de la Libération et de triompher, comme une œuvre patriotique, pendant 2 ans au Théâtre du Châtelet. La première eût lieu le 3 août 1945 en présence de quatre ministres et au profit des orphelins de la Résistance, dans une mise en scène de Maurice Lehmann. Deux « Aiglon » jouaient en alternance : Jeanne Boitel et Pierre Cresson. Le journal Résistancedu 6 juin 1945 titrait « Mozart sera l’Aiglon », Mozart étant le nom de la comédienne Jeanne Boitel lorsqu’elle était dans la clandestinité. Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9005237k
Les Animaux de Chantecler : Le chat (Chabat), la pintade (Augustine Leriche), la poule faisane (Simone), le coq superbe (Lucien Guitry) etc… : affiche de Daniel de Losques en 1910. Source : BnF/Gallica

Chantecler (1910)

Chantecler, un fier coq, règne sur la basse-cour. Son chant est tellement puissant qu’il est persuadé qu’il fait se lever le soleil chaque jour.
Après le succès de Cyrano et de L’Aiglon, les critiques et spectateurs attendaient avec impatience la nouvelle création d’Edmond Rostand. Mais la forme de Chanteclerdéconcerte. Malgré certaines critiques haineuses (notamment du côté de la presse nationaliste) ou dubitatives, le public se presse nombreux. La pièce part ensuite en tournée dans toute la France et à l’étranger.
Libre Théâtre propose quelques documents intéressants autour de cette pièce : le récit de la première par Léon Blum dans Comœdia, les dessins des incroyables costumes… Libre Théâtre propose également deux regards contemporains : l’adaptation de cette pièce pour la télévision par Jean-Christophe Averty en 1976 et la mise en scène de Jérôme Savary en 1994. Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6538653x/f40.item
Extrait de Vogue du 01 avril 1922. Source : BnF/Gallica

La Dernière Nuit de Don Juan (1911)

Don Juan est emmené par la statue du Commandeur aux Enfers mais négocie avec le Diable. Celui-ci lui accorde un sursis de dix ans. Dix ans après, le Diable revient chercher Don Juan sous les traits d’un marionnettiste. Don Juan défend l’œuvre de sa vie, mais dans une cruelle joute oratoire, le Diable va montrer à Don Juan l’échec de son existence.

Cette pièce a été éditée après la mort d’Edmond Rostand en 1921 et créée en mars 1922 au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Lire la suite.


Actuellement à l’affiche

Les Rostand par la Compagnie Intersignes

A la Folie Théâtre, 6, rue de la Folie Méricourt, 75011 Paris
Vendredi et samedi à 19h30, jusqu’au 3 juin 2017

Ce spectacle nous invite à entrer dans l’intimité du couple Rostand en faisant revivre sur la scène la relation tumultueuse de l’immense auteur de Cyrano de Bergerac avec la poétesse Rosemonde Gérard, à travers quelques moments-clés de leur vie. L’excellent texte de Philippe Bulinge, spécialiste de l’œuvre d’Edmond Rostand, évoque avec bonheur l’histoire de cette relation passionnée, tout en nous donnant à entendre quelques-uns des plus beaux  vers de Rostand. La pièce nous dévoile le rôle de Rosemonde qui a accompagné avec abnégation Edmond dans son douloureux processus de création, au point de ne plus écrire elle-même pour mettre son talent au service de son mari puis de son fils, Maurice. À travers cette succession de tableaux qui nous dépeignent quelques moments de la vie d’Edmond Rostand, c’est aussi une page brillante de l’histoire du théâtre en France qui est rappelée, grâce à une mise en scène sobre mais efficace.

Ce texte est en outre porté par de grands acteurs  : Vincent Arnaud est un Rostand qui passe de l’exaltation au désespoir. Charlotte Michelin incarne une Rosemonde touchante et parfois bouleversante, mais toujours déterminée.

Un spectacle, passionnant et surtout très émouvant, à ne pas manquer  ! Lire la suite.


L’Île des esclaves, par la troupe du Bon Air

Comédie Saint-Michel
95 Boulevard Saint-Michel
Les jeudis à 19h45, les samedis à 15h15, les dimanches à 18h15
À la Comédie Saint-Michel, la jeune compagnie du Bon Air nous  propose de découvrir ou redécouvrir ce texte drôle et touchant, portant un regard critique sur la société de son époque.
Le décor est sobre : quelques filets de pêche rappellent que nous sommes sur une île, une malle échouée évoque le récent naufrage. Les relations sociales et le renversement des rôles sont habilement symbolisés par quelques accessoires qui changent de mains : une épée, un collier, des escarpins, une bouteille, une veste… Mais Trivelin, le sage gouverneur, garde, avec son pistolet, la maîtrise des événements. Cette économie de moyens permet de mettre encore davantage en lumière la belle performance des cinq jeunes comédiens au service de la langue brillante et ciselée de Marivaux.
Théo Lelong, qui signe également la mise en scène, incarne un Iphicrate hautain et manipulateur. Euphrosine, interprétée par Aurélie de Raphélis Soissan, d’abord méprisante, devient bouleversante quand Arlequin propose de l’épouser. Nicolas Barry, tout en mesure, tour à tour grave et enjoué, incarne le gouverneur de cette république utopique. Jules Prieur Sergent joue un Arlequin espiègle, revanchard mais aussi très humain et fondamentalement bon. Jeanne Feydel, en Cléanthis, pétille de malice mais sait aussi devenir dure et cassante, pour se venger des humiliations qu’elle a subies de la part de son intransigeante maîtresse.
En résumé, un spectacle enthousiasmant, à ne pas manquer, surtout pour la formidable performance de ces cinq jeunes comédiens. Lire la suite.


Le Tartuffe, mise en scène par Antonio Díaz-Florián

Du 24 avril au 26 juin 2017 au Théâtre de l’Épée de Bois. Cartoucherie Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris. Lundi à 20h30.
Laissant de côté un parti pris réaliste, la mise en scène d’Antonio Díaz-Florián se joue donc des conventions théâtrales par ce dispositif en aplat, qui fait ressortir toute la profondeur du texte. On comprend alors que c’est bien la question de la vérité qui est au centre de la pièce. Loin de l’hypocrite ridicule des mises en scène classiques, en le mettant ainsi à distance, la Troupe de l’Épée de Bois nous propose un Tartuffe, lui aussi victime de ses passions, qui jamais n’a été si proche de nous. Lire la suite.


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data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 747 oeuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral de ces oeuvres se poursuit. 350 textes ont été traités à ce jour.

Lettre d’information de Libre Théâtre n°20

9 avril 2017

http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/edouard-manet_emile-zola-1840-1902-ecrivain_huile-sur-toile
Emile Zola par Manet (salon de 1868) (C) RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Le théâtre d’Émile Zola

Libre Théâtre met en ligne le théâtre d’Émile Zola. C’est l’occasion de redécouvrir le théâtre naturaliste à travers les drames ou farces créés par Zola : Thérèse RaquinLes Héritiers Rabourdinle Bouton de roseMadeleine et Renée. Après les échecs de ces pièces, Zola a confié les adaptations de ses romans à d’autres auteurs dramatiques et a signé de nombreux livrets pour des œuvres lyriques. Libre Théâtre propose de larges extraits de l’ouvrage Emile Zola, notes d’un ami de Paul Alexis, qui consacre un chapitre à l’auteur dramatique. Lire la suite.

 

 


http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/emile-zola_1898
Zola par l’atelier Nadar. 1898. Photo (C) Ministère de la Culture – Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Atelier de Nadar

Biographie d’Émile Zola

Libre Théâtre propose une biographie de Zola, réalisée à partir de la compilation de plusieurs témoignages de ses amis Guy de Maupassant et Paul Alexis, mais aussi de Zola lui-même. 
« Je suis né le 02 avril 1840 d’un père natif de Venise et d’une mère française, originaire de la Beauce – je suis né ici à Paris, en plein centre d’un des quartiers populaires. Mon père était ingénieur et réalisa quelques grands travaux de canalisation dans la région d’Aix, près de Marseille, où il mourut en 1847. J’ai grandi en Provence de l’âge de 3 ans jusqu’à l’âge de 18 ans et j’ai commencé mes études au collège de la ville d’Aix. Revenu à Paris en 1858, j’ai connu une période de grande misère. » Lire la suite.

 

 


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b64050948
Emile Zola / dessin et texte de Louis Lemercier de Neuville. Source : BnF/Gallica

Le théâtre de Zola et le naturalisme

Zola est un des représentants les plus connus de l’école naturaliste : il a théorisé l’esthétique de ce mouvement littéraire et l’a brillamment mis en œuvre dans ses romans, notamment dans le cycle des Rougon-Macquart
Zola s’est également intéressé au théâtre. Il a été critique dramatique au Bien public, et ensuite au Voltaire. Zola dans la préface de la pièce Thérèse Raquin, drame tiré du roman, définit précisément les principes du mouvement naturalisme au théâtre. Lire la suite.

 

 

 


Thérèse Raquin

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5495502j
Oeuvres complètes illustrées de Émile Zola. 31, Editions Fasquelle (Paris)sur Gallica.

Mariée à Camille, un mari souffreteux, Thérèse est prise de passion pour Laurent, un ami d’enfance de Camille. Ils décident de supprimer le mari gênant. Mais, une fois le crime commis, les deux amants sont hantés par le remord et sont poursuivis par le regard du portait de Camille que Laurent a peint autrefois et celui de la mère de Camille, frappée de paralysie, témoin impuissant de l’aveu du crime.
L’adaptation du roman par Émile Zola lui-même offre aux acteurs des rôles poignants et aux metteurs en scène un univers original, entre naturalisme et fantastique. Lire la suite.

 

 

 

 


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5495502j
Illustration extraite des Oeuvres complètes illustrées de Émile Zola. Tome 31 : Théâtre. Editions Fasquelle. 1906. Source : BnF/Gallica

Les Héritiers Rabourdin

Cette farce est inspirée de Volpone de Ben Jonson. 
Rabourdin est l’ancien drapier de la place du Marché. Sa famille et son entourage sont persuadés qu’il va laisser un héritage considérable : ils multiplient les visites et les cadeaux depuis dix ans. Seule sa filleule Charlotte est au courant de son imposture : il est ruiné. Alors que Charlotte s’apprête à se marier, elle lui réclame sa dot et Rabourdin lui apprend qu’il l’a également engloutie. Charlotte décide alors de se venger et de reconstituer la somme que Rabourdin lui doit, en utilisant la crédulité et la rapacité de ses héritiers, tout en donnant une bonne leçon à son parrain. Lire la suite

 

 

 


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b64008754
Portrait de Geoffroy  par Lhéritier, 1866. Source : BnF/ Gallica

Le Bouton de Rose

Ribalier et Brochard sont propriétaires de l’hôtel restaurant le Grand-Cerf à Tours. Brochard vient de se marier mais une inquiétude sur la livraison de chapons l’oblige à quitter sa jeune femme, Valentine, avant la nuit de noces. Il la confie à son ami Ribalier, un célibataire libertin qui se retrouve très embarrassé. 
La pièce reçut un accueil désastreux :  le public attendait un « manifeste littéraire, un exemple de comédie naturaliste » alors qu’il s’agit d’une comédie légère.  Lire la suite.

 

 

 


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8596907n/f25.item
Marthe Brandes qui jouait le rôle de Renée. Album Reutlinger de portraits divers, vol. 20. Source : BnF/Gallica

Renée

Emile Zola écrit à la demande de Sarah Bernhardt  l’adaptation théâtrale de son roman La Curée. Mais la comédienne est effrayée par ce rôle et c’est Marthe Brandes qui l’interprètera lors de la création. Zola écrit dans la préface de la pièce :  « Mademoiselle Brandes a été superbe de passion et d’énergie dans le rôle de Renée, et elle a rendu avec une largeur incomparable la terrible progression : l’attitude douloureuse et hautaine du premier acte ; le charme turbulent et détraqué du deuxième ; la lutte poignante du troisième ; le remords terrifié et l’éclat vengeur du quatrième ; la demi-folie, l’emportement frénétique du cinquième. C’est une très grande artiste, qui est née pour les chefs d’œuvre des auteurs de demain, si les auteurs savent en faire. » Lire la suite.

Madeleine

Ce drame en trois actes, écrit en 1865, a été refusé par les directeurs de théâtre.Trois ans plus tard, Zola publie Madeleine Férat, le roman adapté de la pièce. La pièce fut finalement représentée sur la scène du Théâtre-Libre, le 2 mai 1889, à la demande de son directeur André Antoine. Lire la suite.


A l’affiche actuellement à Paris

Le Jeu de l’amour et du hasard

Au Théâtre Michel, 38, rue des Mathurins.
Du 5 avril au 6 mai 2017 Du jeudi au samedi à 21H00 Samedi et dimanche à 16h15.
La mise en scène de Salomé Villiers met en lumière la modernité du texte de Marivaux, sans jamais le trahir. Elle souligne habilement la cruauté sociale de l’intrigue, tout en exploitant à merveille son potentiel comique. L’utilisation de la vidéo apporte une dimension burlesque, en ménageant des respirations dans cette pièce au rythme effréné. Lire la suite.

 


Les deux timidesLes Deux Timides

À la Comédie Saint-Michel jusqu’au 30 avril 2017 Le mardi à 19h45 et le dimanche à 20h à la Comédie Saint-Michel, 95 boulevard Saint-Michel, 75005 Paris.
Un père d’une timidité maladive a accordé la main de sa fille à un opportuniste, par crainte de le contrarier. La fille, amoureuse d’un autre homme, attend que ce dernier se déclare, et la sauve de ce mariage non désiré. Mais hélas, son prince charmant est tout aussi timide que son père…  La mise en scène de la Compagnie Hisse et Eau nous invite à pénétrer dans le salon de la famille Thibaudier, en créant une proximité avec le public et une complicité avec quelques clins d’oeil en chansons. Lire la suite.


Le Tartuffe, mise en scène par Antonio Díaz-Florián

Du 24 avril au 26 juin 2017 au Théâtre de l’Épée de Bois. Cartoucherie Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris. Lundi à 20h30.
Laissant de côté un parti pris réaliste, la mise en scène d’Antonio Díaz-Florián se joue donc des conventions théâtrales par ce dispositif en aplat, qui fait ressortir toute la profondeur du texte. On comprend alors que c’est bien la question de la vérité qui est au centre de la pièce. Loin de l’hypocrite ridicule des mises en scène classiques, en le mettant ainsi à distance, la Troupe de l’Épée de Bois nous propose un Tartuffe, lui aussi victime de ses passions, qui jamais n’a été si proche de nous. Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8528775g
Constant Coquelin dit aîné créateur de Cyrano. Source : BnF/ Gallica

Prochaines œuvres en ligne : le théâtre d’Edmond Rostand

Après Hugo, Musset, Courteline, Mirbeau, Feydeau, Labiche, Becque, Renard, Zola… Libre Théâtre continue à mettre en ligne de manière exhaustive le théâtre du XIXème siècle et commence le traitement du théâtre d’Edmond Rostand. Première œuvre disponible : Cyrano de Bergerac, avec une pépite : le premier film sonore en couleur de l’histoire du cinéma. Ce film a été tourné en 1900 à l’occasion d’une expérience de cinéma sonore, le Phono-Cinéma-Théâtre pendant l’Exposition Universelle de Paris. Ce film est exceptionnel à plus d’un titre : on y voit Coquelin, le créateur de Cyrano en 1897 dans un film colorisé, avec une bande son.  Lire la suite.


Merci aux 43 KissBankers qui ont soutenu ce projet et permettent aujourd’hui de lui donner vie.

N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources… 

data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 744 oeuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral de ces oeuvres se poursuit. 348 textes ont été traités à ce jour. 

Le Répertoire de Libre Théâtre est accessible à partir des formulaires de recherche sur libretheatre.fr : des recherches par oeuvre, par auteur et par distribution sont possibles. Vous pouvez ensuite explorer l’ensemble des oeuvres disponibles en élargissant ou réduisant votre recherche.

Lettre d’information de Libre Théâtre n°19

28 février 2017

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k442299f/f1.item
Les Hommes du jour / dessins de A. Delannoy ; texte de Flax. 3 avril 1909. Source : BnF/Gallica

Le Théâtre de Jules Renard

Si Jules Renard est principalement connu pour Poil de CarotteHistoires Naturelles ou son Journal, son théâtre est à découvrir ou redécouvrir.

Jules Renard, dans son œuvre dramatique, s’intéresse au couple et à la famille, en mettant en scène des personnages ordinaires, mais sensibles, dans des situations de la vie quotidienne. Ce sont des comédies courtes, qui oscillent entre l’humour et la mélancolie. L’écriture est ramassée et précise.

Libre Théâtre a mis en ligne les 9 pièces de théâtre de Jules Renard, complétées par de nombreuses illustrations issues de Gallica. Lire la suite.


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k273598k/f1.item
Jules Renard par Sacha Guitry. Extrait du Figaro Littéraire du 1août 1925. Source : BnF/Gallica

Biographie de Jules Renard

Jules Renard, de son véritable nom Pierre-Jules Renard, est né le 22 février 1864, à Châlons-du-Maine (Mayenne). Il a une sœur, Amélie et un frère, Maurice de deux ans son aîné. Lorsqu’il a deux ans, la famille retourne dans le pays de son père, à Chitry-les-Mines, dans la Nièvre. Son père, entrepreneur de travaux publics, est républicain, franc-maçon et anticlérical. Il devient maire de Chitry. Sa mère est une catholique dévote qui ne supporte plus ni son mari, ni le jeune  Jules, un enfant non désiré. Le roman Poil de Carotte est très largement autobiographique et décrit cette enfance difficile, sans amour. Lire la suite.


 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1172961r/f2.item
Source : Gallica

La Maîtresse (1895-1896):  Série de courtes scènes entre un jeune homme et sa maîtresse, de la séduction à la rupture, réelle ou supposée. Ces scènes ont paru entre le 16 novembre 1895 et 4 janvier 1896 dans la revue Le Rire, illustrées par Valloton. 

 

 


La Demande (1895) : Comédie en un acte, écrite en collaboration avec Georges Docquois. Représentée pour la première fois à Paris, sur la scène du Théâtre national de l’Odéon, le 9 novembre 1895. 
Ripois a deux filles, Henriette et Marie qu’il veut marier. Marie est vive et jolie, mais Ripois veut d’abord marier Henriette, l’aînée, un peu disgracieuse. Alors que Gaillardon vient acheter un de ses taureaux, il fait sa demande en mariage. Ripois l’invite à déjeuner et informe sa femme et ses filles de la bonne nouvelle. Mais il y a une erreur sur la promise : Gaillardon souhaite épouser Marie, alors que Ripois pense qu’il s’agit d’Henriette… 


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Illustration de Maillaud extraite de l’édition Fayard, 1911. Source : BnF/Gallica

Le Plaisir de rompre  (1897): Comédie en un acte, représentée pour la première fois le 16 mars 1897, au Cercle des Escholiers, reprise le 12 mars 1902, au Théâtre-Français. Cette pièce rencontre un vif succès.

Maurice rend une dernière visite à Blanche, son ancienne maîtresse. Il prépare son mariage avec une jeune fille qui a les manières  « d’une chaise sous sa housse ». Blanche va également se caser avec « un adorateur frugal ». Ils semblent toujours s’aimer, avec autant de passion. 

 

 

 


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Illustration de Maillaud
extraites de l’édition Fayard, 1911. Source : BnF/Gallica

Le Pain de ménage  (1898) : Comédie en un acte représentée pour la première fois le 14 mars 1898, dans les salons du Figaro, à Paris, avec Lucien Guitry  et Marthe Brandès. Elle est dédiée à Tristan Bernard.

Deux couples sont réunis en vacances. Marthe et Pierre, dont les conjoints respectifs se sont retirés après le dîner, évoquent leur vie de couple, les qualités de leurs conjoints, la question de la fidélité. La conversation se transforme rapidement en marivaudage.

 

 

 

 


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Suzanne Desprès dans Poil de carotte : [estampe] / Müller. 1900. Source : BnF/Gallica
Poil de Carotte  (1900) : Comédie en un acte, représentée pour la première fois le 2 mars 1900, au théâtre Antoine. Adaptation du roman autobiographique paru en 1894. 

Comme à son habitude, alors que son frère est à la pêche, Poil de Carotte, âgé de 16 ans travaille dans la cour. Annette la nouvelle servante de la famille Lepic arrive. Poil de Carotte la met au courant des habitudes de la maison et Annette découvre la triste condition de cet enfant, détesté par sa mère et délaissé par son père. Elle provoque un échange entre le père et son fils, qui se parlent enfin et dévoilent leurs sentiments.


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Illustrations de Maillaud extraites de l’édition Fayard de 1911. Source : BnF/Gallica

Monsieur Vernet (1903): Comédie en deux actes représentée pour la première fois sur la scène du Théâtre Antoine le 6 mai 1903. 

M. Vernet est un brave homme qui aime l’escrime et les artistes. Il invite un soir Henri Gérard, un jeune homme avec lequel il s’entraîne à l’épée et découvre qu’il est poète. La famille Vernet doit partir pour deux mois à la mer et M. Vernet propose au jeune homme de partir avec eux, pour donner des leçons à leur jeune nièce, Marguerite, qui les accompagne. L’entourage est conquis par ce beau jeune homme, qui s’éprend de Mme Vernet et lui déclare sa flamme, alors même que M. Vernet lui propose d’épouser Marguerite…


L’Invité ou Huit jours à la campagne (1906) : comédie en un acte, représentée pour la première fois au Théâtre de la Renaissance, le 5 février 1906.

Un jeune Parisien, Georges Rigal, veut passer huit jours à la campagne chez son ami, Maurice Perrier. Il arrive dans la maison familiale, mais il n’est pas attendu et son ami est absent. Il reçoit un accueil glacial de la part de la grand-mère, Maman Perrier.


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Léon Bernard dans « La bigote » de Jules Renard / dessin de Yves Marevéry. 1909. Source : BnF/Gallica

La Bigote (1909) : Comédie en deux actes, représentée pour la première fois le 21 octobre 1909 sur la scène du Théâtre de l’Odéon.

M. Lepic, maire d’une petite commune du Nivernais est un libre-penseur alors que sa femme est bigote. Lorsque Paul Roland vient demander la main de leur fille, M. Lepic le met en garde contre l’influence nocive des curés dans la vie des couples.

 

 

 

 

 


http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=10895
Yvette Etievant et Pierre Leproux dans le Cousin de Rose. Source :BDFF

Le Cousin de Rose  : comédie en un acte écrite en 1908, jamais représentée du vivant de l’auteur.

À la campagne, Bargette vient rendre visite à son amie Rose. Elle lui apprend que son cousin Jacques vient d’être chassé violemment par Morin, son logeur, qui l’a surpris avec sa femme. Jacques était auparavant hébergé chez Rose et on comprend que Rose a un faible pour son cousin, comme Bargette d’ailleurs. Arrive Jacques, suivi peu après par le terrible Morin et par le mari de Rose, Polyte…


À ne pas manquer 

À la Maison Jean Vilar, à Avignon, exposition Victor Hugo au TNP

Exposition en accès libre. Extrait de l’un des panneaux : 
« Car le peintre – et ses couleurs – éclaire, explique, interprète, et ce sont ses couleurs qui, unies à la qualité du style de l’auteur, au ton et au talent de l‘acteur, assaillent le spectateur, ne le lâchent plus. Ce qui ne l’empêche pas de réfléchir. Après.
C’est ce que j’ai tenté de faire. Aidé en cela, secouru, conseillé, voire dirigé par « mes » peintres, par des hommes qui tous les jours manient des couleurs, non de l’eau de rose ; des couleurs brutes, non des fadeurs ; qui depuis toujours ont engagé leur vie dans ce maniement quotidien ». Jean Vilar.

À parcourir sur Libre Théâtre : tout le théâtre de Victor Hugo avec de très nombreuses illustrations issues de Gallica : http://libretheatre.fr/theatre-de-victor-hugo/

Fantasio sur Culture Box

Il s’en est fallu de peu pour que cette œuvre de Jacques Offenbach disparaisse à jamais, emportée par les flammes lors de l’incendie de l’Opéra Comique en 1887. « Fantasio » restauré en 2013 revit aujourd’hui entre les mains expertes de Thomas Jolly et Laurent Campellone. Découvrez cet opéra méconnu en visionnage gratuit sur CultureBox jusqu’au 23 août 2017.

Le texte de la pièce d’Alfred de Musset qui a inspiré le livret écrit par son frère Paul est en ligne sur Libre Théâtre http://libretheatre.fr/fantasio-dalfred-de-musset/


A l’affiche à Paris

Le Mariage forcé, mise en scène Jean-Denis Monory

Le Mariage forcé, mise en scène Jean-Denis Monory Comédie-ballet de Molière et Lully Théâtre de l’Épée de Bois – Cartoucherie. Du 14 février au 5 mars 2017, Salle en Pierre Du mardi au samedi à 20h30 Dimanche à 16h. 
Théâtre, farce, danse, musique et chant se mêlent en un jubilatoire divertissement baroque, dont la forme flamboyante et virtuose emporte immédiatement les spectateurs. Les décors en trompe-l’œil, les costumes, l’éclairage aux bougies et les odeurs de cire, les accents jouissifs et charnels de la langue ancienne, nous transporte à la cour de Louis XIV et donnent à cette comédie ballet une magie toute nouvelle et, pourtant, originelle. Lire la suite.


Le Tartuffe, mise en scène par Antonio Díaz-Florián

Du 23 février au 19 mars 2017 au Théâtre de l’Épée de Bois Cartoucherie Du jeudi au samedi à 20h30 Le samedi et dimanche à 16h00.
Laissant de côté un parti pris réaliste, la mise en scène d’Antonio Díaz-Florián se joue donc des conventions théâtrales par ce dispositif en aplat, qui fait ressortir toute la profondeur du texte. On comprend alors que c’est bien la question de la vérité qui est au centre de la pièce. Loin de l’hypocrite ridicule des mises en scène classiques, en le mettant ainsi à distance, la Troupe de l’Épée de Bois nous propose un Tartuffe, lui aussi victime de ses passions, qui jamais n’a été si proche de nous. Lire la suite.


Les deux timidesLes Deux Timides à l’affiche

À la Comédie Saint-Michel jusqu’au 30 avril 2017 Le mardi à 19h45 et le dimanche à 20h à la Comédie Saint-Michel, 95 boulevard Saint-Michel, 75005 Paris.
Un père d’une timidité maladive a accordé la main de sa fille à un opportuniste, par crainte de le contrarier. La fille, amoureuse d’un autre homme, attend que ce dernier se déclare, et la sauve de ce mariage non désiré. Mais hélas, son prince charmant est tout aussi timide que son père…  La mise en scène de la Compagnie Hisse et Eau nous invite à pénétrer dans le salon de la famille Thibaudier, en créant une proximité avec le public et une complicité avec quelques clins d’oeil en chansons. Lire la suite.


N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions d’amélioration, vos suggestions de textes, de ressources… 

data.libretheatre.fr recense aujourd’hui 743 oeuvres théâtrales du domaine public. Le chargement du texte intégral de ces oeuvres se poursuit. 344 textes ont été traités à ce jour.

 

Lettre d’information de Libre Théâtre n°18

12 février 2017

Le Théâtre de Henry Becque

http://www.nga.gov/content/ngaweb/Collection/art-object-page.93967.html
Les Honnêtes femmes; Conférence, Poésies inédites d’Henry Becque; La Parisienne, 1904, halftone on wove paper, Gift of The Atlas Foundation 1995.76.8. Source : NGA Image

Henry Becque est principalement connu pour deux pièces, Les Corbeaux et La Parisienne, mais nous vous invitons à découvrir l’ensemble de son œuvre : la causticité et le mordant dans la description de la petite-bourgeoisie du XIXème siècle gardent encore aujourd’hui toute leur force.

Présenté comme le dernier des classiques ou le premier des modernes, Henry Becque a exploré différents genres : vaudeville (L’Enfant Prodigue, La Navette), mélodrame (Michel Pauper), drame bourgeois (Les Corbeaux), comédie (La Parisienne, Veuve !) … Il n’a jamais voulu être rattaché à une école littéraire même si certaines de ces pièces ont été rapprochées du courant naturalisme. On a parlé également du précurseur des comédies «  rosses  » ou «  cruelles  », créées sur la scène du Théâtre-Libre.

On soulignera les effets comiques présents dans toutes ces pièces, y compris les plus noires, permettant une certaine distanciation (Michel Pauper, Les Corbeaux). Certaines pièces débutent comme des drames et finissent comme des comédies (L’Exécution, L’Enlèvement), d’autres commencent comme des comédies et finissent comme des tragédies (Les Corbeaux). La construction des pièces est également remarquable avec des jeux de miroir, très élaborés entre les premières et les dernières scènes.

Dans toutes les pièces, la profondeur psychologique des personnages permet de dépasser la caricature, tout en explorant des contextes sociaux variés et en révélant notamment la cruauté du monde petit-bourgeois grâce à  des dialogues ciselés. De nombreuses pièces mettent en scène des femmes qui prennent en main leur destin, en faisant fi des conventions sociales et des préjugés.  Lire la suite.

 

Biographie de Henry Becque

http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/estampes/henry-becque
Henry Becque par Rodin. 1885. Source : Musée Rodin

Henry Becque est né le 18 avril 1837 à Paris dans une famille modeste. Son oncle Michel Lubize, dramaturge, dirige le Théâtre du Vaudeville à partir de 1844. A la fin de ses études au lycée Bonaparte (devenu lycée Condorcet), le père d’Henry Becque lui trouve un emploi dans un bureau du Chemin de fer du Nord. Il quitte rapidement ce poste et travaille dans différentes administrations. Il va beaucoup au théâtre grâce à son oncle et fréquente les gens de lettres. Il rencontre le comte Potocki dont il devient le secrétaire. Grâce aux relations du comte, Henry Becque rédige le livret d’un opéra Sardanapale. Lire la suite.

 

 

Les Corbeaux de Henry Becque

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105019625/f54.item
Les Corbeaux. Coupure de presse. 21 avril 1937. Source : BnF/Gallica

La pièce commence comme une comédie bourgeoise dans un salon où règnent la joie et l’harmonie, mais la mort brutale du père déchaîne les appétits des corbeaux qui vont tout faire pour spolier et ruiner la famille. Une pièce cynique et cruelle remarquablement construite.
Sur la page Libre Théâtre : liens vers des représentations sur le site de l’INA, dossier pédagogique, études… Lire la suite.

Michel Pauper d’Henry Becque

Drame en cinq actes et sept tableaux, représenté pour la première fois à Paris. L’histoire de l’ascension sociale d’un simple ouvrier, chimiste autodidacte un peu frustre qui devient un patron respecté. Amoureux d’une jeune bourgeoise, son mariage marque le début de sa déchéance.    Lire la suite.

La Navette de Henry Becque

Chassés-croisés autour d’une femme entretenue, qui gère avec méthode ses ressources et ses amours. Lire la suite.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8405554w/f1.item
La Parisienne. Illustration de la représentation du 11-11-1890 à la Comédie-Française. Source : BnF/Gallica

La Parisienne de Henry Becque

Comédie en trois actes. Clotilde du Mesnil est une Parisienne, avec un mari complaisant et un amant. Féroce avec les personnages masculins, Henry Becque dessine avec finesse le portrait d’une femme libre. Lire la suite.

L’enlèvement de Henry Becque

L’histoire d’une femme trompée qui prend son destin en main, après une tentative ratée de réconciliation.Lire la suite.

Les Honnêtes Femmes de Henry Becque

Les tentatives de séduction d’un jeune célibataire auprès d’une mère de famille, alors qu’une jeune fille vient d’arriver. Dans un face à face savoureux, la sage épouse, qui ne manque pas de réparties, va convaincre le jeune passionné d’épouser la jeune fille. Lire la suite.

Le Départ de Henry Becque

C’est encore un destin de femme qui est évoqué par Henry Becque, cette fois dans un atelier de couture. Blanche est une ouvrière intègre et ambitieuse qui est courtisée par le fils du patron. Elle lui demande d’en parler à ses parents. Si la mère est ravie, le père interdit cette union. Il propose en revanche à Blanche de la prendre pour maîtresse ; elle refuse, il la renvoie. Lorsqu’Auguste, un simple magasinier, la demande en mariage, elle décide de céder aux avances du baron de Saint-Étienne qui lui écrit depuis longtemps. Lire la suite.

Une exécution d’Henry Becque

Le titre et les premières scènes annoncent une situation de crise : à cause des terribles méfaits qu’il a commis, Justin doit partir pour Paris. Le maire s’occupe de prendre son billet de train et évoque la situation avec l’employé de la gare, le cafetier, le tailleur et le garde-champêtre. Le maire redoute l’émeute sur le passage de Justin. La tension monte tout au long de la pièce… mais il ne se passe rien. Cette pièce, très drôle, n’a jamais été représentée à notre connaissance. Lire la suite.

 

A l’affiche à Paris

Florilège Molière par La Fabrique à théâtre

Florilège Molière par La Fabrique à théâtre. Du 16 février au 4 mars 2017, Salle en Pierre Théâtre de l’Épée de Bois Cartoucherie.  Les samedis à 16.

La Fabrique à théâtre, avec l’esthétique qui lui est propre, offre ici un réjouissant parcours parmi les scènes fameuses des comédies de Jean-Baptiste.
Monsieur Jourdain, Agnès, Scapin, Dom Juan, Tartuffe ou Harpagon sont accompagnés des musiques de Lully, Beauchamp et Charpentier, fidèles compagnons de Molière. Lire la suite.

 

 

 


Le Mariage forcé, mise en scène Jean-Denis Monory

Le Mariage forcé, mise en scène Jean-Denis Monory Comédie-ballet de Molière et Lully Théâtre de l’Épée de Bois – Cartoucherie. Du 14 février au 5 mars 2017, Salle en Pierre Du mardi au samedi à 20h30 Dimanche à 16h. Théâtre, farce, danse, musique et chant se mêlent en un jubilatoire divertissement baroque, dont la forme flamboyante et virtuose emporte immédiatement les spectateurs. Les décors en trompe-l’œil, les costumes, l’éclairage aux bougies et les odeurs de cire, les accents jouissifs et charnels de la langue ancienne, nous transporte à la cour de Louis XIV et donnent à cette comédie ballet une magie toute nouvelle et, pourtant, originelle.

 

 


Racine par la racine de Serge Bourhis

Tous les mercredis à 19h45 , jusqu’au 5 juillet 2017 Essaïon Théâtre, 6 rue Pierre au Lard, 75004 Paris. La Compagnie Alcandre vous donne rendez-vous avec Racine : une introduction ludique à l’œuvre de ce maître de la tragédie à travers 11 tableaux évoquant ses 11 pièces.
Lire la suite.

 

 

 

 


Ubu Roi par la Troupe de l’Epée de Bois

Ubu Roi par la Troupe de l’Epée de Bois Tous les lundis jusqu’au 27 mars Théâtre de l’Epée de Bois – Cartoucherie. La Troupe de l’Épée de Bois nous propose dans son superbe et chaleureux théâtre à La Cartoucherie de Vincennes une interprétation très originale d’Ubu. La pochade d’Alfred Jarry est ici épurée pour en faire ressortir la dimension politique et esthétique. Cinq comédiens seulement interprètent tour à tour les innombrables personnages de cette comédie, et les extravagants décors de la pièce (palais royal, champs de bataille, grotte, navire…) sont suggérés en ombres chinoises derrière un drap blanc. Une poésie cruelle naît de cette atmosphère à la fois enfantine et bouffonne. Lire la suite.

 

 


Les Deux Timides à l’affiche

Les deux timidesÀ la Comédie Saint-Michel jusqu’au 30 avril 2017 Le mardi à 19h45 et le dimanche à 20h à la Comédie Saint-Michel, 95 boulevard Saint-Michel, 75005 Paris.  
Un père d’une timidité maladive a accordé la main de sa fille à un opportuniste, par crainte de le contrarier. La fille, amoureuse d’un autre homme, attend que ce dernier se déclare, et la sauve de ce mariage non désiré. Mais hélas, son prince charmant est tout aussi timide que son père…  La mise en scène de la Compagnie Hisse et Eau nous invite à pénétrer dans le salon de la famille Thibaudier, en créant une proximité avec le public et une complicité avec quelques clins d’oeil en chansons. Lire la suite.

 

 

 

 

 

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