Allais Alphonse

Chroniques consacrées à Alphonse Allais : biographie, œuvres théâtrales, thèmes abordés…

Silvérie ou les fonds hollandais de Alphonse Allais et Tristan Bernard

D’après une nouvelle d’Alphonse Allais.
Ecrite et représentée au Théâtre des Capucines le 19 mai 1898 (plus de cent représentations). Reprise au Théâtre Tristan Bernard le 5 mars 1931.
Pour 3 comédiens et une comédienne.

Texte à télécharger gratuitement sur Libre Théâtre

Quelques citations

« Je me sens de très bonne humeur… C’est curieux comme l’argent aide à supporter la pauvreté… »

« Il faut vous dire qu’à la suite d’une chute de cheval j’ai perdu tout sens moral. »

 

Le théâtre d’ Alphonse Allais

Source : Gallica

Né à Honfleur en 1854, Alphonse Allais est d’abord stagiaire dans la pharmacie de son père, il part ensuite étudier à Paris à l’École supérieure de pharmacie. Il étudie épisodiquement et fréquente beaucoup les terrasses des cafés au Quartier Latin.

Pour subsister, Alphonse Allais publie des chroniques loufoques dans diverses revues parisiennes. Il participe à différents cercles dont le cercle des Hydropathes. En 1881, après avoir terminé sans succès ses études de pharmacie, il prend part à la fondation du cabaret Le Chat noir, puis à sa déclinaison écrite. Il rencontre le succès grâce à ses écrits humoristiques et ses nouvelles, publiés dans le journal du Chat noir jusqu’en 1893. En 1886, il en devient le rédacteur en chef.

En 1893-1894, Alphonse Allais quitte le Chat noir pour rejoindre l’équipe du Journal qui mélange littérature, information et mondanités. Allais commence à publier à cette époque ses monologues et ses contes. En 1895-1896, il devient sociétaire de la Société des Gens de lettres et se rapproche du fameux quatuor d’amis composé de Jules Renard, Alfred Capus, Lucien Guitry et Tristan Bernard.

En 1899, il devient rédacteur en chef d’un journal humoristique, Le Sourire, et continue aussi à publier des recueils. Il mêle la parodie, l’humour et l’absurde à l’univers du vaudeville et du boulevard, de façon parfois cruelle et pessimiste.

Toute sa vie, il se livre à de nombreuses expériences scientifiques et publie des travaux scientifiques sur la photographie couleur, le caoutchouc et découvria le café soluble lyophilisé… Mêlant son goût de l’invention et sa créativité littéraire, il imagine dans ses récits de nombreuses inventions absurdes

Il meurt frappé d’une embolie pulmonaire en 1905 à Paris.

Liste des pièces

La Nuit blanche d’un hussard rouge, monologue dit par Coquelin Cadet, 1887. Texte sur Gallica.
Un Mécontent, monologue dit par Coquelin Cadet, 1889. Texte sur Gallica
Une idée lumineuse, monologue comique dit par Coquelin Cadet, 1888. Texte sur Gallica
Innocent avec Alfred Capus, vaudeville en trois actes, joué à paris au Théâtre des Nouveautés le 7 février 1896. (Texte en cours de traitement)
Silvérie ou les fonds hollandais avec Tristan Bernard, 1898 (Texte en cours de traitement)
Le Pauvre bougre et le bon génie : féérie en un acte, représentée pour la première fois au Théâtre des Mathurins le 24 mai 1899. Distribution : 2 hommes, 1 femme. Chronique sur Libre Théâtre
À la gare comme à la gare avec Albert René, revue théâtrale en un acte,  représentée au Théâtre des Mathurins le . Inédite
L’Astiqueur ou patience et longueur de temps font plus que force ni que rage avec Albert René, proverbe en un acte représenté au Théâtre du Gymnase le 3 février 1900.
Monsieur la Pudeur avec Paul Bonhomme et Félix Galipaux, vaudeville en trois actes, présenté au Théâtre de Cluny, le 4 décembre 1903.
Chat mauve revue avec Albert René et Paul Bonhomme, pièce en un acte pour 24 personnages pouvant être joués par 21 personnes, 1904. Inédite.
La Partie de dominos avec Sacha Guitry, 1907.
Eh ! placide, eh ! généreux !, grande revue havraise en trente trois parties avec Albert René et Alphonse Allais représentée le 24 décembre 1901 au  Théâtre-Concert des Folies-Bergère. 1900.
Congé amiable, 1903. Inédit
Aux consignés !, fantaisie militaire, 1904. Inédite.

Pour en savoir plus :
Le site des amis d’Alphonse Allais http://www.boiteallais.fr/

Le Pauvre Bougre et le bon génie d’Alphonse Allais

Bougre1Féérie en un acte d’Alphonse Allais, représentée pour la première fois au Théâtre des Mathurins le 24 mai 1899.
Distribution : 2 hommes, 1 femme.
Texte intégral à télécharger gratuitement sur Libre Théâtre

Lien vers le Théâtre d’Alphonse Allais sur Libre Théâtre


Les dernières répliques, chantées sur l’air de Faust, sont un hommage à une boisson anisée et alcoolisée du sud de la France (à consommer avec modération):

Pernod pur, Pernod radieux,
Porte ton Ame au sein des cieux.
Emporte-le sur tes deux ailes
Vers les extases éternelles.

Un seul décor

La terrasse d’un « modeste » café où le garçon servira successivement de la bière, de l’absinthe et une liqueur anisée… L’occasion de rappeler qu’Alphonse Allais fréquentait assidument les cafés : « j’ai toujours eu l’amour des terrasses de café, et la conception la plus flatteuse du Paradis serait, pour moi, une terrasse de café, d’où l’on ne partirait plus jamais.  » (Les Pensées). Pour lui, comme de nombreux auteurs du XIXème et du XXème siècle, les cafés sont des lieux d’inspiration. Il n’y buvait pas que de l’eau, ni du café… bien qu’Alphonse Allais, ancien pharmacien, soit l’inventeur du café lyophilisé (brevet du 7 mars 1881 sous le numéro n°141530).

Côté vocabulaire, on notera la première apparition de l’adjectif « puréeiforme » pour qualifier un costume et l’utilisation par le « bon génie » d’une expression argotique toujours employée aujourd’hui : « Comme j’ai autre chose à faire qu’à t’apporter une thune chaque matin, je vais te remettre tout ton compte en bloc. »

Illustrations

Il y a peu de témoignages de représentations de cette courte pièce. On peut noter qu’elle a été jouée par Michel Aumont et Jean-Pierre Barlier dans une production de la Comédie-Française pour la télévision, intitulée « La Quête du Bonheur » (réalisation scénique de Paul-Emile Deiber ; réalisation TV de Maurice Beuchey, quelques images sur le site du cinéma français TOUT EN IMAGES).

Source des illustrations : Collection : Les Pièces à succès, 32. Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-YF-1477 (32) . http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567390g
(Les similis gravures ont été reproduites d’après les photographies de MM. Cautin et Berger)

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