La Chasse aux jobards d’Eugène Labiche et Auguste Lefranc

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8458119c/f1
Théâtre des Folies-Dramatiques. Estampe 1877. Source : BnF/Gallica

Vaudeville en un acte représenté pour la première fois à Paris au Théâtre des Folies-Dramatiques le 18 mai 1847. Edité en 1847.
Distribution : 3/4 hommes, 10 femmes
Texte intégral de la pièce à télécharger gratuitement sur Libre Théâtre


L’argument

Les amies d’Isoline envahissent son appartement dès que Florimon quitte les lieux :  solliciteuse, grisette, femme de lettres, modèle… elles sont pleines d’esprit mais sans argent. Deux d’entre elles ont donné des rendez-vous chez Isoline à de jeunes nobles, qui vont s’avérer tout aussi désargentés qu’elles. Arrivent aussi Mme Guenuchaud qui veut se faire payer ses loyers en retard et Mme Malabar, marchande à la toilette.


Un extrait

Isoline.
Dispose… tu es ici chez toi ! (Une pierre suspendue à une corde vient battre les carreaux, à droite.) Qu’est-ce que c’est que ça… (Allant à la fenêtre.) Ah ! je reconnais la livrée, c’est une missive de Passe-Lacet.
Madame Saint-Florentin.
Passe-Lacet ?
Isoline.
Une réfugiée de la rive gauche, provisoirement domiciliée ci-dessus… voyons l’épître… « Mon amie, j’emprunte la main d’une voisine pour t’écrire que, dans ce quartier-ci, les costumiers sont des rats ; celui qui m’a loué hier mon titi pour aller au bal de l’Opéra, a la chose de venir le rechercher ce matin, et ne veut pas me rendre mes vêtements ordinaires sans avoir reçu la monnaie de sa location… l’infortunée Passe-Lacet se voit donc condamnée à l’alcôve à perpétuité, si tu n’as pas celui de lui prêter un costume quelconque, et a l’intention de manger un morceau avec l’amitié, et de lui conter une anecdote… » (Parlé.) Une anecdote. (Haut.) Un couvert de plus! (Lisant.) « Post-scriptum, la ficelle qui te remettra ce billet, se chargera volontiers de la pacotille… a déclaré ne pouvoir signer. » Un costume!… elle en parle à son aise!… Toute ma garde-robe qui est au clou ! Eh bien, est-ce que nous ne sommes pas là ?… c’est bien le diable si à nous toutes nous ne pouvons pas composer un habillement…

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