Depuis dix jours, nous nous réveillons avec une impression bizarre : ne sommes-nous pas dans un film d’anticipation, la réalité n’est-elle pas en train de dépasser la fiction ?
Le théâtre de science-fiction est un genre théâtral qui s’est développé au XXème siècle, avec notamment la célèbre pièce du dramaturge tchèque Karel Čapek écrite en 1920 : R.U.R. Mais dès 1905, Georges Feydeau imagine au théâtre un voyage dans le temps. 

L’Âge d’or de Georges Feydeau (1905)

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84364783
Maquette d’Emile Bertin, pour le tableau de l’Orgie, dans l’Age d’Or. Source : BnF/Gallica

Follentin, un fonctionnaire râleur de 1905, est projeté avec sa famille à l’époque de la Saint Barthélemy, puis à celle de Louis XV, avant de découvrir le XXIème siècle, libertaire et technologique. Georges Feydeau, en collaboration avec Maurice Desvallières, revisite avec humour l’histoire de France et imagine le Paris de l’an 2000, un futur fantasmé mais aussi, à certains égards, visionnaire.
Lien vers le texte intégral de la pièce 


R. U. R. (Rossum’s Universal Robots) de Karel Čapek (1920)

Source : Université du Michigan

Rossum, un scientifique génial, invente un « robot », une machine à l’apparence humaine, capable de penser et surtout de travailler. La société Rossum’s Universal Robots commence à les produire en masse. Des millions de robots remplacent progressivement les hommes au travail. Au bout de dix ans, les robots finissent par se révolter et anéantir l’humanité. 
R. U. R.  a été écrite en 1920 par le dramaturge tchèque Karel Čapek, mise en scène à Prague en 1921 et jouée à New York en 1922. C’est dans cette pièce que l’auteur utilisa le mot « robot«  pour la première fois. Ce terme, inventé par son frère Josef, est construit à partir du mot tchèque « robota » qui signifie « corvée, servage ».  La première traduction française de cette pièce, établie par Hanuš Jelínek, était intitulée Rezon’s Universal Robots. La pièce fut créée à la Comédie des Champs-Élysées le 26 mars 1924, dans une mise en scène de Theodore Komisarjevsky, avec notamment Antonin Artaud dans le rôle d’un robot.
Lien vers le texte intégral en français sur archive.org (Les Cahiers dramatiques, octobre 1924, Edition Jacques Hébertot)


Après nous le déluge de Jean-Pierre Martinez (2019)

Sur une Terre devenue inhabitable en raison du réchauffement climatique, une humanité à l’agonie vit ses dernières heures. Deux hommes et deux femmes s’apprêtent à s’élancer dans un vaisseau spatial vers la planète inconnue qui pourrait leur servir d’ultime refuge. La mission de ces quatre « élus » : donner à l’Humanité une chance de se perpétuer après avoir causé sa propre perte par sa folie autodestructrice. Mais une telle humanité mérite-t-elle vraiment d’être sauvée ? Tous ne sont pas d’accord… Une tragi-comédie écologique.
Lien vers le texte intégral sur Libre Théâtre



A voir : Metropolis, de Fritz Lang (1927)

Le chef-d’œuvre de Fritz Lang est accessible gratuitement en ligne sur openculture.com  (à écouter en faisant abstraction des commentaires).

 

 

 



Le théâtre se lit aussi ! En attendant que les théâtres ouvrent de nouveau leurs portes et que l’on se précipite tous ensemble dans toutes les salles, petites et grandes, pour profiter du spectacle toujours vivant, Libre Théâtre vous propose chaque jour quelques idées de lecture : des pièces, souvent peu connues, décalées, dans des genres très différents, piochées sur notre site et accessibles comme toujours librement, ainsi que quelques pépites littéraires, cinématographiques ou télévisuelles, récoltées sur le web.

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