Théâtre en Liberté de Victor Hugo

Recueil de pièces, publié à titre posthume en 1886 et composé durant l’exil à Jersey et Guernesey.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8402876k/f1.item
Représentation de la Grand’Mère au Théâtre de l’Odéon. 26-02-1902. Source : BnF/Gallica

La Grand-mère

Le duc Charles est proscrit. Il s’est mésallié en épousant Emma Gemma qu’il aime.  Il a fui la cour et habite retiré dans une forêt avec sa femme et ses trois enfants. Sa mère, la margrave, Duchesse de Hanovre, apprend sa cachette et se rend sur les lieux avec le bailli Herr Groot , déterminée à l’emprisonner et à enfermer au couvent sa femme. Mais elle aperçoit d’abord les trois enfants ; sa colère s’apaise, sa tendresse de grand-mère s’éveille…
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Sur la lisière d’un bois

Léo et Léa conversent amoureusement à la lisière d’un bois. Léo exprime son amour, par une verve poétique débridée, insistant sur l’aspect platonique de leur relation. Léa répond laconiquement « Je t’aime ». Un satyre ponctue d’apartés cyniques leur discours amoureux. Lorsque Léo entraîne Léa dans le bois, il conclut :  « Fin de l’idylle : un mioche. »
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http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84028755/f4.item
L’épée, Théâtre de l’Odéon 26-02-1902. Source : BnF/Gallica

L’Épée

La pièce met en scène trois personnages principaux, qui évoluent entourés d’une foule composée d’hommes de la montagne, d’hommes de la plaine et de jeunes filles, qui chantent : Slagistri, un proscrit qui vit dans une caverne parce qu’il s’oppose au despote, Prêtre-Pierre, père de Slagistri, homme de religion et de sagesse et Albos, fils de Slagistri mais élevé par Prêtre-Pierre,  un grand chasseur respecté des montagnards.

« Pour trop aimer le peuple on est impopulaire.
Avoir toujours quelqu’un qui dit : Ouvrez les yeux !
Levez-vous ! quand on veut dormir, c’est ennuyeux. »

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Mangeront-ils?

Sur l’île de Man, le roi et sa suite poursuivent Lord Slada qui s’est enfui avec Lady Janet dont le roi s’est épris. Les amoureux se sont cachés dans une église au milieu d’un cloître, au fond d’une forêt. Là, vivent également deux proscrits, la sorcière Zineb et le voleur Aïrolo. Depuis trois jours, les amoureux se cachent. Ils ne peuvent boire ni manger car dans ce cloître, la végétation est vénéneuse et les rivières sont empoisonnées… Aïrolo décide de les aider.
Une pièce onirique sur l’amour et la mort, mais qui porte aussi  avec force un discours politique contre la tyrannie.
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Les Gueux

Leçon sur la religion et l’amour donné par un mendiant philosophe, en haillons, prénommé Mouffetard au Marquis Gédéon.
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La Forêt mouillée

Dénarius, désespéré par les femmes se réfugie dans la forêt juste après la pluie ; il s’abandonne à l’apparence d’une beauté idyllique, pleine de paix et d’harmonie. Mais bien vite la Nature reprend le dessus : la branche d’arbre, la rose, le moineau, le ruisseau, le caillou….s’amusent et tournent en dérision les résolutions du jeune homme. C’est alors qu’apparaissent deux silhouettes féminines… Une féérie shakespearienne.
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Les deux trouvailles de Gallus : Margarita

Dans un vieux burg en ruine, au fond de la forêt, le roi Gallus, incognito, guidé par son chambellan, factotum et confident, le vieux baron Gunich,  découvre une très belle jeune fille  Nella qui y vit avec son vieux père dans un dénuement complet.
Droite, pure et fière, Nella s’occupe de son père, le vieux baron d’Holburg qui fut exilé jadis ; elle aime et est aimée de George, jeune homme idéal mais hélas roturier. George n’est autre que le neveu de Gallus, que ce dernier écarta, enfant, du trône et envoya vivre dans la forêt, ignorant tout de ses origines. Gallus et Gunich, embusqués assistent aux serments d’amour des deux jeunes gens. Le duc surgit dès le départ de George et tente de séduire la jeune fille qui reste totalement insensible aux compliments et aux promesses du vieux libertin. Celui-ci signale alors au vieux Holburg les amours naissantes de sa fille et demande celle-ci en mariage… pour son neveu, à qui il offre le trône qui lui revient de naissance.
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Les deux trouvailles de Gallus : Esca

Lison est orpheline et vit dans une pauvre chaumière à l’orée de la forêt. Elle va épouser Harou, un paysan aisé. Le jour du mariage, il arrive, puant le fumier… Lison se prend à rêver d’un autre destin… C’est alors que Gallus et son confident Gunich apparaissent. Gallus fait surgir pour elle des bijoux, des parures, du rêve… Elle se laisse emmener. Gallus fait d’elle la belle marquise Zabeth, grande courtisane, qui règne sur Paris. Il la couvre de présents, de musique, de poèmes, mais ne lui avoue jamais – ni à Gunich qui a pourtant tout compris -, à quel point il s’est profondément épris d’elle.  Zabeth est consciente du regard des autres et souffre du manque d’amour. Elle accuse Gallus de sa perte et s’empoisonne. Elle est déjà inconsciente lorsqu’il lui murmure vainement qu’il l’adore.
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Certaines éditions ajoutent les pièces suivantes :

Mille francs de récompense

Un hiver glacial et enneigé des années 1820, à Paris. Pourchassé par la police, en cavale, Glapieu se réfugie dans un appartement sinistre où vivent Zucchimo, un vieil homme ruiné et malade, sa fille et sa petite-fille.  Arrive Rousseline, agent d’affaires d’un riche banquier, le baron de Puencarral. Au nom de son patron, et pour une dette inférieure à quatre mille francs, Rousseline, accompagné d’huissiers, va faire procéder à la saisie des meubles. Mais il a un projet en tête et propose un marché aux deux femmes : il renoncera à la saisie, en échange de la main de Cyprienne….
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L’Intervention

La scène se déroule dans une chambre mansardée au mobilier très pauvre. Edmond Gombert fabrique des éventails et sa femme Marcinelle est couturière. Ils ne cessent de se disputer et sont tous deux très jaloux. Au fil de la pièce, Edmond puis Marcinelle sont séduits et tentés par le pouvoir attractif de l’argent facile via la Belle Eurydice et le très riche Baron de Gerpivrac. Unis par le drame de la perte de leur enfant, Edmond et Marcinelle finiront par faire triompher l’amour et la vertu.
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Torquemada

En Espagne, au XVe siècle, sous le règne de Ferdinand d’Aragon. Torquemada, un moine qui croit avoir trouvé le moyen de sauver l’humanité pécheresse par le feu, est condamné par le roi, pour son hérésie, à être enterré vivant. Il est sauvé par doña Rose et don Sanche, qui ouvre sa tombe grâce à une croix dont il se sert comme d’un levier. Soutenu ensuite par le pape Alexandre Borgia, Torquemada devient grand inquisiteur et met l’Espagne à feu et à sang. Il conduit le roi à organiser de grands bûchers pour brûler les hérétiques  et à expulser les Juifs d’Espagne.
Désireux de rendre leur bienfait à ses anciens sauveurs, Torquemada délivre Don Sanche et doña Rose, que le roi, pour empêcher leur mariage, avait condamnés au couvent. Mais apprenant par hasard le péché qu’ils ont commis en le délivrant – la croix arrachée – il décide de sauver leur âme… en les brûlant.
Une pièce sur le fanatisme religieux.
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Pour en savoir plus, sur Libre Théâtre :
Le Théâtre de Victor Hugo
Biographie de Victor Hugo à travers son théâtre
Victor Hugo, metteur en scène de ses pièces
L’humour dans le théâtre de Victor Hugo

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