La Princesse lointaine d’Edmond Rostand

Drame en quatre actes et en vers représenté pour la première fois à Paris le 5 avril 1895 sur le théâtre de la Renaissance.
Distribution : 21 hommes, 2 femmes
Texte à télécharger gratuitement sur Libre Théâtre

L’argument

Joffroy Rudel,  un troubadour aquitain, a tant chanté la beauté légendaire de la princesse de Tripoli, Mélissinde, qu’il en est tombé amoureux. Sentant sa dernière heure venir, il veut enfin la rencontrer et organise une expédition, accompagné de son fidèle ami Bertrand d’Allamanon, troubadour de Provence. Le navire arrive près de Tripoli mais Joffroy est trop faible pour aller à la rencontre de Mélissinde. Il charge Bertrand de la convaincre de venir à son chevet. Bertrand réussit à pénétrer dans le palais. Mélissinde en le voyant est persuadée qu’il est Joffroy Rudel, dont elle connaît les poèmes et la chanson de la Princesse lointaine. Elle en tombe follement amoureuse. Bertrand, également sous le charme, lui transmet le message de Joffroy Rudel mais Mélissinde refuse d’aller le voir et persuade Bertrand de rester avec elle. Le remords peu à peu les ronge et ils décident de se rendre auprès du mourant. Mélissinde se rend compte que c’est Joffroy Rudel qu’elle aime.

Edmond Rostand s’inspire de la vida de Jaufre Rudel. De la famille des princes de Blaye (Gironde), il tomba amoureux de la comtesse de Tripoli sans l’avoir jamais vue et lui a consacré de nombreux vers. Pour la connaître il fit le voyage d’Orient mais tomba malade (voir la notice sur le site du Centre Interrégional de Développement de l’Occitan). Avant Rostand, Pétrarque a également évoqué cette figure (Trionfi III) de Giaufrè Rudel, ch’usò la vela e’l remo a cercar la sua morte (Jaufré Rudel, avec la voile et la rame à la recherche de sa mort).

La création

Le succès des Romanesques à la Comédie-Française permet à Edmond Rostand de rencontrer Sarah Bernhardt, alors en pleine gloire et à la recherche de nouveaux talents et d’argent pour son théâtre. Elle  lui commande le rôle de Mélissinde. Mucha, ami et sous contrat d’exclusivité avec Sarah Bernhardt, co-produisit la pièce et réalisa des dessins des costumes, bijoux, décors, programme du spectacle… La pièce est créée le 5 avril 1895 dans le Théâtre Sarah Bernhardt (Théâtre de la Renaissance). Elle connaît un grand succès mais se solde par un désastre financier pour l’actrice.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8406054g
Scène de la Princesse lointaine dans le Théâtre Illustré, avril 1895. Source : BnF/Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84387261/f6.item
Sarah Bernhardt dans la Princesse lointaine. Source : BnF/Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84387261/f57.item
Sarah Bernhardt dans le rôle de Mélissinde. Etude pour le panneau décoratif du foyer du théâtre Sarah Bernhardt à Paris par Mucha.Source : Bnf/Gallica


Pour en savoir plus

Bourgeois Jean, « Une trilogie d’Edmond Rostand : La Princesse lointaine, La Samaritaine, Cyrano de Bergerac », L’information littéraire, 2008/2 (Vol. 60), p. 27-38. URL : http://www.cairn.info/revue-l-information-litteraire-2008-2-page-27.htm

La critique impitoyable de GB Shaw La Princesse lointaine d’Edmond Rostand, au Daly’s Théâtre, le 17 juin 1895 (22 juin 1895) dans BRENNAN, Paul (dir.) ; DUBOST, Thierry (dir.). G. B. Shaw : un dramaturge engagé.Nouvelle édition [en ligne]. Caen : Presses universitaires de Caen, 1998 (généré le 01 mai 2017). Disponible sur Internet : http://books.openedition.org/puc/986

La critique de Jules Lemaitre dans Impressions de théâtre, 9ème série sur le site de l’OBVIL.

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