L’Aiglon d’Edmond Rostand

Drame en six actes et en vers, représenté pour la première fois au Théâtre Sarah-Bernhardt, le 15 mars 1900.
Distribution : 35 hommes, 17 femmes
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L’argument

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M. Rostand et son Aiglon. Dessin de A. Rouveyre. Source : BnF/Gallica

L’action débute  en septembre 1830, au palais de Schoenbrünn en Autriche. L’Aiglon est le fils de Napoléon Ier et de Marie-Louise d’Autriche, appelé à sa naissance roi de Rome et maintenant duc de Reichstadt. Il a été élevé à la cour de son grand-père autrichien, l’Empereur Frantz, après l’abdication de Napoléon en 1815. L’Aiglon a 19 ans.  Autour de lui, et malgré la vigilance du Prince de Metternich, des alliances se nouent, des complots s’organisent pour le ramener en France afin qu’il succède à son père. Mais le spectre héroïque de Napoléon hante et écrase le jeune homme, idéaliste et rêveur. Il a une santé fragile et ne se sent pas prêt : il craint de ne pas être à la hauteur. Quand il est enfin convaincu par Flambeau, un ancien grognard de l’armée napoléonienne, de fuir l’Autriche pour rejoindre Paris, il est arrêté. Malade et affaibli par l’échec, il meurt à vingt-et-un ans, au Palais de Schönbrunn.

Les 6 actes ont des titres symboliques : Les ailes qui poussent – Les ailes qui battent –Les ailes qui s’ouvrent – Les ailes meurtries – Les ailes brisées – Les ailes fermées.

Rostand précise son projet dans le quatrain placé en épigraphe au drame :

Grand Dieu ! ce n’est pas une cause
Que j’attaque ou que je défend,
Et ceci n’est pas autre chose
Que l’histoire d’un pauvre enfant.


La création

La pièce a originellement été créée le 15 mars 1900 au Théâtre Sarah-Bernhardt avec, dans le rôle de l’Aiglon, Sarah Bernhardt (costumée en homme),  Lucien Guitry puis Coquelin l’Ainé dans le rôle de Flambeau. La pièce fut jouée sans interruption du 15 mars au 30 octobre 1900 et partit en tournée en France et à l’étranger, notamment aux Etats-Unis.

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Source : BnF/Gallica
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Source : BnF/Gallica
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Source : BnF/Gallica
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Dessin de Z. Bakbio. Source : Bnf/Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8528775g/f362.item
Constantin Coquelin dit aîné dans le rôle de Flambeau, carte postale de la tournée à New-York. Source : BnF/Gallica


L’Aiglon au Châtelet en 1945

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Article de la revue Opéra du 01/08/1945 annonçant les répétitions au Théâtre du Châtelet. Source : BnF/Gallica

L’Aiglon a été interdit pendant l’Occupation avant d’être repris et de triompher comme une œuvre patriotique pendant 2 ans au Théâtre du Châtelet, au moment de la Libération.

La première eût lieu le 3 août 1945 en présence de quatre ministres et au profit des orphelins de la Résistance, dans une mise en scène de Maurice Lehmann.  Deux « Aiglon » jouaient en alternance : Jeanne Boitel et Pierre Cresson.

Le journal Résistance du 6 juin 1945 titrait « Mozart sera l’Aiglon », Mozart étant le nom de la comédienne Jeanne Boitel lorsqu’elle était dans la clandestinité. Source Gallica.

A lire aussi l’article « le sillage des Conquérants » par Georges Duhamel, dans Témoignage chrétien du 3 août 1945 sur Gallica


Mise en scène de Jacques Sereys au Théâtre du Châtelet en 1969

Un reportage sur Jacques Seyres, metteur en scène de L’Aiglon d’Edmond Rostand, créé au théâtre du Châtelet en 1969. Extraits de la pièce et interview sur le site de l’INA

Pour en savoir plus

Le mythe de Napoléon dans l’Aiglon d’Edmond Rostand par Madeleine Roussel, Conférence du 15 juin 2009,  Académie des Sciences et Lettres de Montpellier

La légende picturale napoléonienne dans L’Aiglon d’Edmond Rostand par Philippe Bulinge, sur le site edmond-rostand.com


Tout le Théâtre d’Edmond Rostand sur Libre Théâtre
Biographie d’Edmond Rostand sur Libre Théâtre

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